Agenda
Événements & colloques
La Revue de Paris (1829-1834) : un « panthéon où sont admis tous les cultes » : thèse de G. Cousin (Rouen)

La Revue de Paris (1829-1834) : un « panthéon où sont admis tous les cultes » : thèse de G. Cousin (Rouen)

Publié le par Romain Bionda (Source : Guillaume Cousin)

Guillaume Cousin soutiendra sa thèse intitulée La Revue de Paris (1829-1834) : Un "panthéon où sont admis tous les cultes" le vendredi 30 novembre 2018 à l'Université de Rouen Normandie, sur le campus de Mont-Saint-Aignan, en Salle du Conseil (UFR Lettres et Sciences humaines, bât. A, 3e étage), à 14h, devant un jury composé de :

 

M. BERTHIER Patrick (Professeur émérite, U. de Nantes)

M. DAHAN Jacques-Rémi (Docteur d'État)

M. LEDDA Sylvain (Professeur, U. de Rouen Normandie - Directeur de thèse)

Mme NAUGRETTE Florence (Professeur, U. Paris-Sorbonne - Paris-IV)

Mme PREISS Nathalie (Professeur, U. de Reims)

 

*

Résumé de la thèse :

Créée en 1829 par Louis-Désiré Véron, la Revue de Paris se place d’entrée comme le support littéraire principal en dehors du livre. Toujours citée par la critique, et notamment les spécialistes de la presse littéraire au XIXe siècle, la Revue de Paris n’a cependant jamais fait l’objet d’une étude qui lui serait entièrement consacrée. Ce statut un peu particulier de la Revue de Paris nous poussera dans un premier temps à établir le premier index de la revue et de son contenu, afin de montrer en quoi l’ensemble des publications fait sens et participe à l’élaboration d’une identité propre à la Revue de Paris au sein du champ littéraire des années 1830. 
Parce qu’elle est présentée comme "un panthéon où sont admis tous les cultes", la Revue de Paris semble échapper à toute catégorisation dans un champ alors divisé entre classiques et romantiques. L’évolution du discours de la Revue de Paris - si tant est que ce discours puisse être reconstruit et unifié - semble venir contredire l’affirmation liminaire de Janin, qui date de 1829. Or, entre 1829 et 1834, le champ littéraire français connaît de profondes mutations qui vont amener la Revue de Paris à prendre parti, à écarter certains cultes de ce panthéon. 
La première partie de notre étude se donne pour but de replacer la Revue de Paris dans son époque. En convoquant des domaines comme la sociologie littéraire, l’histoire littéraire, l’histoire de la presse, nous proposons de voir les enjeux sociaux, politiques et journalistiques de l’apparition et de l’évolution de la Revue de Paris.
Si la définition des contours de l’identité de la Revue semble possible, c’est bien parce que le contenu principal de ses pages littéraires laisse apparaître un type particulier d’écriture, à savoir la prose. Qu’elle soit étrangère ou française, classique ou romantique, la littérature de la Revue de Paris semble s’épanouir dans la prose, laissant peu de place au vers. 
La prééminence de la prose s’inscrit aussi dans une démarche de « littérature d’idées », la Revue consacrant une grande partie de ses numéros à l’histoire de la littérature, qu’elle soit antique, médiévale ou moderne. Par la critique, la Revue se fait aussi matrice d’une réflexion et d’un discours sur la littérature.