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Optique, Lettres et Arts : une herméneutique critique ? France, Italie et Languedoc, XVIIe-XVIIIe s. (Toulouse)

Optique, Lettres et Arts : une herméneutique critique ? France, Italie et Languedoc, XVIIe-XVIIIe s. (Toulouse)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Florent Libral)

Optique, Lettres et Arts : une herméneutique critique ?

France, Italie, Languedoc et Europe — XVIIe et XVIIIe siècles

Programme du colloque international et interdisciplinaire organisé par Il Laboratorio

Université de Toulouse II Jean-Jaurès

16-18 septembre 2021

sous la responsabilité de Florent Libral

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Ce colloque a pour objet de comprendre pourquoi les Lettres, et en mode mineur les autres arts, accordent une si grande place aux références et dispositifs issus de l’optique (perspectiva naturalis et perspectiva artificialis, optique proprement dite et technique perspective). Ce phénomène est étudié par lui dans la période allant des derniers épisodes des guerres de religion qui marquent une unité politique retrouvée à la fin du règne de Louis XV, c’est-à-dire de la réception européenne du Concile de Trente au déclin de la monarchie absolue. Outre son unité politique, cette période est aussi cohérente sur le plan scientifique, dans la mesure où elle se situe entre la refondation de l’optique par Johann Kepler (Paralipomènes à Vitellion, 1604) puis René Descartes (La Dioptrique, 1637), et la diffusion mondaine de l’optique newtonienne. Celle-ci est marquée par l’œuvre de Voltaire et Emilie du Châtelet en France, de Francesco Algarotti (mort en 1764) en Italie (Le Newtonianisme pour les dames, 1737), ou encore les travaux de Louis-Bernard Castel (mort en 1757) sur le clavecin oculaire, qui intéressèrent notamment, outre les encyclopédistes comme Diderot, des musiciens comme Georg Philip Telemann.

Plusieurs colloques et études ont cherché les raisons de l’utilisation de l’optique dans tel ou tel domaine littéraire. Dès 1965, l’optique des mémorialistes est abordée par Yves Coirault, et plus tard celle de l’éloquence par Marc Fumaroli et son école (1980). Entre 1968 et 2009, les études cartésiennes et pascaliennes saisissent l’entrecroisement entre science de la vision, perspective et philosophie (Michel Serres en 1968, Jean-Luc Marion en 1981, Jean Mesnard en 1995, Jean-Vincent Blanchard en 2005, Édouard Mehl en 2009). En 2003, l’optique des moralistes fait l’objet d’un colloque, tandis que les travaux sur la rhétorique sacrée et la peinture, notamment autour du motif du Dieu caché, s’approprient la notion en 2000, 2005 et 2016.

À partir de 1993, des synthèses ont pris la suite de ces travaux innovants. L’œil surpris de Françoise Siguret, et en 1997 le recueil collectif de Christian Biet et Vincent Jullien, Le siècle de la lumière ont opéré une première synthèse sur le sujet, englobant notamment le cartésianisme, le politique, la perspective et le théâtre. Ce bilan fut actualisé en 2013 par Sylvaine Guyot et Tom Conley dans le recueil L’œil classique, qui étend ses interrogations au domaine galant et aux prémices de la pensée des Lumières. Des travaux d’ensemble comparables ont été menés sur la littérature élisabéthaine, le domaine espagnol ou italien.

Ces différentes recherches ont révélé que l’optique, présente sous forme de références savantes, permettait de rénover l’image du cosmos et, simultanément, de métaphoriser à peu près tous les domaines de la connaissance et de la culture humaines ; plus fondamentalement, l’optique se mue en dispositif, les Lettres devenant, à l’image des points de vue, des anamorphoses, des télescopes et des miroirs décrits par cette science et les techniques qui lui sont associées, un moyen de voir le monde autrement – une hétéroscopie en quelque sorte.

