Questions de société
Mastérisation: communiqué syndicaux (màj 21/06/10)

Mastérisation: communiqué syndicaux (màj 21/06/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Mastérisation: communiqués syndicaux

- Voir aussi:

- Masterisation: le CNESER refuse de cautionner une parodie d'habilitation (19/07/10)

- Motions votées par le CNESER du 21 juin 2010


- Communiqués de la Fsu et de Sud à propos du CSE du 06 mai 2010

- Formation des enseignants : la FCPE boycottera le CSE du 06 mai 2010

- "Mastérisation et concours de l'enseignement scolaire: Est-il encore temps d'éviter le désastre?" (communiqué d'Autonomesup du 03/05/10)

- Communiqué Fcpe Paris, SNUipp-FSU Paris, Se-Unsa Paris et Sud Education Paris (16/04/10)

- Fcpe: violence scolaire et formation des enseignants. Communiqué de presse du 7 avril 2010
                      Lutte contre la violence scolaire
La FCPE participe aux états généraux de la sécurité à l'Ecole et participera aux ateliers organisés pour y défendre ses propositions.
Tous les intervenants de la matinée ont affirmé que la formation des enseignants doit être au coeur des dispositifs de lutte contre la violence scolaire.
La réforme actuelle de la formation des enseignants ne répond pas aux objectifs en matière de formation à la psychologie de l'enfant et de l'adolescent et de mise en responsabilité devant une classe.
La FCPE attend donc du ministère de l'Education nationale qu'il abandonne cette réforme.

- Pourquoi avancer de 6 mois les inscriptions aux concours? Communiqué de la Fnec-Fp-FO (25/03/10)

- Mastérisation - formation initiale : appel aux écoles parisiennes à prendre position. Communiqué Snuipp-Fsu, Snudi-Fo, Sud Éducation

- Legouvernement institutionnalise le bizutage des futurs enseignants etCPE stagiaires - communiqué de presse du SGEN-CFDT (26 février 2010)

Note decadrage "Dispositif d'accueil, d'accompagnement et de formation desenseignants stagiaires" (25/02/2010): dossier màj 03//03/10. - Communiqués de l'Unsa et du Snesup

- Mastérisation: lettre du Snprees-Fo à la ministre  (25/02/10) + Communiqués du SNPREES-FO sur le référentiel des tâches, les inscriptions aux concours et le cahier des charges de la masterisation (16, 24 et 25 mars 2010)

- Formation des maîtres : l'improvisation et l'irresponsabilité ministérielle comme politique - Communiqué du SNES-FSU et du SNEP-FSU, 10 février 2010

- Communiqué commun FCPE - Crap Cahiers Pédagogiques - UNL sur la formation des enseignants (29 janvier 2010)

Desenseignants sans formation dans les classes à la rentrée 2010 : desconséquences désastreuses pour les élèves À la rentrée 2010, 10 300nouveaux enseignants vont être affectés sur des postes à plein temps,quelques semaines après avoir passé un concours de niveau bac+5 portantessentiellement sur des connaissances disciplinaires. Dans le meilleurdes cas, ils n'auront eu en guise de formation professionnelle qu'unstage de six semaines en même temps qu'ils préparaient leur concours. Lire la suite.

- "Formation des enseignants: le gouvernement jette de l'huile sur le feu", communiqué du SNESUP (27/01/10)

- Mastérisation: Motion du CNESER (21/12/09)

- Communiquéintersyndicale : Enseigner est un métier qui s'apprend ! Nous refusonsla réforme actuelle de la formation des enseignants et exigeonsd'autres choix ! (01/12/09)

Signataires : UNEF ; FSU ; SNES-FSU ; SNUIPP-FSU ; SNUEP-FSU ;  SNESUP-FSU; SNEP - FSU ; Fédération UNSA Education ; UNSA-SE ; Sup Recherche UNSA; SGEN CFDT ; FERC Sup CGT ; CGT Educ'Action ;   FCPE ; UNL ; FIDL.

Les conditions de formation etles modalités de recrutement des enseignants actuellement en débatengagent l'avenir de notre système éducatif dans un contexte derenouvellement important de la profession. Cette réforme intéresse lasociété dans son ensemble : quels sont les besoins de notre systèmeéducatif, quelles sont les conditions d'exercice de métiers essentielspour l'avenir du pays mais aujourd'hui trop peu valorisés, quelles sontles besoins des élèves et des jeunes, quelle sera la formationpédagogique de ceux qui auront la responsabilité de former des millionsde jeunes demain ? Enseignants, étudiants, parents, élèves : noussommes tous concernés !

Pourtant, malgré l'importance de ce dossier qui constitue un véritablechoix de société, le gouvernement a fait le choix d'une réformecontroversée et du passage en force. Au lieu de profiter du report d'unan de l'application complète de la réforme obtenu par la mobilisationde l'an dernier pour mettre en place une réelle concertation destinée àl'élaboration d'une réforme partagée, Luc Châtel et Valérie Pécresseont rendu leurs derniers arbitrages contre l'avis de tous les acteursconcernés (étudiants, lycéens, parents, enseignants,enseignants-chercheurs, IUFM, universités…). Nous dénonçons l'absencede réelle concertation et le mépris du dialogue social dont font preuveles ministres.

Nos organisations jugent inacceptables en l'état les orientationsprésentées le 13 novembre dernier qui confirment la mise en place d'uneréforme régressive pour la formation des futurs enseignants etbouleverse l'organisation de l'offre de master dans les universités.Ces orientations vont à l'encontre d'une démocratisation de l'accès auxmétiers de l'enseignement et s'opposent à l'amélioration de la qualitéde la formation :

- la formation professionnelle des futurs enseignants est réduite àportion congrue alors qu'elle nécessiterait d'être renforcée afin depréparer les futurs enseignants à la diversité des missions qui leursont confiées. Des lauréats au concours peuvent se retrouver devant desélèves sans avoir bénéficié de stages ni de formation professionnelle.

