Essai
Nouvelle parution
A. Stampfli, La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain 

A. Stampfli, La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain

Publié le par Université de Lausanne

La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain 

Anaïs Stampfli,

Peter Lang, collection "French Modern Identities",

Oxford, Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Wien, 2021.

EAN13 : 9781788745789 — 454 p. — 64,20 €.

 

Le roman francophone est souvent considéré comme le lieu d’enjeux stratégiques concernant la coprésence d’usages de langues. À cet égard, les Antilles présentent une situation tout à fait originale dans laquelle une « cacophonie » pourrait être envisagée, pour ce qui est des œuvres de Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant comme un moyen d’expression des différentes tensions (narratives, énonciatives ou linguistiques) qui habitent le texte. Cependant, d’autres auteurs tels qu'André et Simone Schwarz-Bart, Maryse Condé, Daniel Maximin et Ernest Pépin adoptent une autre approche. Bien que leur écriture soit influencée par une certaine culture créole, ils livrent une différente vision de l’identité linguistique antillaise.

Cet ouvrage analyse la structure linguistique du roman antillais francophone en prenant autant en compte les différents partis pris des auteurs que la réception. Nous proposons ici une mise en perspective de l’écriture en coprésence de langues en mettant en relation les œuvres des auteurs antillais contemporains avec des tentatives antérieures de superposition de langues. Ce travail permettra de saisir les influences et la portée de l’écriture en coprésence de langues des romanciers antillais contemporains.

Lire sur Fabula un extrait de l'introduction…

*

Sommaire :

Contextualisation historique de l’écriture créolisée

Références hétérolingues suggérées et en marge du texte

Références à l’oralité créole : chants, sons et onomatopées

Expressions hétérolingues insérées dans le corps du texte

La créolisation comme processus de création littéraire

La coprésence de langues dans le roman selon les auteurs antillais

Investissement imaginaire des langues

Réception critique des auteurs de la créolité

Revirement des créolistes

Vers une post-créolité ?

*

Anaïs Stampfli est Première Assistante à l’Université de Lausanne après avoir occupé un poste d’ATER à l’Université des Antilles. En 2016, elle a soutenu une thèse sur La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, qui est issue d’une codirection entre l’Université de Lausanne et l’Université Grenoble-Alpes. Par ailleurs, elle a publié une dizaine d’articles sur les langues d’écriture de romanciers martiniquais, guadeloupéens et haïtiens (Maryse Condé, André et Simone Schwarz-Bart, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau et Frankétienne, entre autres) et sur la traduction d’écrits plurilingues. Parallèlement, elle a dirigé la publication d’un dossier sur le récit de voyage aux Outremers français paru en mars 2019 dans la revue Viatica.