L’héritage de plus de cinquante années de recherche impose donc, par l’extension et le tuilage de ces nombreux travaux, d’envisager aujourd’hui une appréhension globale, trans-générique, du paradigme optique dans les Lettres. Au-delà d’une réflexion fondée sur la partition des genres (l’optique de la poésie, celle du théâtre…), il s’agirait de réfléchir, dans le cadre du colloque proposé, aux usages de la science optique par les gens de lettres, les savants et les artistes, ainsi qu’à la manière dont ces usages peuvent être subvertis ou détournés.

Deux faits majeurs frappent en effet l’observateur. 1/ L’optique peut aider les Lettres à enchanter le monde, qu’il s’agisse de représenter de manière idéalisée le monarque comme un roi-soleil (Ménestier), Dieu comme un « soleil caché » (Hopil), d’offrir un point de vue autour duquel s’ordonne le réel (anamorphoses de Pascal et de Bossuet), ou encore de mettre en évidence la beauté déroutante du cosmos dans les récits de voyage céleste qui prennent le relais des visions télescopiques dans la fiction (de Kepler à Cyrano de Bergerac). 2/ Face à ce que l’on pourrait appeler une optique des enchantements, cette science pourfend les illusions représentatives : ainsi en va-t-il de l’optique du roi noir machiavélien (au théâtre), du prisme de la satire qui révèle les arcana regni au temps de l’absolutisme, des fausses clartés de l’amour-propre dénoncées par les moralistes, de l’illuminisme condamné dans le monde religieux, de la critique rationaliste de la superstition et du préjugé, ou encore de l’interrogation spirituelle ou philosophique sur les clartés trompeuses du sensible. 

On cherchera donc à comprendre l’utilité et la fécondité réelles, pour les Lettres, de l’usage de l’optique, ainsi définie comme une science de la représentation tantôt idéalisée, tantôt difficile ou critique, qui produit même, à terme, une crise radicale de toute forme de représentation en rejetant ses objets dans l’infigurable (à l’image des deux infinis pascaliens, qui font écho aux limites de la lunette et du microscope).

L’hypothèse de travail utile pour penser cette ambivalence consisterait à supposer que les Lettres tentent de créer, par la réappropriation de l’optique, une forme de représentation critique qui serait en même temps une herméneutique du réel, faisant entrer la critique de l’image du monde à l’intérieur de cette image même.

Axes de travail

On interrogera les Lettres, prises comme un tout, dans leur fonction consistant à représenter et à interroger trois invisibles majeurs qui préoccupent les écrivains :

- l’invisible de Dieu dans le domaine théologique, spirituel et philosophique :

- l’optique conçue dans son rapport avec le sacré, la religion, la spiritualité et la mystique (dans les traités théologiques, le sermon, les lettres, les poèmes, les mémoires et biographies spirituelles…), autour notamment du paradoxe d’une divinité dotée d’une image ambivalente, tantôt visible et lumineuse, tantôt invisible et obscure, que cette image soit véhiculée dans le but de traduire ou de comprendre une expérience intérieure, d’exprimer ou d’exposer des concepts théologiques, de prendre parti dans une controverse…

- la contrepartie libertine et critique d’une telle perspective, notamment dans le cadre d’une poétique de la matière, d’un jeu sur la sensation et l’illusion…

- le Dieu des philosophes, horloger ou architecte, ne serait-il pas aussi opticien ?   

- l’invisible de la nature du pouvoir dans l’ordre politique :

- la monarchie absolue dans une tension entre la mystique solaire de la royauté et le secret du mécanisme ou de la fondation du pouvoir, notamment dans l’orbe des théories machiavéliennes et des considérations sur les coups d’État (tragédies, mémoires, satires, éloquence publique, mazarinades…). 

- l’invisible de la nature des choses dans le domaine scientifique et philosophique :

- l’optique en rapport avec la connaissance de la réalité matérielle, de l’atome à l’étoile (récits de voyages célestes, dialogues, poésie scientifique), notamment à travers la dimension poétique du discours scientifique et philosophique qui extrait de l’optique des analogies pour les transposer dans d’autres domaines, par exemple la compréhension de la cosmologie ou du fonctionnement de l’esprit, etc.

