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Les années cinquante et soixante : pour une autre histoire du roman

Les années cinquante et soixante : pour une autre histoire du roman

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Sonia S. Théberge)

 Les années cinquante et soixante : pour une autre histoire du roman

Journée d’étude, 2 avril 2013

 Équipe de recherche TSAR, Université McGill

Les décennies 1950-1960 ont sans conteste été marquées par le Nouveau Roman qui, en raison du caractère spectaculaire de ses innovations formelles et de sa complicité avec la critique littéraire, s’est assuré une postérité remarquable. Au point où l’histoire de cette période riche et diversifiée se réduit souvent aujourd’hui aux oeuvres de ces romanciers d’avant-garde et à celles de quelques tenants de l’existentialisme chargés d’assurer la réplique. Depuis quelques années, des travaux critiques d’importance s’intéressent aux romanciers qui ont construit leur oeuvre dans les marges de ces courants. Les exemples ne manquent pas : pensons seulement aux Hussards, à Romain Gary, Julien Gracq, Jean Giono ou Albert Cohen. Que ce soit en réaffirmant le rôle central du personnage romanesque, en valorisant le pouvoir de la fiction ou en redéfinissant les rapports du genre avec la réalité, l’intrigue et l’aventure, ces romanciers proposent des voies alternatives aux problèmes esthétiques et moraux qui touchent la littérature du milieu du siècle.

Dans le cadre de cette journée d’étude, il s’agira de faire le point sur les travaux effectués jusqu’ici sur ces romanciers et de s’interroger sur la possibilité d’écrire, à partir de leur oeuvre respective, une autre histoire du roman des décennies 1950-1960. En plus de restituer à ces oeuvres leur place au sein de l’histoire littéraire, celle-ci devrait permettre d’interpréter le destin du genre autrement que suivant la logique de la rupture ou la métaphore de l’épuisement, souvent invoquées à propos de cette période. La réflexion n’exclut en rien les romanciers associés au Nouveau Roman ; elle fournit au contraire une occasion de redéfinir leurs rapports avec la variété des propositions romanesques contemporaines.

Les interventions pourront s’attacher à définir la poétique d’une oeuvre particulière ou les enjeux d’une réflexion sur le roman, sur sa nature et son rôle. Elles pourront s’intéresser au jeu des filiations, à la contribution d’une oeuvre au renouvellement du genre ou à l’image qu’elle compose de son passé, de son présent et de son avenir. Elles pourront, finalement, remettre en question les oppositions entre les mouvements dominants et les esthétiques plus marginales, afin de mieux les intégrer à une histoire qui reste encore à écrire.

Les propositions de communication (un résumé d’une quinzaine de lignes) devront parvenir avant le 1er octobre 2012 à l’adresse suivante: sonia.theberge-cockerton@mail.mcgill.ca.

Comité organisateur : Mathieu Bélisle, Véronique Samson, Sonia S. Théberge (Équipe de recherche TSAR).