Questions de société
Le projet Pécresse à nouveau modifié (revue de presse & communiqués 25/03/09)

Le projet Pécresse à nouveau modifié (revue de presse & communiqués 25/03/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur cette page:


- Chercheurs : le projet Pécresse à nouveau modifié (Reuters & NouvelObs.com 25/03/09)

- Enseignants-chercheurs: Pécresse lâche (un peu) du lest (Libération.fr & AFP, 25/03/09)

- Clash Pécresse/Snesup la nuit dernière (Blog {Sciences2}, par S. Huet, 25/03/09) + communiqué du Snesup.

- Communiqué de la CNU.

-------------


Chercheurs : le projet Pécresse à nouveau modifié

NOUVELOBS.COM | 25.03.2009 | 12:17

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090325.OBS0507/chercheurs__le_projet_pecresse_a_nouveau_modifie.html

LeSnesup, principal syndicat du supérieur reste opposé au projetmodifiant le statut des enseignants-chercheurs, malgré plus de treizeheures de discussions. Le projet gouvernemental modifiantle statut des enseignants-chercheurs a été à nouveau amendé dans lanuit de mardi à mercredi 25 mars, après discussions entre la ministrede l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse et plusieurs syndicats,mais le Snesup-FSU reste opposé au texte.

Treize heures de discussions
Des aménagements concernant notamment les promotions des universitaireset le paiement de leurs heures supplémentaires ont été entérinés aprèsplus de treize heures de négociations, lors d'un comité consultatif surle statut des enseignants-chercheurs.
Ces changements ont finalement amené le syndicat AutonomeSup à voter enfaveur du nouveau texte, mais le Snesup, principal syndicat dusupérieur, a quitté les discussions avant la fin en raison dedésaccords avec Valérie Pécresse sur la modulation des services desuniversitaires (cours, recherche et autres tâches).

Appel à intensifier les mobilisations
En conséquence, "le Snesup appelle à intensifier les mobilisations dela communauté universitaire pour l'abandon du décret", selon uncommuniqué du syndicat.
Le ministère de l'Enseignement supérieur estime que le nouveau texte"rappelle la double mission des enseignants-chercheurs" et "précise quele paiement des heures complémentaires se fera au-delà du service deréférence". En outre, "l'équilibre des promotions à 50/50 entre niveauxlocal et national est inscrit dans le décret" et "toutenseignant-chercheur peut rejoindre une équipe de recherche autre quecelle de son établissement".
La réforme du statut des universitaires est un des principaux motifs dela mobilisation en cours depuis bientôt deux mois dans les universités.

5.000 à 15.000 personnes à Paris
Des manifestations d'enseignants, d'étudiants et de lycéens à Paris etdans les régions contre les réformes de l'Education avaient de nouveaurassemblé des milliers de personnes, selon les syndicats et lespréfectures.
A Strasbourg, les étudiants en lettres, qui occupent leur bâtimentdepuis plusieurs jours, ont investi la faculté de droit, provoquant desheurts avec les opposants au blocage, avant de faire machine arrière.La manifestation a ensuite rassemblé un millier de personnes au centrede la ville.
A Paris, le défilé a rassemblé de 5.000 à 15.000 personnes, selon lessources. Des manifestations ont également été organisées àAix-en-Provence, Lyon, Grenoble notamment.
A Bordeaux, ont été recensés de 500 à 1.000 manifestants selon lessources. Réunis place de la Victoire, les enseignants et étudiants ontdéfilé jusqu'au rectorat. Une deuxième manifestation aux flambeauxétait prévue dans la soirée.

Perturbation du cursus
La persistance de ce mouvement de protestation, malgré les concessionsdu gouvernement qui a accepté de modifier son projet sur le statut desenseignants-chercheurs et de reporter d'un an la réforme des concourspour la formation des enseignants, fait craindre une perturbation ducursus des étudiants.
Dans un entretien au journal La Croixde mercredi, Simone Bonnafous, porte-parole de la Conférence desprésidents d'université, appelle les directeurs de départements à"présenter un programme de rattrapage, avec des cours supplémentairesou de l'enseignement à distance, quitte à travailler les vacances etles week-ends".