Bien évidemment, les communications opérant des liens entre ces trois domaines sont aussi les bienvenues. À titre d’élargissement naturel, un espace sera également consacré à des communications étendant le champ de la réflexion aux domaines de l’histoire de l’art et de la musique ; dans ce dernier domaine, on valorisera les réflexions et les expérimentations qui font un parallèle entre optique et musique, comme par exemple chez Mersenne, ou encore l’œuvre d’Hilaire Pader qui constitue un point de rencontre toulousain entre poésie et peinture. 

Un espace européen envisagé en trois ancrages privilégiés : France, Italie et Occitanie

D’un point de vue géographique et linguistique, outre le domaine français et francophone, une place sera accordée aux communications traitant des échanges transalpins, les penseurs italiens ayant fourni dans les domaines de l’optique et des techniques associées (comme la perspective et la catoptrique, l’observation astronomique) une profonde matière à réflexion. En effet, la Péninsule n’est pas seulement une terre d’innovations optiques majeures dès la fin du XVIe siècle, de Francesco Maurolico, auteur de travaux influents sur l’arc-en-ciel, l’ombre et la lumière et  Giambattista della Porta, qui compara le premier l’œil à une camera oscura, à Galilée, inventeur de l’usage astronomique de la lunette ; l’Italie devient encore au siècle suivant, à l’image de la France, une terre d’élection pour l’optique newtonienne. Elle est aussi un espace où abondent les récupérations philosophiques, religieuses et littéraires de l’optique. La mouvance pétrarquiste et le platonisme de Marsile Ficin transmettent l’héritage d’une métaphysique de la lumière remontant à l’Antiquité, qui inspire dans la Rome baroque Maignan, Kircher, Borromini, Le Bernin… Sur le terrain littéraire, l’Italie fournit des modèles oratoires au grand style visuel des prédicateurs de la Contre-Réforme à partir de Panigarole et Marino, de même qu’elle présente une optique plus désenchantée et corrosive dans le domaine théâtral ou satirique, analysant notamment les arcanes du politique et du social, de Ferrante Pallavicino à Carlo Goldoni ; elle élève l’optique au rang de paradigme scientifique incontournable dans la réflexion critique, avec le Cannochiale aristotelico d’Emanuele Tesauro. Si l’Italie occupera une place privilégiée au sein des communications, on ne s’interdira pas non plus par principe des incursions dans les espaces régionaux ou d’autres pays européens.

Tout particulièrement, entre France et Italie, le domaine languedocien offre une richesse tout à fait remarquable, dans la mesure où l’on y retrouve toutes les réflexions et récupérations diverses sur l’optique. Le minime toulousain, l’atomiste Emmanuel Maignan est une figure fondamentale de l’optique mais aussi de l’histoire de l’art – auteur de cadrans solaires comme celui du Palais Spada à Rome. Par-delà son cas particulier, toutes les figures majeures des XVIIe et XVIIIe siècles toulousains peuvent être rattachées à l’interrogation européenne sur l’optique et la représentation, du peintre et poète Hilaire Pader au prédicateur Etienne Molinier, du philosophe paracelsien Pierre-Jean Fabre au poète Godolin, amateur d’images solaires, et finalement à Louis-Bertrand Castel, né à Montpellier. Ainsi sera-t-il possible de circonscrire, dans et autour des espaces français, italien et languedocien, les manifestations d’une herméneutique nouvelle du réel.

