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Penser et agir à la Renaissance/Thought and action in the Renaissance (Univ. de Chicago à Paris)

Penser et agir à la Renaissance/Thought and action in the Renaissance (Univ. de Chicago à Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Véronique Ferrer)

Penser et agir à la Renaissance

Colloque international

University of Chicago Center in Paris

6-7 avril 2018

 

Vendredi 6 avril

13h30 : Introduction : Philippe Desan (University of Chicago)

                         Véronique Ferrer (Université Paris Nanterre)

14h00 : Marie Barral-Baron (Université de Besançon)

            "Erasme censeur : perspective renversée »

14h30 : Marina Mestre Zaragoza (ENS-Lyon)

« L’engagement de Vivès pour la paix : le De concordia et discordia in humano genere (1529) »

15h00 : Marie-Claire Phélippeau (Association des Amis de Thomas More)

            « Thomas More : un utopiste sans illusions »

15h30 : Questions – Discussion

16:00: PAUSE

16h15 : Max Engammare (Université de Genève)

« Calvin et la régulation des fêtes chrétiennes à Genève (1536-1550) »

16h45 : Olivier Millet (Université Paris-Sorbonne)

            « Servet (et Calvin) : Réformer/Restituer »

17h15 : Questions – Discussion

18h00: Assemblée générale de la FISIER

 

Samedi 7 avril

9h00 : Rosanna Gorris Camos (Università di Verona)

            « Une muse engagée : Jacques Grévin entre science et poésie »

9h30 : Concetta Cavallini (Università di Bari)

             « Ecrire et faire l’histoire: Guichardin, Jove et la France »

10h00 :  Ingrid De Smet (University of Warwick)

« ‘Vir ad publicam utilitatem natus’: Pensée, action et loisir chez Jacques Auguste de Thou »

10h30 : Questions - Discussion

11h00 : Philippe Desan (University of Chicago)

« La Boétie où la pensée qui se suffit à elle-même »

11h30 : Hugues Daussy (Université de Besançon)

            « François Hotman, aux origines de la pensée politique huguenote »

12h00 : Steffen Huber (Jagiellonia University in Kraków)

            « The Philosopher's Refusal of Action : Andreas Fricius Modrevius (1503-1572) »

12h30 : Questions - Discussion

 

Organising institutions/Institutions organisatrices : FISIER, Université Paris Nanterre (CSLF), Centre Montaigne (TELEM/Bordeaux), University of Chicago, France Chicago Center, Montaigne Studies, Société française d’Étude du Seizième Siècle (SFDES), Gruppo di Studio sul Cinquecento francese, Singleton Center for the Study of Pre-Modern Europe (Johns Hopkins University), Centre for the Study of the Renaissance (Warwick University).

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Présentation du colloque 2017-2018

Pour fêter le soixantième anniversaire de sa fondation, la FISIER organise un colloque à Chicago en mars 2017 et à Paris en avril 2018 sur les figures du penseur dans l’Europe de la Renaissance en prenant le parti de ré-historiciser et de resocialiser les idées fondatrices qui ont porté le siècle. Dans le prolongement du récent ouvrage de Marie Barral-Baron sur L’Enfer d’Erasme. Un humaniste face à l’histoire, Genève, Droz, 2014, il s’agira de saisir les penseurs de la Renaissance « pleinement immergé[s] dans le réel et dans les affres de [leur] temps » (p. 42), de confronter leurs idées et leur action, de mesurer leur engagement (ou leur désengagement) politique et social, d’éclairer leurs échecs à la lumière d’une histoire aussi violente qu’imprévisible.

Si certains d’entre eux se heurtent à la société leur temps (Erasme, Castellion), parfois au prix de leur sang (Michel Servet ou Giordano Bruno), d’autres parviennent à conjuguer pensée théorique et action pratique comme en témoigne l’engagement dans la cité de certains humanistes (Pétrarque, Colluccio Salutati ou Michel de l’Hospital) et savants (Ambroise Paré). On citera aussi l’exemple des réformateurs dont la mission est à la fois politique et religieuse, doctrinale et pragmatique. Il suffira d’évoquer la « république chrétienne » fondée par Zwingli à Zurich ou encore le programme social et économique mené par Calvin à Genève sans parler de l’engagement géographique des penseurs français ou espagnols dans le Nouveau monde. Chez d’autres, comme Thomas More, les idées entrent en contradiction avec les exigences liées à leur fonction sociale. C’est particulièrement vrai dans la deuxième moitié du siècle, au temps des conflits et des tensions en tous genres : les penseurs peinent à imposer la hardiesse de leurs idéaux politiques et religieux sans cesser pour autant de les porter au grand jour : voir l’exemple des monarchomaques en France. Les contextes exacerbés ou les contraintes sociales obligent à la prudence ou aux ruses éditoriales (publications anonymes, circulations manuscrites), d’autant plus que certains de ces penseurs sont des hommes politiques ou des théologiens influents (Théodore de Bèze, Philippe Duplessis-Mornay, Francis Bacon).

Dans cette réflexion commune sur l’action des penseurs européens de la Renaissance, on examinera:

  • leur engagement théorique, autrement dit l’écriture de la pensée (politique, sociale ou historique) comme forme d’action en soi;
  • leur implication pratique dans la réalisation d’actions politiques et sociales;
  • leur rapport complexe avec la société de leur temps : censure, contraintes, stratégies, conflit, condamnation ;
  • la réception de leurs idées par leurs successeurs ;

Contacts : Philippe Desan (pdesan@uchicago.edu) et Véronique Ferrer (veronique-ferrer@orange.fr)