Essai
Nouvelle parution
Michel Vanoosthuyse, De Kleist à Döblin. Littérature, Histoire, Politique

Michel Vanoosthuyse, De Kleist à Döblin. Littérature, Histoire, Politique

Publié le par Simona Sala

Cet ouvrage réunit des études sur la littérature de langue allemande écrite à l’orée du romantisme jusqu’au XXe siècle. Le but est d’explorer les rapports complexes entre le texte littéraire de fiction et l’Histoire. Quelques études, moins centrées sur la thématique historique, envisagent le travail littéraire dans sa dimension d’identification et d’interrogation du sujet sur lui-même. Mais quelle que soit la thématique, le texte de fiction est ici compris comme un acte, un processus singulier de connaissance. Aucune différence d’approche n’existe dès lors entre des œuvres définies, par exemple, comme des processus compliqués d’affranchissement des idées révolutionnaires françaises et des textes interprétés comme des quêtes de solution aux problèmes personnels posés par la vie.

Michel Vanoosthuyse, spécialiste de littérature de langue allemande, est professeur émérite à l’Université Paul-Valéry de Montpellier. Il est, entre autres, l’auteur des ouvrages: Le Roman historique. Mann, Brecht, Döblin ; Alfred Döblin. Théorie et pratique de l’« œuvre épique ; Fascisme et littérature pure. La fabrique d’Ernst Jünger. Ses traductions de Döblin lui ont valu le prix Nerval-SGDL / Goethe-Institut en 2014.

Table des matières

Couverture
Titre
Copyright
À propos de l’auteur
À propos du livre
Pour référencer cet eBook
Sommaire
Avant-propos
Du même auteur
Traductions et préfaces
I. Identités en question
Le corps de la marquise
Ce que dit la bouche d’O…
Kleist et ses lettres
Histoires d’eau
Ce que dit la bouche d’O
Moritz et son patient
Je, tu, il
Illusion d’optique
Rendre l’autre fou
Épilogue
Une écriture de la mémoire : Anton Reiser, de Moritz
Une expérience très proustienne
Le journal
Le roman psychologique
La mémoire sacrificielle
D’une logique à l’autre
Walser Narcisse
Malte entre l’abject et le sublime
Des Journaux aux Cahiers
L’abject
Écrire
Décrire : comme Cézanne
Raconter
Interpréter
L’innommable
Le rire de Kafka
ÉC-RIRE
Distanciation
Le burlesque
Kafka rêveur
Espace et identité: Romans pragois au tournant du XXe siècle
Tucholsky voyageur ou le regard décentré
Une question de regard
De la nature
De la tradition
Le souci explicatif
Nostalgie, nostalgie
Un roman en crise d’identité: L’Homme sans qualités, de Robert Musil
II. Littérature et Politique 1 : De la liquidation de l’héritage français au bismarckisme
« Eux et pas nous »: Représentations allemandes de la Terreur
« Eux et pas nous »
Le cas Büchner
Le tournant de 1848
Le Grand Récit wilhelminien
Terreur et nationalisme
Du fantasme révolutionnaire à la « Realpolitik » :: Deux fictions allemandes des années 1850
Folie française ou démence populaire ?: Visions bismarckiennes de la Révolution française
« Tuer le mort »
Folie française
Guerre d’images
Exorcisme
Lutte des classes
Apocalypse
Sus à Posa
Bismarck, Mirabeau allemand
Un amour de Dahn
À l’école italienne: Felix Dahn et l’unité allemande
Une vieille histoire
La liquidation du rêve autrichien
Un Bismarck romain
Le voyage en Italie : une leçon de politique
Épilogue
III. Littérature et Politique 2 : La littérature de l’exil (1933–1945)
Le roman historique dit de l’exil (1933–1945)
Un vieux couple
Nouvelles considérations intempestives
Deux pratiques
Histoire/Roman: Le débat théorique
Le roman historique, façon Döblin
Qu’est-ce que l’histoire ? Avec l’histoire on veut quelque chose
Vingt ans après
« Le monde suant les faits par mille pores à la fois »
« Le roman historique est, premièrement, un roman et, deuxièmement, ce n’est pas de l’histoire »
La révolution ? Quelle révolution ?
Que faire ?
« Tant je suis allemand »
Le roman historique, façon Brecht
« Mon maître Döblin »
Du « théâtre épique » au « roman épique »
La construction narrative
Description, sommaire narratif, scène dialoguée
La référence hispanique dans le roman historique de l’exil
Le langage de la ruse dans Schweyk dans la Deuxième Guerre mondiale, de Bertolt Brecht
Savoir et pouvoir dans le Galilée de Brecht
« Je crois en la raison »
Sagredo ou le réalisme
Montage/démontage
Les résistances du préjugé I
Les résistances du préjugé 2
Les résistances du préjugé 3
Le savoir : une marchandise
« La science est une vache à lait »
La leçon du propriétaire
La leçon de l’Autorité
Conclusion
IV. Un mythe français : Ernst Jünger
Jünger et ses dévots
La légende
La fabrique du héros
Petites manœuvres
La passion Jünger
Ernst Jünger ou la fabrique de l’oubli
Rappels
De la mémoire à la fiction
La fabrique de l’oubli
Jünger en voie de canonisation
D’Orages d’acier au Travailleur: Naissance d’un fasciste
Un regard « moderne » ?
« L’administration du souvenir »
Du « je » au « nous »
L’écriture combattante
Préparer la guerre
Penser la défaite
Comment prendre le pouvoir ?
L’État à venir
L’hommage de Heidegger
Le mythe parisien d’Ernst Jünger
Les trois cercles
Escamotages
Petit retour en arrière
Le virage
V. Le döblinisme dans tous ses états
« Linke Poot »: Döblin polémiste
Döblin autobiographe: Schicksalsreise ou L’Exode et le Royaume
D’un texte à l’autre
L’exode et la défaite
Entre « ciel et terre »
La mimésis, l’épique et le carnavalesque: Döblin théoricien du roman
La mimésis indigente du « littérateur »
Ce que mimésis veut dire
L’« œuvre épique » et le carnavalesque
Les mots et la chose: À propos du Rideau noir, roman des mots et des hasards (1903)
L’amour, les femmes dans Voyage babylonien (1934)
Épreuves préparatoires
L’épreuve décisive
La leçon
Hamlet ou la longue nuit prend fin: « Une sorte de roman psychanalytique »
Retour au foyer
« Une sorte de roman psychanalytique »
L’enfer du couple
Edward/Hamlet
Rédemption
Berlin Alexanderplatz. Retours
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