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Programme du colloque

Jeudi 16 septembre 2021

Maison de la Recherche, amphithéâtre F 417

9.00 – Accueil

9.30 – Intervention du directeur d’équipe et des partenaires

Hommages

Première session

Le regard au cœur de la construction scientifique,

politique et religieuse de la modernité

Mutations épistémiques : science et culture du regard

Conférence inaugurale

10.00 - Jean-Robert ARMOGATHE (EPHE, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) « Du reflet au spectre. La lumière comme métaphore épistémique »

Modérateur : Didier Foucault (FRAMESPA, U. de Toulouse II)

11.15 - Luciano PIFFANELLI (CESR/U. de Tours, ICT, La Sapienza) « D'un nouvel équilibre céleste à un nouvel équilibre terrestre. Le rôle des observations de Galilée dans la diplomatie européenne des Médicis. »

11.45 - Philippe HAMOU (IRePH, U. de Nanterre) « Voir et regarder : la théorie malebranchienne de la perception visuelle et son soubassement métaphysique »

Déjeuner au restaurant universitaire

L’optique du pouvoir : le soleil de la gloire et l’œil du maître

Modérateur : Bernard Teyssandier (CRIMEL, U. de Reims)

14.00 - Jean-François COUROUAU (PLH, U. de Toulouse II) « Les images solaires dans l’œuvre de Pierre Godolin »

14.30 - Maxime CARTRON (GEMCA, Université de Fribourg et UC de Louvain) « “Le grand Exemple que je vous propose est plus éclatant que vostre Thrône” : les Discours politiques des rois (1647) de Georges de Scudéry et l’optique »

15.00 - Delphine MONTOLIU-DI STEFANO (Il Laboratorio, Toulouse II) « Pouvoir et optique dans l’Espagne du XVIIe siècle : le cas de L’Occhio sopra lo scettro, ovvero la prudenza regia de Antonino Collurafi »

15.30 – Pause

D’une optique spirituelle : le visible miroir de l’invisible

Modérateur : Jean-Vincent Blanchard (Swarthmore College)

16.00 - Antonin LIATARD (INHA, U. de Bourgogne Franche-Comté et UC de Louvain) « ‘‘Qu’il lustre son miroir et purifie son esprit, qui a soif de voir Dieu’’ – Le tabernacle-miroir de l’église du collège des jésuites de Poitiers (v. 1690-1697), une traduction matérielle de la figure littéraire du miroir de l’âme ? »

16.30 - Carole FONTICELLI (Paris I Panthéon-Sorbonne) « Eclipser la Madeleine pour mieux voir le Christ : le cas des Marie-Madeleine pénitentes du XVIIe siècle »

Concert. Ensemble baroque « les Passions », direction Jean-Marc Andrieu.

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Vendredi 17 septembre 2021

Maison de la Recherche, amphithéâtre F 417

Deuxième session – L’optique du désenchantement

L’optique des satiristes : l’anamorphose et la lunette

Modérateur : Frédéric Gabriel (IHRIM/CNRS)

9.00 - Nicolas CORREARD (LAMO, U. de Nantes) « L’optique satirique : anamorphose et crise de la représentation baroque »

9.30 - Jean-Pierre CAVAILLÉ (GRIHL, EHESS, Paris) « La métaphore des lunettes dans quelques textes de satires politiques italiens (Ragguagli del Paranaso de Boccalini et Il Corriero Svaligiato de Ferrante Pallavicino) »

10.00 – Pause  

L’illusion au cœur du débat religieux

Modérateur : Jean-Robert Armogathe (EPHE/Institut de France)

10.30 - Sylvio-Hermann de FRANCESCHI (LEM/CNRS, EPHE) « Le débat théologique sur les vraies et fausses visions des mystiques modernes (XVIIe-XVIIIe siècles) »

11.00 - Koen VERMEIR (SPHERE/CNRS, Paris Diderot) « Optique spirituelle : illusion et réel dans le dialogue interreligieux au XVIIe s. »

11.30 – Pause.

