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"La poésie déterritorialisée". Soutenance HDR d'Olivier Belin (Cergy, en ligne)

Publié le par Marc Escola

Olivier Belin soutiendra son Habilitation à diriger les recherches

à CY Cergy Paris Université,

le vendredi 4 décembre à partir de 13h30, en visioconférence.

Le dossier remis au jury sous le titre

"La Poésie déterritorialisée"

se compose de trois volumes :

   - une synthèse intitulée La Poésie déterritorialisée. Des formes aux pratiques (114 p.) ;

   - un recueil d’articles et de travaux (XII + 948 p.) ;

   - un ouvrage inédit intitulé La Poésie faite par tous. Une utopie en questions (331 p.).

 

La constitution du jury est la suivante :

   - M. Jan BAETENS (KU Leuven) Rapporteur / Examinateur

   - Mme Marie-Paule BERRANGER (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) Rapporteure / Examinatrice

   - M. Dominique CARLAT (Université Lumière Lyon 2) Examinateur

   - M. Christian DOUMET (Sorbonne Université) Examinateur

   - Mme Catherine MAYAUX (CY Cergy Paris Université) Examinatrice / Garante

   - Mme Aude PRETA-DE BEAUFORT (Université de Lorraine) Examinatrice

   - M. Antonio RODRIGUEZ (Université de Lausanne) Rapporteur / Examinateur

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Pour assister à la soutenance via Zoom, solliciter le lien d'accès auprès de : olivier.belin@cyu.fr

Pour rappel, les personnes invitées à assister à la soutenance en ligne ne pourront pas poser de questions ou intervenir lors des échanges, et devront se déconnecter pendant les délibérations.

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Résumé :

Sous l’effet des pratiques avant-gardistes, modernistes et expérimentales qui ont cours depuis un siècle, la poésie n’a cessé de redéfinir ses territoires. Placer la poésie francophone moderne et contemporaine sous le signe de la déterritorialisation, c’est ainsi envisager un redéploiement de ses langages, de ses formes, de ses supports, de ses valeurs et de ses acteurs.

Le dossier d’HDR d’O. Belin explore cette déterritorialisation de la poésie sur plusieurs plans, à commencer par celui de l’écriture. Sont ainsi étudiées des œuvres qui témoignent de la porosité entre vers, prose et fragment (Char), entre poésie et récit (Bauchau, Cocteau), entre poésie et autofiction (des Forêts), tandis que l’étude des bibliothèques d’écrivains montre combien la voix poétique se nourrit de références intertextuelles. La redéfinition des territoires de la poésie passe aussi par l’adoption de nouveaux supports : cette perspective intermédiale nourrit des travaux sur le rapport de l’écriture à la photographie ou au cinéma (Char, Ph. Forest), sur l’intégration d’une plasticité sonore ou graphique (chez Gh. Luca) ou sur la diffusion de la poésie via des publications a priori illégitimes ou marginales comme les ephemera (tracts surréalistes, journaux scolaires artisanaux). Le processus de déterritorialisation de la poésie peut enfin toucher aux acteurs mêmes du champ poétique. La promotion des poètes naïfs ou amateurs, depuis les revues d’avant-garde du XXe siècle jusqu’au monde de l’autoédition, des blogs ou des réseaux sociaux, est en particulier l’objet de l’inédit, qui invite à repenser la poésie moins comme un genre littéraire que comme une pratique sociale et culturelle.