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Mort de Paul Otchakovsky Laurens

Mort de Paul Otchakovsky Laurens

Publié le par Marc Escola

 

L’éditeur Paul Otchakovsky-Laurens (P.O.L.) est mort mardi 2 janvier, dans un accident de voiture à Marie Galante (Petites Antilles). Né en 1944, Paul Otchakovsky-Laurens fut l’éditeur de Georges Perec, Marguerite Duras, Emmanuel Carrère, Marie Darrieussecq, Jean Rolin…   Voir le site du Monde

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Lire un article sur NouvelObs : "Le POL aux œufs d'or : quand Paul Otchakovsky-Laurens nous parlait de Perec, Duras, Carrère..."

Editeur exigeant, Paul Otchakovsky-Laurens est mort ce 2 janvier 2018. Alors qu'il fêtait les 25 ans de sa maison, en 2008, il avait reçu le prix Goncourt et nous avait parlé des auteurs qui ont marqué sa carrière.

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Lire sur en-attendant-nadeau.fr un article de  Cécile Dutheil : "La disparition"…

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Lire, sur Diakritik "Paul Otchakovsky-Laurens (1944-2018), tel qu’en lui-même l’éternité le change", publié par Christine Marcandier

« Tout à coup, le monde ne convient pas ». C’est sur cette phrase que s’ouvre Rages de chêne, rages de roseau, le dernier livre de Mathieu Lindon (POL, 2018), c’est la seule qui, décontextualisée, convienne quelque peu ce matin.

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Lire sur Diacritik : "La mort de Paul Otchakovsky-Laurens : si nous étions sa voix, alors il était ce souffle qui nous donnait vie", par Patrick Varetz

"Je suis sans voix. Comme des milliers de lecteurs, et comme tant d’autres auteurs. Puisque le temps a choisi de s’arrêter aujourd’hui, avec la cruauté que l’on sait, je prends sans attendre le parti d’écrire, incapable d’agir autrement, et impatient déjà de retrouver les mots qui me liaient à lui. Paul — enfin, le Paul que je connaissais — était paradoxalement avare de paroles, mais chaque phrase qu’il prononçait, chaque pensée qu’il énonçait, n’en avait que plus de poids. Lui, qui avait décidé une fois pour toutes de consacrer l’essentiel de sa vie à l’aventure exigeante de l’écriture, avalant chaque année des milliers de manuscrits, savait toujours se montrer mesuré, respectueux et précis, dès qu’il s’agissait d’émettre un avis (on le sentait avant tout soucieux de voir se perpétuer, bien vivant, à travers d’autres, un travail de la langue qu’il ne s’autorisait pas pour lui-même). Nous étions sa voix, en quelque sorte, et sans doute était-il ce souffle qui nous donnait vie. Avec cela qu’il incarnait cette élégance à laquelle nous aspirions. Bien sûr, je ne peux m’empêcher de penser à notre première rencontre, dans le désordre de son bureau, rue Saint-André-des-Arts. Je n’étais pas moi-même ce jour-là, et pas une seconde je n’imaginais que, grâce à lui, je le deviendrais. Je me rappelle qu’en me raccompagnant cette fois-là, il m’avait mis la main sur l’épaule et dit d’une voix douce — il possédait une voix au timbre rassurant, aux inflexions particulièrement caressantes — que j’avais toute ma place dans cette maison (moi qui, justement, me cherchait une place dans l’existence). " Lire la suite