Lettres et sciences : l’émergence d’un regard critique 

Modérateur : Olivier Guerrier (Il Laboratorio/U. de Toulouse II)

11.45 - Bleuenn EVAIN (U. de Rennes II) « Le voyageur comme prolongement de la lunette astronomique dans les fictions cosmologiques du XVIIe siècle »

12.15 - Yves LE PESTIPON (Il Laboratorio/Lycée Pierre de Fermat, Académie des Sciences et Belles Lettres de Toulouse), « Comment voir et ne pas voir ‘‘Un Animal dans la lune’’ ? »

Déjeuner

Troisième session – Hétéroscopies (1)

Questions de distance et de point de vue

Distance et point de vue : voir le Prince, voir en Prince

Modératrice : Delphine Reguig (IHRIM/CNRS, U. de Saint-Etienne, IUF)

13.30 - Bernard TEYSSANDIER (CRIMEL, U. de Reims) « Cette institution que l'on ne saurait voir. L'éducation royale au Grand Siècle : une question d'optique ? »

14.00 - Jean-Vincent BLANCHARD (Swarthmore College) « Pour une approche matérialiste et littéraire de l’Œil du Prince »

14.30 Pause

Une optique des modernes en belles-lettres et en musique

Modérateur : Michel Lehmann (Il Laboratorio, U. de Toulouse II)

14.45 - Delphine REGUIG (IHRIM/CNRS, U. de Saint-Etienne, IUF) « Le Parallèle de Charles Perrault : un dispositif d’accommodation au Siècle de Louis le Grand. »

15.15 - Anthony SAUDRAIS (U. de Rennes II) « L’optique dans l’œil de Perrault. Le regard d’un moderne. »

15.45 - Yann MAHE (Il Laboratorio – Conservatoire de musique de Normandie) « Lully & Charpentier au Grand Siècle : regards sur les œuvres lyriques »

16.15 Pause

Changer de point de vue en science et philosophie

Modérateur : Philippe Hamou (IRePH, U. de Nanterre)

16.45 - Didier FOUCAULT (FRAMESPA, U. de Toulouse II) « Le cosmos vu d’ailleurs dans les récits de voyages célestes »

17.15 - Claire FAUVERGUE (CRISES- U. de Montpellier III-Collège international de philosophie) « Point de vue et altérité dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert »

Dîner festif à 21.00

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Samedi 18 septembre 2021

Académie des Sciences et Belles Lettres de Toulouse, Salon rouge

Quatrième session - Hétéroscopies (2)

D’autres modalités du regard ? Regards perturbés et éclatés

Visions précaires (1) : vision, représentation, herméneutique

Modérateur : Yves Le Pestipon (Il Laboratorio, Lycée P. de Fermat, Académie des Sciences et Belles Lettres de Toulouse)

9.00 - Florent LIBRAL (Il Laboratorio, U. de Toulouse II) « D’un regard « baroque » ? Vision, illusion et émergences du sujet moderne (Italie, France et Languedoc, 1600-1650) » 

9.30 - Matthieu SOMON (UC de Louvain), « La vue chez Rembrandt et Chardin »

10.00 Pause

Spectacles et regard aux éclats : le prisme de la scène

Modératrice : Antonella Capra (Il Laboratorio, U. de Toulouse II)

10.15 - Vincent DOROTHÉE (ENSAAMA/HICSA Paris 1 Panthéon Sorbonne) « De la fête de cour à l'opéra : évolutions du modèle scénique italien et crise(s) de l'œil théâtral dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles »

10.45 - Cécile BERGER (Il Laboratorio, U. de Toulouse II) « Carlo Goldoni et la réforme théâtrale : une scène newtonienne ? »

11.15 Pause

Visions précaires (2) : cécité du corps, cécité de l’esprit au XVIIIe s.

Modérateur : Koen Vermeir (Paris Diderot–SPHERE/CNRS)

11.30 - Marion CHOTTIN (CNRS/IHRIM, ENS de Lyon) « Un aveugle peut-il refuser de voir le jour ? Optique, critique sociale et cécité à la fin du règne de Louis XV »

12.00 - Marine BASTIDE DE SOUSA (ALITHILA, U. de Lille) « Vue d’optique et vérité : la quête d’une sylphide »

12.45 Conclusions et buffet.