- l'articulation proposée entre concours et masters va non seulementrendre ingérable l'année de master 2 pour les étudiants (qui devrontmener de front préparation des épreuves, mémoires de recherche,validation du master et éventuellement stage en responsabilité), maiselle s'oppose également à l'élévation du niveau de qualification enrendant impossible toute formation professionnelle et disciplinairependant l'année de M2

- les IUFM sont cantonnés à l'éventuel encadrement des stages alorsqu'ils constituent une composante essentielle de l'université au rôle,à l'expertise et aux compétences avérées, sur la formation initiale etcontinue des enseignants

- aucun dispositif ambitieux d'accompagnement financier des étudiantsn'est mis en place pour compenser l'allongement de la durée des étudeset le décalage du concours, écartant ainsi de nombreux étudiants issusdes catégories sociales les moins favorisées de ces métiers.

Les organisations signataires exigent la remise à plat de la réformeimpliquant le retrait des décrets concernant la formation desenseignants et des textes d'application déjà publiés et l'ouvertureindispensable de réelles négociations. Elles revendiquent la mise enplace d'une réforme de la formation des enseignants qui réponde auxbesoins du système éducatif et permette une véritable formationprofessionnelle des futurs enseignants. En conséquence, elles deman
dent :

- une réelle amélioration de la formation de tous les enseignants et la reconnaissance de celle-ci par l'obtention d'un master

- de revenir sur la place des épreuves d'admissibilité au cours ducursus actuellement prévue par la réforme afin de garantir une placedes futurs concours compatible avec la conception de masters de qualitéintégrant les dimensions disciplinaires et professionnelles nécessairesà l'exercice du métier et permettant la réussite des étudiants et uneréelle réorientation de ceux ayant échoués aux concours.

- une évolution du contenu des épreuves des concours fixéesnationalement en concertation avec les organisations représentativespermettant d'évaluer les futurs enseignants sur l'ensemble de leurscompétences disciplinaires et professionnelles indispensables à leurmétier

- un recrutement des futurs enseignants au même niveau pour tous les concours (PE, CPE, PLP, CAPET, CAPES, CAPEPS)

- un cadrage national des masters dits « intégrés » garantissantl'articulation entre une professionnalisation progressive et laformation disciplinaire, assortie d'une carte nationale des formationsgarantissant l'égal accès de tous sur le territoire à la préparationdes concours. L'acquisition des compétences professionnelles doitprogressivement se renforcer avec l'avancée dans le cursusuniversitaire.

- une année de fonctionnaire stagiaire post-concours qui comporte aumoins un mi-temps pour la poursuite de la formation professionnelle

- des garanties réelles sur le rôle, les fonctions et les moyenshumains et financiers des IUFM dans la formation initiale et continuedes futurs enseignants au sein des universités

- la mise en place de dispositifs d'accompagnement financier renforcéset pérennes pour les étudiants afin de garantir la mixité sociale durecrutement des futurs enseignants

- des modalités adaptées pour les candidats des PLP des disciplinesprofessionnelles et les non titulaires (VAE, cycle préparatoire…)

Face à une situation qui semble aujourd'hui bloquée et à des arbitragesprésentés comme définitifs, nous affirmons notre détermination àimposer par l'action des choix que le gouvernement nous refuse depuis18 mois. Nous demandons que l'année scolaire en cours ne soit pas ànouveau gâchée par des bricolages successifs mais permette l'ouverturede réelles négociations. Si de profondes inflexions ne sont pasrapidement apportées au projet de réforme, le gouvernement prépare lesconditions d'une situation explosive dans les universités et lesétablissements scolaires lors de la mise en oeuvre de la réforme à larentrée 2010.

Parce qu'enseigner est un métie
r qui s'apprend, les organisations signataires appellent à une journée nationale de mobilisation mardi15 décembre dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur(notamment dans les IUFM) pouvant se traduire par des initiatives degrèves, des rassemblements, des assemblées générales de débat, desmanifestations, afin de dénoncer le projet régressif du gouvernementpour la formation des enseignants et d'exiger une réforme répondant auxbesoins du système éducatif, permettant une vraie formationprofessionnelle et garantissant une réelle élévation de la formationdes futurs enseignants conforme aux attentes de la société.

Document au format PDF


Voir aussi: Masterisation: communiqués et motions

- Appel de la Fédérationdes Syndicats Sud Éducation - vendredi 4 décembre 2009 http://www.sudeducation.org/article3244.html

Pdf:


Masterisation Chatel-Pecresse : la fin de la formation professionnelle des enseignants

Le 13 novembre dernier, Luc Chatel présentait son projet de transformation de la formation des enseignants àcertaines organisations syndicales. En s'appuyant sur une idéologie qui prétend qu'enseigner ne requiert pasde formation professionnelle, il s'agit de supprimer l'année de stage de formation professionnelle effectuée enalternance entre établissement et IUFM et de la transformer en 5e année d'études supérieures. Ce projet eststrictement le même que celui qui avait été présenté par Darcos et Pécresse l'année dernière, avec desdétails l'aggravant encore (place du concours dans le cursus par exemple).Voir le doc du ministère .


Un front du refus ?

