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Peuples sans Etat (Paris 8, en ligne)

Peuples sans Etat (Paris 8, en ligne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Jeunes chercheur·e·s du LLCP-Paris 8)

"Peuples sans Etat"

Université Paris 8 en ligne*

Visioconférence : https://us02web.zoom.us/j/86787286303
ID de réunion : 867 8728 6303

Mexico 06h00-12h00 (UTC-6) — Toronto 07h00-13h00 (UTC-5) — Londres 12h00-18h00 (UTC+0) — Paris 13h00-19h00 (UTC+1) — Naplouse 14h00-20h00 (UTC+2) — Qamishli 14h00-20h00 (UTC+2) — Srinagar 17h30-23h30 (UTC+5:30) — https://time.is

Pour rejoindre la salle virtuelle de cette journée qui se déroulera via l’Internet, cliquer sur le lien suivant qui déclenchera le téléchargement et l’installation du logiciel de visioconférence puis la connexion à la salle virtuelle : https://us02web.zoom.us/j/86787286303

Si vous avez déjà installé le logiciel de visioconférence Zoom, il vous suffira d’entrer le numéro de la salle virtuelle suivant via la fonction ‘Rejoindre la réunion’ du logiciel une fois celui-ci ouvert : 867 8728 6303. 

Cette journée est organisée par les Jeunes chercheur·e·s du LLCP-Paris 8 dans le cadre du projet de recherche et création « L’Archive entre poétique, politique, et violence de l’histoire ».
Contact : peuplessansetat@gmail.com

Groupe d’études transglobales
https://transglobal-studies.org
Département de philosophie de l’Université Paris 8
https://philosophie.univ-paris8.fr
Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie LLCP-Paris 8 
https://llcp.univ-paris8.fr
École Universitaire de Recherche ArTeC (MIP 2020-2021)
https://eur-artec.fr

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Les Peuples sans État nés de la modernité politique et coloniale parlent des langues différentes de l’histoire, du social, de la vie commune et de la politique. L’injonction étatique-nationale, fondée sur l’unicité de l’État, de la nation, de l’histoire, de l’identité et de la langue où l’État organise à son bénéfice les rapports de production sociale, de classe, de genre, d’origine etc. a ainsi généré autant de frontières auxquelles ils ne peuvent être assignés.

Nous voulons proposer à l’occasion de cette journée des perspectives à contrario inter- et transdisciplinaires qui s’attachent aux autres formes de l’histoire et du récit, à même d’interroger les termes de la recherche, et des perspectives transfrontalières à l’intérieur et à l’extérieur des États existants, là où les conditions de vie et la différenciation des statuts imposés, l’absence de droits, ont donné lieu à l’aspiration à de nouveaux projets sociaux et politiques ouverts sur les mouvements de solidarité transnationaux.

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The Stateless Peoples born of political and colonial modernity speak different languages of history, society, life in common and politics. The state-national injunction, based on the unicity of the state, nation, history, identity and language, in which the state organizes for its benefit the relations of social production, class, gender, origin, etc., has thus generated so many frontiers to which they cannot be assigned.

On the occasion of this day, we want to propose conversely inter- and transdisciplinary perspectives that are attached to these other forms of history and narrative, capable of questioning the terms of research, and cross-border perspectives within and outside existing states, where living conditions and the differentiation of imposed statuses, the absence of rights, have given rise to the aspiration for new social and political projects open to transnational solidarity movements.

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Programme

13h00 (UTC+1) : 1ère Table ronde

  • Sonia Dayan-Herzbrun (LCSP-Université de Paris/Institut des Humanités Medfil) : « Drames et impasses de l’idée nationale »
  • Naji El Khatib (Institut des Humanités Medfil) : « L’État impossible. Penser à partir de la Palestine »
  • Samah Saleh (Université An Najah) : « The experiences of palestinian women in and after incarceration »

14h30 (UTC+1) : 2ème Table ronde

  • Zara Bakshi (Université Ashoka), Ifsha Zehra (Université Ashoka), Mariyeh Mushtaq (Birbeck-Université de Londres) : « Zanaan Wanaan : a conversation on Kashmir »

16h00 (UTC+1) : 3ème Table ronde

  • Guillaume Sibertin-Blanc (LLCP-Paris 8) : « État et territorialités »
  • Sardar Saadi (SSHRC-Université de Toronto/RSO-WUR/Université du Rojava) : « Emancipatory politics in Kurdistan : ethnographic observations in Diyarbakir »
  • Gulistan Sido (Université du Rojava) : « La situation écologique au Rojava »

17h30 (UTC+1) : 4ème Table ronde

  • Silvana Rabinovich (IIFL et FFyL-UNAM/LLCP-Paris 8) : « Mexicain·e·s, palestinien·ne·s, sahrahoui·e·s : du même côté de murs différents »
  • Mansur Tayfuri (LLCP-Paris 8/Centre Sohrawardi/Nawext) : « États et exceptions »
  • Béatrice Rettig (LLCP-Paris 8) : « L’État dans la langue »

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Biographies résumées des intervenant·e·s :

Sonia Dayan-Herzbrun est sociologue et professeure émérite de l’Université de Paris, directrice de la tevue Tumultes, revue interdisciplinaire sur les phénomènes politiques contemporains. Membre notamment du Réseau Interdisciplinaire National sur le Genre. Travaux récents de sociologie politique sur la dimension des rapports de genre confrontés à la question de la citoyenneté, en particulier au Moyen-Orient. Nombreux colloques et ouvrages, et articles, dont Agir politique et citoyenneté des femmes au tournant des révolutions arabes, IRD Éditions, Femmes du Liban et de la Palestine dans la lutte armée, La Découverte, L’État : Concepts et politiques, Kimé.

