Actualité
Appels à contributions
 La littérature maghrébine de langue française au tournant du 21ème siècle : formes et expressions litteraires dans un monde en mutation

La littérature maghrébine de langue française au tournant du 21ème siècle : formes et expressions litteraires dans un monde en mutation

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Radia Benslimane, Sabrina FATMI-SAKRI)

La littérature maghrébine de langue française au tournant du 21ème siècle : FORMES ET EXPRESSIONS LITTERAIRES DANS UN MONDE EN MUTATION

 

15-16 avril 2015

Appel à communication

 

            A la fin des ères coloniales, la littérature maghrébine s’est attribué la mission de révolutionner les sociétés endogènes promises à des mutations sociales et politiques pour entrer résolument dans la modernité. Dans cet élan, souvent le roman algérien, plus généralement le roman maghrébin, a été appréhendé à travers le prisme de l’inter-culturalité, du métissage, du nomadisme et autres concepts qui ont induit par exemple les thèmes de l’exil et des migrations, orientés vers le Nord à la fois enchanteur et décevant.

Dans ce contexte, l’aboutissement d’une telle préoccupation, s’inscrivait dans ce qui a été appelé : « La littérature Monde », en écho à l’idée de mondialisation préconisant la rupture des frontières, à la faveur d’une plus souple circulation des hommes, des biens et des idées. Ainsi disparaîtrait le ‘’National’’ et ce qui le désigne tout spécifiquement, voyant en cela un frein au progrès de l’humanité.

Or, force est de constater que cet élan fédérateur à grande échelle s’essouffle du fait d’un retour précisément au national qui alimente les imaginaires ; comme si l’ailleurs dictait maintenant le retour à soi, encouragé par un contexte politico-idéologique qui clame la fermeture sur soi comme disposition sécuritaire et comme mesure d’accompagnement des efforts pour juguler les crises économiques internes des pays occidentaux. Peut-être faut-il aussi se ranger du côté de Stéphane Hessel défenseur des frontières « pour au moins avoir le plaisir de les franchir. »

De fait, la littérature magrébine en ce nouveau siècle, renoue volontiers les liens avec le territoire interne ; les lieux de l’ailleurs sont plutôt absents. Dans les récentes livraisons, les espaces narratifs s’éloignent de ceux de l’outre Méditerranée au moment même où paradoxalement le flot des harraga ne cesse de gonfler. Et quand il est question de départ, c’est encore une manière de parler de ce qui de l’intérieur l’Algérie le suscite.

Les motifs narratifs puisent dans l’Histoire qui se réécrit à contre- courant de celle dite officielle, dans la société qui décline ses multiples visages inédits et contradictoires, dans l’actualité internationale avec ses incidences directes sur le national, etc. Dans le présent, la littérature d’Anouar Benmalek, par exemple, donne de l’Algérie et de l’Algérien une représentation inédite.

Des questions antérieurement soulevées sont ressaisies, mais selon de nouvelles postures. Pour exemple, l’image de la femme n’est plus celle d’un sujet mais souvent d’un citoyen qui se positionne par la parole et les actes. Signe de libération qui va parfois jusqu’à la provocation ressentie par certains quand par exemple Sarah Haïder publie Virgules en trombes, un véritable phénomène littéraire. Il est aussi des écrits, plus marginaux, comme ceux de Djamel Mati qui s’inscrivent volontiers dans la création, plutôt distante des préoccupations socio-politiques et historiques. Plus originale est aussi l’écriture de Y.B.

Ce que l’on peut affirmer c’est que le retour à soi dans la littérature algérienne, de manière précise, en ce présent s’effectue dans la rupture avec la littérature post-coloniale et les théories qui l’accompagnent. Nouvelle perception du monde et de soi qui conduit à se revisiter de l’intérieur sans pour autant perdre de vue la complexité de la relation à l’autre qui se pose en des termes nouveaux. Dans cette reconfiguration, le champ littéraire, autant par la variété des problématiques soulevées que par celle des modes d’écriture qui déclinent des factures esthétiques plurielles, mérite un état des lieux qui participe assurément à l’écriture de l’histoire littéraire algérienne.

Au cours de ce colloque, l’objectif majeur est de décrire et de définir le(s) nouveau(x) visage(s) de la littérature maghrébine de manière générale et celle algérienne de manière spécifique  afin de mettre au jour le(s) Sens qu’elle construit en cette première décennie du XXI°S.

Axes d’intervention :

- Réécritures de l’Histoire

- Anciennes thématiques, nouvelles approches : Exil, harraga, immigration, écriture de Soi, écriture et thématiques féminines…

- Au-delà des notions : Inerculturalité, littérature monde, mondialisation, Post-colonialisme…

- Nouveaux modes d’expressions.

 

 

Comité scientifique :

 

Abdoun Ismail, Bererhi Afifa, Bonn Charles, Kacedali Assia, Raissi Rachid, Kassab-Charfi Samia, Fatmi-Sakri Sabrina, Benslimane Radia.

 

Comité d’organisation :

 

Hamouche Noura, Larbi Cherifa, Sadoun Djoher, Bestandji Nabila, Fatmi Imen, Fatmi-Sakri Sabrina, Issad Ahcene, Derridj Melissa, Berghout Noudjoud, Karah Lamia, Arab Hacen, Ait Ouarab Massiva, Benslimane Radia.

 

Calendrier

·  Date limite d’envoi des propositions : 30 août 2014

·  Notification d’acceptation : Début janvier 2015 

Prière d’envoyer vos propositions (250-300 mots) et une brève notice biographique à colloquelittalger2014@yahoo.frcolloquealger2014@yahoo.fr.