En apparence, tous les syndicats, les associations, la conférencedes directeurs d'IUFM, tout le monde s'oppose au projet. Sur nombre depoints, SUD éducation partage l'analyse commune des syndicats etassociations : dégradation de la qualité de la formation, difficultéaccrue pour suivre de longues études non rémunérées, affectation destagiaires insuffisamment formés dans les classes.

Mais les raisons de s'opposer ne sont pas les mêmes pour tout lemonde. Certains ont intégré le cadre imposé par le ministère etrevendiquent une « bonne » mastérisation. Leur désaccord d'aujourd'huiporte plus sur le refus du ministre de lâcher des miettes que sur uneopposition fondamentale à ce que nous considérons comme une formidableattaque contre le statut des enseignants : harmoniser la formation desenseignants dans le cadre libéral européen ne peut déboucher à termeque sur la réduction du nombre d'enseignants titulaires, voire lasuppression du statut de professeur fonctionnaire de l'État.

Comment ne pas voir que cette mastérisation va créer un vivier de« reçus au master — collés au concours », vivier dans lequel leministère puiserait à volonté pour mettre devant des élèves descontractuels sans statut ?

SUD éducation réaffirme son opposition au projet Chatel. Iln'y a rien à transiger, rien à négocier dans cette réforme dont l'issueest la précarisation, la flexibilité des personnels et la dégradationdes conditions d'enseignement pour les personnels et pour les élèves.Sud éducation exige l'abrogation des décrets du 28 juillet 2009 et leretrait de la circulaire no 2009-109 du 20-8-2009 portantsur l'organisation de stages pour les étudiants en master se destinantaux métiers de l'enseignement.

Refus collectif des stages

Le décret du 27 août 2009 concernant les différents types de stagesproposés en master 1 et 2 est révélateur de tous les maux inhérents àla réforme de la formation des enseignants :
desstages en responsabilités qui viendront alourdir une année de M2 déjàtrès chargée, d'une part par le travail nécessaire à l'obtention dumaster 2, et d'autre part par la préparation au concours ;
desstages alléchants pour les jeunes car rémunérés. Donc les étudiants lesmoins soutenus financièrement par leur famille essaieront d'obtenir les3000 euros et tenteront d'effectuer les 108 heures de stages enresponsabilité nécessaire pour cela ;
les2 points précédents auront pour conséquence une grande difficulté(voire une impossibilité pour les jeunes de condition modeste)d'obtenir en 2 années post licence le concours et le diplôme de master2.

Ceci est inacceptable et montre l'iniquité de cette réforme présentée comme une avancée par le gouvernement.

SUD éducation appelle dès cette année « de transition » àorganiser le refus collectif de mettre en place ces stages, quianticipent la réforme en envoyant en responsabilité devant des classesdes étudiants sans formation. Voir notre appel.

Il faut construire la lutte pour en finir avec la masterisation !

Un regroupement de syndicats et d'associations appelle à unejournée d'action sur la formation des enseignants le 15 décembre 2009.Ce regroupement ne remet pas clairement en cause le principe durecrutement à l'issue d'un master (ce qui n'est pas la même chose quel'attribution d'un master à l'issue de la formation professionnelle),mais vise à obtenir des aménagements de la part du ministère .

SUD éducation appelle à développer la lutte pour le retraitde cette réforme, dans l'unité des personnels de la maternelle àl'université, et en lien avec les initiatives existantes, locales etnationales (tracts, Assemblées générales, manifestations, grèves, ...)sur les revendications énoncées ci-dessous.(NB : Un préavis de grèveposé par Sud couvre tous les personnels) :

La licence doit rester le diplôme permettant aux étudiants de se présenter aux concours de recrutement. Il faut maintenir dans l'enseignement supérieur un institut spécifique de formation professionnelle des enseignants Nous revendiquons l'allongement de la formation professionnelle : deuxannées salariées pleines, en tant que stagiaire rémunéré, aprèsl'obtention du concours pour poursuivre la formation disciplinaire,didactique et pédagogique. Nous revendiquons la reconnaissance d'unmeilleur niveau de qualification pour tous les enseignants, donc demeilleurs salaires : le master doit être délivré à la fin de laformation professionnelle. Pour former les enseignants, ilfaut des formateurs de différentes catégories : enseignants-chercheurs,enseignants des premier et second degrés, maîtres-formateurs...

Pdf à télécharger:

tract fédéral 04/12/09

Tract fédéral contre la masterisation


doc ministère décembre 2009doc ministère sur la masterisation décembre boycott des stagesboycott des stages masterisation

- Lien: Mastérisation- Circulaire de cadrage : communiqués du SNES-UP (08/12/09), de la FCPE(09/12/09), de SLU ("quand Ubu rencontre Kafka" 10/12/09), d'Autonomesup (11/12/09)

- Motion votée en CNESER : "Le CNESER dénonce unevision archaïque de la formation des enseignants". Le CNESER de ce 16novembre a voté une motion condamnant les propositions gouvernementalesdu 13 novembre en matière de formation des enseignants par 19 Pour, 4Contre (MEDEF, QSF, CGPME). Cette motion a été présentée par le SNESUPauquel se sont associés l'UNEF, l'UNSA, la CFDT, le SGEN-CFDT,SUD-Education, la CFTC, l'Autonome et la FCPE.

Communiqué syndical :

 «Vendredi 13 novembre, les cabinets des ministres de l'éducation nationaleet de l'enseignement supérieur et de la recherche ont communiqué auxorganisations syndicales, exclues de toutes concertations, leursdécisions concernant la réforme dite de «mastérisation». Portant sur lastructure des concours, le calendrier des épreuves (PE, PLC, PLP,agrégation) et le cadrage des masters et des stages, ces annonces, ontfait l'objet de critiques extrêmement vives concernant la conceptiongouvernementale de l'admissibilité du concours, le calendrier échelonnédes différents concours et la possibilité d'élaborer de vrais masters.Pour le gouvernement, enseigner n'est pas un métier qui s'apprend et neconstitue pas une priorité. Le CNESER dénonce une vision archaïque de laformation des enseignants.

