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Lecture poétique et entretiens avec Souad Labbize et Rita Baddoura (Univ. Paris Cité, Grands Moulins)

Lecture poétique et entretiens avec Souad Labbize et Rita Baddoura (Univ. Paris Cité, Grands Moulins)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Cyril Vettorato)

Lecture poétique et entretiens avec Souad Labbize et Rita Baddoura

mercredi 11 mai à 17 h, Université Paris Cité, Grands Moulins, salle 677c

Plus on proclame sa mort, plus la poésie existe. Elle investit de nouveaux médiums et de nouveaux lieux, se fait plurilingue, multimédia, sociale, bruyante, musicale… Le cycle de lectures et de rencontres Poésie en cours a été imaginé comme une fenêtre sur ce champ en perpétuelle réinvention, trop remuant pour qu’il nous soit possible de le cartographier de façon exhaustive. Au fil des séances, qui s’articuleront autour de lectures poétiques et de discussions avec les personnes invitées, nous découvrirons des voix qui conjuguent l’écriture poétique au présent. Comme autant de filets jetés à la mer, chaque séance consacrée à l’une des facettes de la création poétique actuelle partira à la recherche de quelques unes des voix qui la composent, avec un effort tout particulier pour faire entendre des voix émergentes.Avec Souad Labbize et Rita Baddoura

Le mercredi 11 mai de 17 h à 19 h, nous recevrons Souad Labbize et Ritta Baddoura (Université Paris Cité, Grands Moulins, salle 677c).

La séance sera animée par Ryme Ouanane, Francesca Tumia et Cyril Vettorato

Autrice de plusieurs recueils de poèmes, de récits, d’un roman et d’une anthologie poétique, Souad Labbize a reçu le Prix de la poésie Méditerranée 2020 pour Je franchis les barbelés (Bruno Doucey, 2019). Si la question de la liberté des femmes est au cœur de sa trajectoire, son parcours et de ses textes, Souad Labbize cherche à conjuguer, entre intime et collectif, les trames de diverses histoires afin de mettre des mots là où règne le silence, à l’encontre de toute violence exercée par un individu ou un système, qu’il s’agisse notamment de défaillances psychoaffectives, de patriarcat, de colonialisme, ou de religion. La pensée de Labbize et sa pratique de l’écriture sont empreintes de l’attention qu’elle porte au monde, de sa passion pour les arts et pour l’alchimie de la cuisine, et de la ferveur de son engagement. Elle est aussi traductrice littéraire arabe français.

Ritta Baddoura, née au Liban en 1980, écrit en français. Ses ouvrages de poésie ont été publiés au Liban, en France et en Belgique, et son écriture traduite en plusieurs langues pour des revues et des anthologies. Parler étrangement, paru chez L’Arbre à Paroles (collection iF, 2014) reçoit le prix de poésie « Max Jacob » en 2015. Dans sa poésie, Ritta Baddoura explore l’expérience de l’étrangeté, de l’attente, du mouvement, et du silence puis des retrouvailles avec la langue. A travers son exploration de la langue, elle parcourt « ce qui fait advenir la poésie dans une démarche sensorielle […]. Le lien entre la langue et la mort […] paraît aussi inextricable que celui entre la poésie et l’enfance » (F. Tumia, Il Tolomeo, 12/2016). Ses lectures ont un climat de présence et explorent parfois, en solo ou avec des musiciens, les rencontres entre texte, oralité, son et mouvement. Ritta Baddoura rédige des chroniques dans L’Orient Littéraire. Elle a également un parcours de psychologue. En mai 2022, elle publie un nouveau recueil à l’Arbre à paroles (collection iF) : Désaltère.