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Poétiques de la philologie

Poétiques de la philologie

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Dans le travail philologique, la seule instauration possible semble bien être une restauration. Restauration du texte interpolé ou lacunaire, du contexte oublié, de l’intention de l’auteur, que la dégradation du manuscrit a déformée ou trahie, du fragment, auquel il faut redonner le texte perdu qui l’accompagnait. Le philologue ne crée rien et ne peut avoir d’autres poétique que celle de l’auteur qu’il entend respecter, conserver et restaurer, en réparant les dégradations que le temps ou les accidents de la transmission textuelle ont pu faire subir à l’œuvre. Il ne serait poète qu’en tant qu’il refait le texte et non pas en tant  qu’il fait œuvre. Pourtant, d’Apollonios de Rhodes ou Lycophron à Lachmann en passant par J. Dorat, les noms ne manquent pas de philologues qui furent aussi poètes, comme ne manquent pas les voix qui ont identifié la création poétique et la philologie. Quelle poétique alors pour une pratique qui se présente pourtant comme une réfection et non comme un faire ? Telle est la question posée et développée par l’appel à contribution pour le numéro  5 de la revue LHT-Fabula. Le numéro sera précédé d’une journée d’études co-organisée par Fabula et le Clam-Paris 7, le 21 juin. Les propositions d’articles peuvent parvenir aux responsables du numéro jusqu’au 15 mars.