Le CNESER estime ces décisions inacceptables et considère qu'ellesconstituent des entraves à la conception des formations des futursenseignants portant l'ambition d'un net progrès dans la démocratisationde notre système éducatif. Elles rendent impossible la conception deformations universitaires de haut niveau qui permettent la réussite desétudiants.

A aucun moment de la présentation, pas plus que dans le documentdistribué en séance, n'est mentionné le terme « IUFM ». Conjugué àl'absence de réponse ministérielle quant au sort qui pouvait leur êtreréservé, la disparition des IUFM reste programmée.

Jamais, au cours de la présentation, les questions relatives aux aidesfinancières –bourses, pré recrutements…- dont pourraient disposer lesétudiants n'ont été abordées par les ministères.

Dans ce contexte, le CNESER demande de revenir en totalité sur ce qui aété engagé pour une tout autre réforme conduisant à une réelle élévationde la qualification de tous les enseignants

Lire aussi la seconde motion du CNESER Mastérisation: Motion du CNESER (21/12/09)

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- Masterisation : un projet toujours inacceptable ! Communiqué du SNES, 17 novembre 2009

http://www.snes.edu/Masterisation-un-projet-toujours.html

Les ministres de l'Éducation nationale et de l'enseignementsupérieur ont rendu publiques leurs intentions définitives sur la« masterisation ». Si l'élévation du niveau de recrutement au masterest actée, le projet contient de nombreuses dispositions le rendantinacceptable en l'état :
puce-32883.gif La confirmation et le développement de stages en responsabilité pour les étudiants
puce-32883.gif La remise en cause de l'année de formation professionnelle après le concours
puce-32883.gif L'absence de pré-recrutements et de dispositifs d'aides sociales suffisants.

Le gouvernement choisit de mettre en péril la formation des maîtrespour répondre à ses objectifs budgétaires. En effet, l'affectation deslauréats des concours sur un service à 12 heures – contre 6 avant 2007– aura nécessairement des conséquences sur la qualité du service rendu,donc des enseignements. La « professionnalisation » au cours du masterne suffira pas, d'autant qu'elle se limite à deux périodes de stagesfacultatives, dont l'une vise à utiliser les étudiants comme des moyensd'enseignement ou d'éducation. Par ce dispositif le gouvernementgénéralise une pratique déjà en oeuvre avec les enseignants nontitulaires : celui d'une prise de fonction sans formation ni réellepréparation, en cours d'année scolaire, alors que l'enseignanttitulaire de la classe a déjà prévu sa progression et mis en place seshabitudes de travail. Cette conception de l'enseignement va àl'encontre de bonnes conditions d'études pour les élèves. En outre,jamais les IUFM et leurs potentiels de formation ne sont évoqués.

C'est d'une tout autre réforme dont la formation des maîtres abesoin. Tout d'abord, reconnaître la qualification réelle desenseignants nécessite de situer le concours du CAPES et de CPE après lemaster, et en tout état de cause au plus tôt en fin de M2.L'intégration d'éléments pré-professionnalisants aux masters existantsne peut se limiter à de simples stages mais doit inclure des élémentsqui seront utiles aux futurs professionnels de l'enseignement et del'éducation pour prendre le recul nécessaire et adapter leurs pratiquesà un public hétérogène.

Toutefois, cette pré-professionnalisation ne saurait suffire et doitse prolonger par une véritable année de formation après la réussite auconcours, avec un temps de service réduit, et non augmenté, et unealternance entre théorie et pratique. Cette formation devrait êtredélivrée dans le cadre d'IUFM rénovés.

Enfin, aucune mesure ambitieuse n'a été annoncée pour compenserl'allongement de la durée des études. La création de véritablespré-recrutements et d'une allocation d'autonomie devrait pourtant êtreplus que jamais à l'ordre du jour.

Le projet de mastérisation du gouvernement reste inacceptable enl'état et s'apparente à une somme de « bricolages » successifs : parexemple, l'articulation entre le master et la préparation au concoursn'est toujours pas définie, pour des concours censés être mis en placedès la rentrée prochaine. C'est aussi pour peser sur cette questiond'importance que les personnels des lycées et collèges sont appelés àla grève le 24 novembre

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- Formation des enseignants : droit dans le mur ! - Communiqué du SE-UNSA (15 novembre 2009)

Lesministères de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur etde la recherche viennent de présenter aux organisations syndicalesleurs décisions suite au rapport de synthèse des groupes de travail.

Alors que les missions des enseignants se complexifient, que l'acted'enseigner ne peut plus aujourd'hui se limiter à une simpletransmission des savoirs, le choix arrêté est celui d'une formationuniversitaire ou le « tout disciplinaire » prime très largement sur laformation professionnelle. La question des méthodes pédagogiques, laprise en compte de l'hétérogénéité, de l'individualisation desparcours, de l'accompagnement personnalisé des élèves sont relégués à« l'après concours ». Les lauréats ne seront confrontés à ces questionsessentielles que lors de leur affectation dans une classe. C'est-à-diretrop tard.

Les épreuves écrites proposées n'ont vocation qu'à vérifierl'acquisition de contenus scientifiques. L'aptitude professionnelle semesurera seulement à travers une épreuve de « leçon » qui secaractérise par le fait qu'elle ne se fait surtout pas devant desélèves ! La seule épreuve qui aurait pu permettre de donner un peu decontenu professionnel à ces épreuves, celle de « connaissance dusystème éducatif » est réduite à peau de chagrin.