Annulation de la visite à Brest


Valérie Pécresse a par ailleurs annulé sa venue à Brest, vendredi, aucolloque de la Conférence des présidents d'universités du fait derencontres à Paris avec des syndicats sur la formation des enseignants.
"Mme Pécresse n'ira pas à Brest, il fallait dégager une demi-journéepour des réunions avec les syndicats sur la formation des enseignants",a-t-on indiqué au ministère.
La ministre devait se rendre au colloque annuel de la CPU, qui se tientà Brest de mercredi à vendredi, avec pour thème "l'Université, acteuréconomique". (avec Reuters)

-----------

Libération.fr & AFP, 25/03/2009

Enseignants-chercheurs: Pécresse lâche (un peu) du lest http://www.liberation.fr/societe/0101557862-enseignants-chercheurs-pecresse-lache-un-peu-du-lest

Le projet controversé de réforme du statut desenseignants-chercheurs a été à nouveau amendé après une nuit denégociations. Mais le principal syndicat, le Snesup, n'est passatisfait et appelle à intensifier le mouvement.

Le projet controversé deréforme du statut des enseignants-chercheurs a été à nouveau amendéaprès une nuit de discussions avec les syndicats. La ministre Pécresseest parvenu à arracher l'accord d'AutonomeSup mais pas du principalsyndicat, le Snesup-FSU, qui reste contre.

Alors que le Premier ministre François Fillon avait demandé laréécriture complète du projet, cette dernière version devrait êtrecelle transmise au Conseil d'Etat, selon le ministère de l'Enseignementsupérieur.

Après treize heures de discussions au ministère, qui se sontterminées cette nuit, les deux décrets à la base de ce projet, celuisur le statut proprement dit et celui sur le Conseil national desuniversités (CNU), ont été précisés.

Des précisions sur les heures sup et les promotions

Selon le ministère, le nouveau projet «rappelle la double mission des enseignants-chercheurs» et «précise que le paiement des heures complémentaires se fera au-delà du service de référence». En outre, «l'équilibre des promotions à 50/50 entre niveaux local (les universités) et national (par le CNU) est inscrit dans le décret». Et il est aussi écrit que «tout enseignant-chercheur peut rejoindre une équipe de recherche autre que celle de son établissement».

Avec ces précisions, notamment sur les promotions et les heuressupplémentaires, la ministre a emporté l'adhésion d'AutonomeSup, unsyndicat indépendant mais généralement classé à droite des autresorganisations, mais pas du Snesup, le principal syndicat du supérieur.En signe de désaccord, le Snesup-FSU et FO ont quitté avant la fin lesdiscussions. AutonomeSup a voté pour, le Sgen-CFDT etSup'Recherche-Unsa se sont abstenus.

Sur le décret du CNU, examiné plus tôt dans la soirée, AutonomeSup,Sgen-CFDT et Unsa ont voté pour, Snesup et FO contre. Le CNU auradésormais la lourde tâche d'évaluer tous les universitaires, tous lesquatre ans.
Ces votes, intervenus dans le cadre d'un comitéconsultatif composé à parité de l'administration et des syndicats, nesont pas contraignants pour le gouvernement, mais donnent une idée desrapports de force.
A titre de comparaison, lors du précédentconseil en novembre, Sgen-CFDT et Unsa s'étaient abstenus sur lapremière version du statut, AutonomeSup, FO et Snesup ayant voté contre.

Appel à intensifier la mobilisation

Le Snesup affirme avoir quitté la séance en raison du refus de laministre de bouger sur la modulation des services des universitaires(cours, recherche et autres tâches), qui, selon le syndicat, «revient à alourdir les services des enseignants-chercheurs».
En conséquence, il appelle «à intensifier les mobilisations de la communauté universitaire pour l'abandon du décret».

La réforme du statut est un des principaux motifs de mécontentementà l'origine de cette mobilisation, en cours depuis bientôt deux mois,que le gouvernement espère voir s'essouffler en multipliant lesaménagements.