Naji El Khatib, sociologue et docteur de sociologie politique de l’EHESS à Paris. A enseigné à l’Université An-Najah. Co-responsable de l’Institut des Humanités MedFil et du CUEM. Ses domaines de recherche sont la sociologie de l’intervention, la socio-analyse et l’analyse institutionnelle, la psycho-analyse des groupes, les théories et les méthodes de la recherche et de l’enseignement, la sociologie de la famille, de la santé, du travail social, de l’éducation, et du juridico-social. Ses activités récentes portent sur le genre et les femmes en Palestine, la Palestine, et les dialogues palestiniens à l’international.

Samah Saleh est professeure adjointe, responsable du département de travail social et coordinatrice du master d'études féminines de l'Université An-Najah. Son doctorat de sociologie de l’Université Goldsmiths, Londres portait sur l’expérience de l’incarcération des femmes palestiniennes dans les prisons israéliennes. Elle est titulaire de deux masters, en travail social de l'Université McGill, et en genre et développement de l'Université de Birzet. Ses recherches actuelles portent sur les vies des femmes palestiniennes après l’incarcération et la participation des femmes palestiniennes aux prises de décision dans la vie politique.

Zara Bakshi, Ifsha Zehra, et Mariyeh Mushtaq sont co-fondatrices de la plateforme féministe indépendante Zanaan Wanaan. Créée à partir d’une conversation  sur le Cachemire, la plate-forme répond à son nom, qui signifie « les femmes parlent » : elles parlent des sujets personnels et publics qui affectent les femmes cachemiries, tout aussi intrinsèquement politiques. Zanaan Wanaan s’associe aux luttes résilientes (extra) ordinaires des femmes cachemiries, en autant de nouvelles possibilités de conversations nuancées sur des questions importantes pour le Cachemire et donc pour les femmes du Cachemire. 

Guillaume Sibertin-Blanc est professeur titulaire du département de philosophie de l’Université Paris 8 où il est également responsable du 3e cycle et co-directeur du Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie LLCP-Paris 8. Son HDR portait sur les Pratiques théoriques et politiques des savoirs : Transversalités philosophiques dans les sciences humaines contemporaines à la suite d’un doctorat sur Politique et clinique. Recherche sur la philosophie pratique de Gilles Deleuze. Il est notamment membre des comités scientifiques et éditoriaux d’Actuel Marx et des éditions Contre/Champ.

Sardar Saadi est professeur assistant en anthropologie à l’Université de Toronto et boursier postdoctoral du SSHRC et du RSO de l'Université de Wageningen. Sa recherche de doctorat examine les dynamiques urbaine et rurale dans l’histoire du mouvement kurde pour l'autodétermination à Diyarbakir, au Kurdistan de Turquie. Ses thèmes de recherche sont la culture et la politique kurdes, l'autodétermination, la souveraineté, la justice sociale, l'anthropologie urbaine et politique et l’Etat social. Il est aussi directeur de l’Institut des sciences sociales de l'université du Rojava et éditeur de The Kurdish Edition.

Gulistan Sido a suivi un cursus de littérature française, de traduction et d’arabisation à l’Université d’Alep, à l’Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3 et à l’INALCO. Elle a enseigné l’arabe et le français à partir de 2003 à Alep et co-fondé l'Institut de Littérature et Langues Kurdes « Viyan Amara » à Afrin. Elle est actuellement vice-présidente de l’Université du Rojava où elle est aussi responsable du comité académique et membre du comité des relations internationales. Domaines de recherche : Théories de l’oralité, Littératures orales kurdes, Révolution sociale et luttes des femmes.

Silvana Rabinovich est professeure titulaire de l’Université nationale autonome du Mexique. Elle a initié le programme « Nomadisme et hospitalité dans la langue » en 2017. Elle a été professeure invitée en France, en Argentine, Brésil et Espagne. Elle a récemment publié Retornos del Discurso del Indio (para Mahmud Darwish), IIFL-UNAM / Apofis (2016) et d’autres ouvrages et textes et leurs traductions, au Mexique, France, Argentine, Espagne, Brésil, Belgique et aux États-Unis. Traductrice de Martin Buber, Emmanuel Lévinas, Enzo Traverso, Hélène Cixous.

Mansur Tayfuri rédige à l’Université Paris 8 une thèse de doctorat de philosophie sur le sujet « États et exceptions ». La thèse s'appuie sur l’étude de l'histoire des minorités kurdes de l’Iran moderne, et était précédée d'un travail sur la mémoire des mouvements Kurdes en Iran pendant la révolution iranienne de 1979. On lui doit des récits et des textes littéraires. Il est aussi traducteur et s’est consacré à la traduction de textes de philosophie contemporaine dont Le Maître ignorant, Rancière (2015), La Vraie vie, Badiou (2018), Pilate et Jésus, Agamben (2019).

Béatrice Rettig a suivi les cursus en art de l’École des beaux-arts de Paris et de philosophie de l’Université Paris 8. Elle travaille sur la critique de l'État et du sujet politique moderne, les théories de la violence et les autres de l'histoire et de la philosophie politique, les mouvements sociaux. Elle a participé à différents projets de recherche en sciences sociales et en art avec le CID de l'École des beaux-arts de Paris, le post-diplôme international de l’Ecole d’art de Marseille, la Coordination des écoles d'art en réseau, l’Atelier d’Architecture Autogérée, ou le programme DAP Agglo-Situations collectives de recherche.