Les contenus des concours qui sont censés préciser l'exigence del'employeur illustrent une conception étriquée et rétrograde du métierd'enseignant. Le signal donné en direction des universités et desétudiants, s'il reste en l'état, cantonnera la formation au seulbachotage quasi exclusivement disciplinaire, écartant l'approcheprocessionnelle du métier.

Tout aussi inquiétant, le projet ne mentionne aucun cadrage nationaldes masters, aucun cahier des charges. Il abandonne toute référence auréférentiel de compétences du métier d'enseignants qui devraitpourtant, pour le SE-UNSA, constituer la colonne vertébrale de cetteformation. Les universités, désormais autonomes, agiront à leur guise.

Pour le SE-UNSA, le parcours de formation et les concours proposésvont à rebours de ce qui devrait constituer le bagage initial de toutprofesseur. Ce schéma est régressif et consternant. Il ne répond pasaux exigences de la massification et envoie dans le mur les futursenseignants. A-t-on bien mesuré le choc que va constituer pour eux lepremier contact avec une réalité scolaire à laquelle ils ne seront trèsmal préparé ? A-t-on bien évalué la difficulté dans laquelle ils seretrouveront face à une société et des familles exigeantes ?

Pour le SE-UNSA, la formation des enseignants fait les frais del'entêtement gouvernemental à maintenir la place des concours endeuxième année de master. Pour éviter, pense-t-on, que chaque année lesdizaines de milliers d'étudiants ayant échoué aux concours negrossissent les rangs de Pôle-Emploi, on fait le choix de mastersdisciplinaires généralistes à légère coloration professionnelle. Cetteabsurdité conduit à gommer toute les spécificités de la formation desenseignants. La formation au métier devient accessoire. Le prix à payerpour les futurs enseignants, pour leurs élèves et plus généralementpour notre pays sera lourd. Le SE-UNSA estime qu'il est encore temps dechanger de cap. Il reste disponible pour y contribuer.

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- Mastérisation : front syndical contre le gouvernement - communiqué du SNES-UP (15 novembre 2009)

Les décisions gouvernementales issues des 4 groupes techniques de travail sont inacceptables.

Deux heures durant, vendredi 13 novembre, les cabinets des ministresde l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de larecherche ont communiqué aux organisations syndicales - exclues detoutes concertations - leurs décisions concernant la réforme de laformation des enseignants dite de « mastérisation ». Portant sur lastructure des concours, le calendrier des épreuves (PE, PLC, PLP,agrégation) et le cadrage des masters et des stages, ces annonces ontfait l'objet de critiques extrêmement vives de la quasi unanimité desparticipants. Insatisfaction, amertume, colère, régression sont lestermes qui ont été les plus utilisés pour qualifier les annonces faites.

«  Mastériser la formation des enseignants », c'est se donnerl'objectif d'amener les futurs enseignants à maîtriser les fondementsscientifiques de leur activité professionnelle et les processus deconception des enseignements, en liaison avec la recherche. C'est aussidonner aux futurs enseignants les éléments indispensables pourconnaître l'enfant ou l'adolescent. En capacité de concevoir leursenseignements, entretenant un rapport avec la recherche initié lors deleur formation, les futurs enseignants doivent être formés pourcomprendre leurs élèves et leurs erreurs, pouvoir adapter leurspratiques à des situations inédites et être en mesure d'exercer ledoute méthodique. Ainsi comprises, l'obtention des garanties d'uneréelle élévation des qualifications relève d'un enjeu de société. Laprésentation gouvernementale est en totale contradiction avec cetteambition. Le SNESUP estime ces décisions inacceptables et dénonce cetteconception de la formation des enseignants. Il considère que lesdécisions ministérielles prises constituent des entraves à laconception d'une formation des futurs enseignants portant l'ambitiond'un net progrès dans la démocratisation de notre système éducatif.

A aucun moment de la présentation, pas plus que dans le documentdistribué en séance, n'a été mentionné le terme « IUFM ». Alors que leSNESUP a interrogé les ministères quant au sort qui pouvait leur êtreréservé, les représentants des ministères n'ont pas apporté la moindreréponse. C'est bien la disparition des IUFM qui reste projetée. LeSNESUP réaffirme la nécessité de structures universitaires spécifiques-IUFM rénovés- chargées de la formation des enseignants de lamaternelle à l'université, permettant la formation initiale et continuede ceux-ci. Le secrétaire général du Ministère de l'Education Nationaleet du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, par sonintervention en réunion, confirme la réduction de la formationprofessionnelle aux seuls stages, au 1/3 de formation continuée enannée post-concours et à « quelques modules complémentaires »non intégrés à la formation. Outre le mépris du gouvernement pour lesspécificités de la formation des enseignants, cela traduit une visionarchaïque de la formation des enseignants, que le SNESUP condamne.Jamais, au cours de la présentation, les questions relatives aux aidesfinancières –bourses, pré recrutements, …- dont pourraient disposer lesétudiants n'ont été abordées par les ministères.

