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Au défaut des langues : poésie et traduction chez Stéphane Mallarmé, Paul Valéry et Paul Claudel (Pauline Galli)

Au défaut des langues : poésie et traduction chez Stéphane Mallarmé, Paul Valéry et Paul Claudel (Pauline Galli)

Publié le par Laure Depretto

Soutenance de thèse de Pauline Galli

Au défaut des langues : poésie et traduction chez Stéphane Mallarmé, Paul Valéry et Paul Claudel.

La soutenance aura lieu le jeudi 29 novembre 2012 à l’Université Paris 8, en salle D143, à partir de 9h30

(Bâtiment D, 1e étage)

2 rue de la liberté, 93526 Saint Denis

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Le jury sera composé de :

M. Dominique Combe (École normale supérieure)

M. Christian Doumet (Université Paris 8 – Vincennes-Saint Denis)

M. Jean-Nicolas Illouz (Université Paris 8 – Vincennes-Saint Denis)

M. Michel Murat (Université Paris-Sorbonne)

M. Pierre Vilar (Université Paris-Diderot)

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Résumé.

Ce travail s’attache à démontrer la place centrale des travaux de traduction de trois auteurs : Stéphane Mallarmé, Paul Valéry et Paul Claudel. Leur activité de traducteur contient, implicite, une poétique, qu’il s’agit de révéler dans cette étude. En renouvelant l’approche de ces traductions, et en ne la limitant plus à une perspective strictement traductologique ou philologique, leur valeur théorique apparaît, ainsi que leur lien direct avec la pensée poétique de leur auteur. Les traductions de ce corpus reflètent des choix poétiques singuliers, dont elles donnent une image fidèle et complexe. Au-delà de leur valeur individuelle, elles offrent également une grande cohérence dans leur ensemble. Ainsi la traduction se révèle-t-elle une synthèse des grandes questions poétiques de la modernité – celles de l’auteur et de l’altérité en particulier. Cette perspective permet également de rompre avec une histoire littéraire linéaire, puisque la traduction est par définition un va-et-vient des oeuvres à travers le temps. Dès lors, le rapport de filiation entre Mallarmé, Valéry, et Claudel, peut être remis en question. L’étude des traductions de ces auteurs permet donc de dévoiler la vivacité des oeuvres : celle des textes originaux, mais également de leurs traductions. Cette vivacité est, certes, esthétique, mais elle possède avant tout une portée théorique qui dépasse la stricte chronologie. La démarche choisie permet donc de dévoiler la poétique tacite à l’oeuvre dans le travail traduction, tout en proposant une réflexion plus vaste sur un moment spécifique de la pensée du langage et de la poésie.

 

LANGUAGE’S DEFICIENCIES: POETRY AND TRANSLATION IN MALLARME, VALERY AND CLAUDEL  

 

The main objective of this work will be to highlight the importance of the translation in three authors’ work: Stéphane Mallarmé, Paul Valéry and Paul Claudel. Their translation’s activity will imply a poetic which will be disclosed in this study. By renewing those translations’ approach and by no longer considering the only translation and linguistic models, their theoretical value would appear alongside with the direct link with their author’s poetic thought. The translations of this corpus reflect singular poetic choices, an accurate and complex image of which they give. Beyond their individual value, they also offer a big coherence as a whole.  So the translation shows itself as a synthesis of the big poetic questions of the modernity - those of the author and the otherness in particular. This perspective also allows breaking with a linear literary history because the translation is by definition one comings and goings of the works through times. From then on, the relationship of filiation between Mallarmé, Valéry, and Claudel, can be questioned. These authors’ translation study thus allows revealing the liveliness of the works: that of originals, but also of their translations. This liveliness is aesthetic, certainly, but it possesses before a theoretical impact which overtakes the strict chronology. The chosen approach thus allows revealing the tacit poetics at work in the translation, while proposing a vaster reflection over a specific moment of the thought of the language and the poetry.