Concernant l'autre réforme controversée, celle de la formation desenseignants, Mme Pécresse participera vendredi à des rencontres avecles syndicats. Elle a annulé pour cela sa venue à Brest prévue le mêmejour pour le colloque annuel de la Conférence des présidentsd'université (CPU).
Les syndicats espèrent le maintien pour 2010de l'ensemble du dispositif de formation, y compris du rôle des IUFM(Instituts de formation des maîtres).

(Source AFP)

------------

Blog {Sciences2} 25/03/09, par Sylvestre Huet, journaliste à Libération.

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/clash-pcressesn.html

Clash Pécresse/Snesup la nuit dernière

 Cette nuit, à 1h30, les sept élus du Snesup, avec Jean Fabbri à leur tête, et celui de FO ont claqué la porte de Valérie Pécresse.Plus exactement celui du Comité technique paritaire de l'enseignementsupérieur que la ministre présidait. Ordre du jour : donner l'avis duComité sur les projets de décrets sur le statut des universitaires et sur le Comité national des université (CNU).

Ces deux textes ont donc été votés par les représentants del'administration et pour celui sur le statut des universitaires,rejoint par Autonome Sup, l'UNSA, Sgen Cfdt s'abstenant courageusement.En revanche, ces trois syndicats ont voté le texte sur le CNU. Pourl'instant, le ministère ne publie sur son site que les textes envoyés aux syndicats avant la réunion.
Pourle Snesup, qui était allé à cette réunion avec la ferme intention demettre sur la table les revendications poussées par le mouvement decontestation des universitaires, le refus de la ministre de donner  «des signes clairs  de la prise en compte de ce mouvement» par une approche globale et la réponse positive à des demandes précises, signifie que Valérie Pécresse est toujours dans  «unelogique d'affrontement, passer en force pour imposer des textes quisont rejetté par une grande majorité de la communauté universitaire.»

Voici le communiqué du Snesup publié cette nuit :
Le SNESUP-FSU  (7élus) et FO (1 élu), soit plus de la moitié des sièges,ont quitté la séance du CTPU (Comité Technique Paritaire Universitaire)ce mercredi matin devant le refus de V. Pécresse de revenir sur lamodulation qui revient à alourdir les services desenseignants-chercheurs et remet en cause le caractère national de leur statut.
Après une bataille d'interventions pour arracher quelques modificationsde principe (missions des enseignants-chercheurs, rattachement à uneéquipe de recherche...), et devant cette obstination sur l'un desaspects essentiels du texte statutaire, le SNESUP, comme FO, a demandé,à 1 h 30 du matin, une suspension des travaux du CTPU. La ministre abrutalement refusé tout en tentant de retenir les élus du SNESUP pourannoncer des augmentations de CRCT (congés scientifiques) dans  leurattribution pour moitié par les sections du CNU, comme la fixation à 50%de la part des promotions attribuée à ces mêmes sections du CNU... toutesdeux revendications de longue date du SNESUP.
Le refus précis de V. Pecresse sur les services comme son refus global derépondre à l'ensemble des revendications appelle à intensifier lesmobilisations de la communauté universitaire pour l'abandon de ce décretet des autres dispositifs contestés.

---------

- Communiqué de la CNU:

rien.gif

Lors du CTPU (Comité TechniqueParitaire Universitaire) Valérie Pecresse a tenté de passer en force sanouvelle version du décret sur le statut des Enseignants Chercheursalors même que la communauté universitaire dans son ensemble aclairement affiché son refus de ce texte et son exigence d'une prise encompte globale des revendications du mouvement.La ministre confirme qu'elle n'a d'autre stratégie face à notre colèrelégitime que les manoeuvres, les tentatives de division et lepourrissement de la situation.

Plus de 30 000 manifestants ont encore affirmé hierqu'ils refusent de tomber dans les pièges grossiers tendus par lesministres Pécresse et Darcos. Les initiatives qui fleurissent partoutdans le pays montrent que la communauté universitaire est décidée àmener jusqu'au bout la lutte pour défendre un vrai service public del'enseignement supérieur et de la recherche.

La meilleure réponse de la communauté universitaire àla surdité du gouvernement sera d'être massivement dans la rue le 2avril, pour une grande journée de manifestation de défense du servicepublic de l'éducation, de la maternelle à l'université. Les porteparole de la Coordination Nationale des Universités