La conjugaison de la conception gouvernementale de l'admissibilitédu concours (constituée d'écrits, exclusivement disciplinaires pour lesPLC et PLP et portant sur « le français et la culture humaniste » et « les mathématiques et les sciences »pour les PE) et d'un calendrier échelonné des différents concours censépermettre aux étudiants de tenter des concours menant à différentsmétiers de l'enseignement - qu'ils y soient ou non préparés -, rendimpossible la conception de formations universitaires de haut niveauqui permettent en même temps la réussite des étudiants. Ces formations– en lien fort avec la recherche et alliant les potentiels avérés desUFR et des IUFM - doivent intégrer harmonieusement toutes lesdimensions nécessaires articulant les disciplines, leurscontextualisations, et l'apprentissage des savoirs et « gestes »professionnels pour préparer au métier d'enseignant choisi. En effet,comment serait-il possible d'articuler 2 semestres d'un M2 - à la suited'un M1 « généraliste » (p.11 diapo.)-, intégrant la préparation à une admissibilité au concours PLC (du 1/12 au 20/12), validant « des compétences en langues et en informatique »(p.4 diapo.), intégrant 6 semaines de stages 108h entre les résultatsde l'admissibilité (20/01) et l'admission (mai-juin), voire des stagesd'observation au début de ce M2 (p.13 diapo.) ? En dehors du bachotageintensif, le temps de formation restant entre l'admissibilité etl'admission dont disposeront les équipes pédagogiques pour assurerleurs enseignements de master serait ainsi considérablement réduit !

Pour le gouvernement, enseigner n'est pas un métier qui s'apprend etla formation des jeunes ne constitue pas une priorité ! Dans cecontexte, le SNESUP réaffirme plus que jamais son exigence de retraitde cette réforme de la formation des enseignants, des concours derecrutement et de ses décrets d'application, pour pouvoir élaborer unetout autre réforme conduisant à une réelle élévation de laqualification de tous les enseignants.

Le SNESUP appelle à faire de la journée de grève et de manifestations du 24 novembre « pour des créations d'emplois et l'amélioration des carrières, pour une autre réforme de la formation des enseignants », un moment fort pour nos revendications.

Voir le document joint (pdf).

Document joint : http://www.fabula.org/actualites/documents/34239.pdf

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Voici 3 communiqués d'Autonome Sup, qui se singularise par son soutienau gouvernement sur la question du calendrier des épreuves, maisapporte d'autres critiques.

Nouveaux concours et mastérisation: "L'horizon universitaire s'assombrit", communiqué d'AutonomeSup du 18/01/10

- Concours et masters : les inquiétudes ne sont toujours pas levées ! Communiqué d'AutonomeSup, 3 décembre 2009

LesMinistères de l'Education nationale et de la Recherche et del'Enseignement supérieur devaient rendre publics début décembre lestextes fixant les modalités des concours du primaire et du secondaireainsi que le cadrage des masters. Ces textes n'étant pas publiés, ilest peut-être encore temps d'attirer l'attention de nos deux Ministressur les points qui risquent de susciter de très fortes oppositions.

Deux petits pas ont été faits : la reconnaissance de mastersspécifiques pour les professeurs des écoles, les conseillersd'éducation et les PLP bivalents et, semble-t-il, le maintien del'agrégation en sixième année, après l'obtention du master.

En revanche, nos ministres ne sont pas revenus sur laréduction à deux du nombre des épreuves écrites dans tous les concoursautres que l'Agrégation, ce qui serait désastreux dans certainesdisciplines. Personne ne pourrait comprendre qu'un projetprésenté comme voulant améliorer la formation des enseignants etajoutant de facto une année supplémentaire de formation aboutisse dansles concours à un affaiblissement du niveau disciplinaire et danscertains cas à la disparition de certaines disciplines ! En outre,l'ambiguïté des épreuves prévues à l'oral n'a pas été levée : quelleest la part du disciplinaire et celle du pédagogique ? Un contrôle dessavoirs disciplinaires est aussi nécessaire à l'oral, et mêmeindispensable dans certaines disciplines comme les langues vivantes.

Pour les masters conduisant au CAPES et à l'Agrégation, ilse précise que le Ministère, excluant le parcours en Y qu'AutonomeSuppropose depuis le début des discussions, voudrait des mastersgénéralistes associant l'initiation à la recherche des actuels mastersde recherche, la préparation disciplinaire et la préparationprofessionnelle aux concours, et des stages passifs puis enresponsabilité ! Comment les étudiants pourraient-ils mener de frontcette triple formation ? Immanquablement l'une (voire deux)des trois exigences sera (seront) négligées : ou les stages ou ladouble préparation (disciplinaire et professionnelle) aux concours oul'initiation à la recherche. Et il est à craindre que, pour des raisonsd'efficacité immédiate (ce qui compte, c'est de réussir le concours !),l'initiation à la recherche soit sacrifiée, ce qui dénaturerait lesmasters universitaires. En outre, comme le titre requis pour s'inscrireà l'Agrégation sera le master sans autre précision, les masters derecherche disparaîtraient presque partout, faute d'un nombre suffisantd'inscrits,dans les disciplines où recherche et enseignement sont liés,c'est-à-dire celles où les certifiés et agrégés constituent un vivierimportant.

Au total, la formation des maîtres de l'enseignementprimaire et secondaire ne serait pas améliorée et le développement dela recherche serait gravement compromis dans certaines disciplines.Cela, AutonomeSup ne l'acceptera pas.

Paris, le 3 décembre 2009

Michel GAY, secrétaire général d'AutonomeSup
Jean-Louis CHARLET, président d'AutonomeSup


- Masters et concours de recrutement : de grosses inquiétudes !

AutonomeSup a pris connaissance des intentions des ministères del'éducation nationale et de l'enseignement supérieur sur la réforme desconcours de recrutement des enseignants. Une analyse détaillée destextes a été mise sur notre site www.autonomesup.com

Nousapprouvons le maintien des épreuves de concours en seconde année demaster, la création de masters pluridisciplinaires et l'adjonction d'unparcours complémentaire orienté vers l'enseignement en première annéede master.

En revanche nous demandons d'urgence des clarifications sur des points pour le moins ambigus et inacceptables en l'état.

-Nous demandons le maintien de l'agrégation en sixième année, après unmaster de recherche, comme cela avait été acquis en juin dernier, etune articulation entre le master et le CAPES qui soit compatible avecl'existence de masters de recherche menacés dans l'organisationproposée.

-Nousdemandons aussi que, conformément aux engagements pris, le nombred'épreuves disciplinaires d'admissibilité puisse être de trois danscertains cas. Les épreuves du concours doivent prendre en compte toutesles matières jugées utiles à la formation et présentes en master.

-Nous demandons encore une troisième épreuve à l'écrit du concours desprofesseurs des écoles, à côté des épreuves de français et demathématiques pourpermettre une différenciation des recrutements et notamment inciter destitulaires d'une licence de langue vivante à préparer ce concours :si la limitation des épreuves écarte ces étudiants linguistes, commentsera assurée en primaire l'initiation aux langues vivantes,indispensable dans l'Europe et le monde du XXIème siècle ?

D'autrespoints doivent être clarifiés : la place de la recherche dans lesmasters conduisant à l'enseignement dans le secondaire, la nature desépreuves orales du CAPES, la nature et la fonction des stages, laformation professionnelle pendant l'année de professeur-stagiaire.

Les Ministères doivent répondre au plus vite aux inquiétudes que suscite le document rendu public le 13 novembre.Certains points doivent être clarifiés immédiatement et le cadrage desconcours prévu pour la fin du mois pourrait lever ces craintes… à moinsqu'il ne les renforce et provoque des réactions virulentes ! Laballe est dans le camp des Ministères qui ont eu tort de ne pasrespecter certains des engagements pris en juin et juillet dernier.

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- Annonces ministérielles sur la mastérisation : leSgen-CFDT dénonce avec colère les responsables d'une régressiondramatique. (Communiqué de presse)

http://www.cfdt.fr/rewrite/article/22584/zoom-sur/annonces-ministerielles-sur-la-masterisation-:.htm?idRubrique=7106

Lesdeux ministères ont présenté ce vendredi les décisions concernant laréforme de la formation et du recrutement des enseignants.
Lesdécisions des ministres de l'éducation nationale et de l'enseignementsupérieur et de la recherche actent une régression dramatique :            - Le  calendrier des concours sera différent pour le 1er et le 2nddegré, et avec une admissibilité beaucoup trop tardive.
           - La professionnalisation de la formation des futurs enseignants estquasiment absente du projet, ce qui signe de facto la disparition desIUFM. Les maquettes de concours omettent la dimension pédagogique du métier.Cesdécisions sont la conséquence logique des décrets publiés en juilletque le Sgen-CFDT avait refusé de voter lors de leur examen en ComitéTechnique Paritaire. Laresponsabilité du gouvernement et des organisations syndicales quin'ont pas combattu les décrets est considérable devant les futuresgénérations d'élèves et de jeunes enseignants. Comment, en l'absence devéritable formation professionnelle avant le recrutement, avec uneannée de stage réduite à un tiers de temps de service dont on ne saitpas grand chose, le gouvernement peut-il imaginer faire croire que lesfuturs professeurs seront en mesure d'assumer les missions qui sont lesleurs ?Lalecture attentive des conclusions des groupes d'experts atteste que lalogique en oeuvre dès la rédaction de ces textes ne pouvait conduirequ'à cette catastrophe annoncée. Les groupes d'experts n'ont d'ailleursmême pas été suivis dans leur volonté de « limiter les dégâts » : parexemple l'agrégation ne pourra être accessible qu'après l'obtention duM2 et les épreuves d'admissibilité qu'ils proposaient en novembre pourle second degré n'auraient lieu qu'en décembre.
LeSgen-CFDT va dès aujourd'hui prendre les contacts nécessaires avecl'ensemble des partenaires qui s'étaient opposés à la parution desdécrets le 20 mai dernier, pour faire en sorte que le ministèrereprenne sa copie depuis le début.

 Paris, le 16 novembre 2009

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- Communiqué de la La FNEC FP-FO, 16 novembre 2009:

Mastérisation : rien n'est réglé ! Plus que jamais, abrogation desdécrets du 29 juillet 2009 et de la circulaire du 20 août 2009

Les ministres de l'Education nationale et del'Enseignement Supérieur et de la Recherche ont présenté aux organisationssyndicales, le vendredi 13 novembre, leurs décisions après que les groupes detravail mis en place par le gouvernement ont remis leurs rapports.

Les orientations contenues dans les décrets sont totalementconfirmées :

Le concoursserait maintenu en deuxième année de master,

Desétudiants en master seraient utilisés en lieu et place des personnels titulairesde l'éducation nationale.

Laformation professionnelle serait réduite à un 1/3 temps après le concours ;lui serait substituée une formation « sur le tas » qui ruine laformation disciplinaire au profit de notions aussi vagues que la « maîtrisede la compétence » ou « l'action éthique et responsable comme fonctionnaired'Etat ».

La FNEC FP-FO a fait part du rejet qui s'exprime dans lesécoles, collèges, lycées et IUFM et a remis au directeur de cabinet de M.Chatel les 5000 premières signatures réalisées à son initiative quiexigent :

abrogation des décrets sur lamastérisation, retrait de la circulaire du 28 août 2009 qui envoie 150 000étudiants en stages « d'apprentissage »,

recrutement à Bac + 3 (Bac + 4pour l'agrégation),

maintien des concours sous leurforme actuelle avec le maintien de la qualification disciplinaire,

maintien de tous les sites IUFM etde tous leurs postes.

La FNEC FP-FO constate que le projet des ministres n'areçu l'approbation d'aucune organisation syndicale.

La FNEC FP-FO prend acte du fait que le secrétaire généralde la FSU a fait part aux représentants des ministres de son exigence que soit« abandonnée cette réforme et retirés les textes d'application déjàpubliés ».

La FNEC FP-FO a rappelé que la réforme de la formation desmaîtres présentée par le gouvernement avait dès son annonce rencontrél'opposition des personnels, en particulier exprimée par la grève àl'Université en 2009.

Le directeur de cabinet du ministre et le secrétairegénéral du ministère de l'éducation nationale ont manifesté leurincompréhension et leur énervement face à ce refus des organisations. Ils ont regrettéla disparition du consensus et ont annoncé vouloir reprendre les discussions pourle rétablir.

Rien n'est donc réglé.

La FNEC FP-FO s'adresse à toutes ses sectionsdépartementales, à ses syndicats, à leurs militants, à tous leurs syndiquéspour qu'ils amplifient les prises de position dans les établissements et lesinstances paritaires ainsi que les signatures sur la pétition fédérale.

Partout où cela est possible, doit s'exprimer dans l'unitésyndicale, l'exigence d'abrogationdes décrets et de la circulaire.

Montreuil, le 16 novembre 2009


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- Communiqué du SNPI-FSU  - Les Lilas, le dimanche 22 novembre 2009

Réforme de la formation des enseignants : une véritable menace contre l'avenir de l'École !

Les choix opérés par le ministre de l'Éducation nationale et la ministre de l'Enseignement supérieur et de laRecherche en matière de recrutement et de formation des enseignants ont été portés à la connaissance de toutesles organisations syndicales ce vendredi 13 novembre 2009. Ce jour restera dans l'histoire comme celui de laplus grande menace qui aura été faite, jusqu'à aujourd'hui, à l'avenir de l'École en France.

En effet, les choix opérés sont inspirés par deux orientations radicales : faire des économies budgétairesdrastiques, supprimer les IUFM et tout ce qui peut s'apparenter à de la pédagogie dans l'enseignement. Lesidéologues les plus réactionnaires ont pris le pouvoir dans l'appareil de décision de l'État.

La réforme annoncée est accompagnée d'une rhétorique particulièrement spécieuse qui veut faire passerl'immense régression dont elle est porteuse pour un progrès de la formation et de la reconnaissance desenseignants.

En réalité, tous les professionnels de l'enseignement ont compris que l'on va droit à la destruction de laformation professionnelle des enseignants tout en mettant en danger notre système universitaire.

Les inspecteurs pédagogiques, qui connaissent les enjeux de la formation des enseignants et la difficulté deséquilibres de notre système lorsqu'il accueille de nouveaux professeurs, perçoivent l'ébranlement considérableque cette réforme engage et ne manquera pas de provoquer si elle s'appliquait. La réalité de l'École va changer,dans son esprit, dans son organisation, dans sa qualité. Ce changement, fondé sur une baisse générale de laformation didactique et pédagogique, n'améliorera pas ses résultats ni, à l'évidence ceux des élèves enparticulier les plus fragiles. Il risque au contraire d'en compromettre sérieusement et durablement l'efficacité.Il est évident que le travail quotidien de tous les inspecteurs sera rapidement confronté aux effets de cettemutation affligeante.

Le SNPI-FSU appelle tous les responsables politiques soucieux de l'avenir de notre système scolaire à prendrela mesure de ce processus délétère. Il appelle tous les inspecteurs à mobiliser leur expertise pour fairecomprendre au ministère à quel point le jeu engagé est porteur de dangers majeurs pour notre pays, et tous lesmilitants et sympathisants en accord avec le contenu de ce communiqué à les soutenir. Il s'associera auxdémarches et actions qui seront engagées dans le sens d'une formation des enseignants permettant à l'École detenir ses promesses, celle d'une « École plus juste avec chacun ».

La commission administrative nationale

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- Motion unitaire sur les stages en responsabilité proposée par le SNUIPP, le SE et le SGEN

http://www.snuipp.fr/spip.php?article6745

LeSNUIPP, le SE et le SGEN demandent au conseil des maitres de chaqueécole d'adopter une motion "pour signifier le refus de cette réforme,et tout particulièrement sur la mise en place des stages enresponsabilité pour les PE1 en cette année transitoire".

MOTION du CONSEIL des MAITRES : Stages en responsabilité

Le ministère de l'Education nationale propose désormais, dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants, des stages en responsabilité aux étudiants inscrits en préparation au concours à l'IUFM ou en première année de master à l'université.

Nous sommes résolument aux côtés des étudiants qui veulent devenir professeur des écoles et qui souhaitent une formation en alternance comprenant des stages préparés, correctement accompagnés et faisant l'objet d'un véritable travail de formation.

Nous dénonçons vigoureusement l'organisation de ces stages en responsabilité qui pourraient mettre les étudiants en difficulté dans le cadre d'une découverte brutale de la classe sans véritable formation professionnelle. Cette organisation va à l'encontre du bon fonctionnement de l'école et de la réussite des élèves.

Nous dénonçons également l'utilisation des étudiants en stage comme moyens d'enseignement pour compenser les insuffisances de postes budgétaires (compensation des décharges de direction d'école, remplacement des maîtres absents, …).

Nous demandons le maintien d'une année de formation professionnelle (stagiaire) organisée par l'IUFM pour les lauréats au concours de façon à garantir une formation professionnelle de qualité aux étudiants qui ne désorganise pas le fonctionnement des écoles.