Questions de société
L'université et la recherche dans les manifestations du 19/03/09.

L'université et la recherche dans les manifestations du 19/03/09.

Publié le par Marc Escola

Sur cette page:

-  Une centaine d'étudiants prend la tête du cortège parisien (Fabula)

- L'université et la recherche dans la manifestation de Paris (blog de S. Huet).

-  Le mouvement universitaire se dit prêt à tenir jusqu'en mai (VousNousIls)


-  Une centaine d'étudiants prend la tête du cortège parisien.

Une centaine d'étudiants et d'enseignants a volé hier lavedette au carré syndical en prenant la tête du cortège parisien. Ils étaientles premiers à arriver place de la Nation et appelaient à lareconduction de la grève interprofessionnelle. On pouvait lire sur leurs banderoles:  "une seule solution: la reconduction", "pourquoi remettre au premier mai ce qu'on peut faire demain?" etc.
Et parmi leurs slogans:  "c'estpas dans les salons, c'est pas à Matignon, c'est pas à l'Assembléequ'on obtiendra satisfaction, il faut lutter, se révolter, en grève, engrève, en grève illimitée".


--------

L'UNIVERSITÉ ET LA RECHERCHE DANS LA MANIFESTATION DE PARIS, par S. Huet, Sciences2, Libération

Universitaires, chercheurs et étudiants ne sont pas pour rien dans le succès de la manifestation parisienne.
Réunisà Beaubourg, devant le musée d'Art moderne, ils sont partis à près de20 000 en direction de la République pour rejoindre le cortège intersyndical.

La première impression que donne ce cortège, c'est que Valérie Pécresse et Xavier Darcosne sont pas au bout de leurs peines. Les manifestants, banderoles etpancartes des défilés «enseignement supérieur et recherche» des septdernières semaines sont là. Pancartes et slogans sont conçus pourmontrer qu'on est pas chez les incultes.
«Marre, marre mar..cel Proust, la recherche, c'est pas du temps perdu», entend-on. Les historiens de Paris-1 envoient «Sarkozix dans le Styx et Pécresse dans l'Hadès» et défilent en toges. («romaines»,me précise t-on, puisque j'ai eu le malheur de les décrire grecquesdans un post précédent (1). Les enseignants et étudiants de l'IUFM deParis ont sortis leurs crayons de couleurs pour une magnifiquebanderole genre «Guernica», avec une «Ecole qui HOOQ» et des slogans chantés, il faut bien s'entraîner pour le futur métier.

lire la suite.

---------

-  Le mouvement universitaire se dit prêt à tenir jusqu'en mai (VousNousIls)

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20090319&key2=090319183237.a69pvk6q.xml

Le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche s'est fortementmobilisé jeudi dans les défilés syndicaux, étudiants compris, et se ditprêt à tenir jusqu'en mai, mais les personnels de l'Education nationaleont été moins nombreux à faire grève.

Lescortèges du supérieur et de la recherche ont réuni dans tout le pays"plus de 100.000 personnes", selon le Snesup-FSU, dont 50.000 à Paris,soit la plus forte mobilisation du mouvement universitaire lancé débutfévrier contre les réformes gouvernementales (statut, formation desenseignants, emploi).

"Soldons Darcos,Pécresse et Sarkozy, pas l'éducation", "Les chercheurs cherchent, legouvernement ment", "Je pense donc je suis inutile" ou "Faites grève,Lisez la Princesse de Clèves", pouvait-on lire comme slogans à Paris.

"Cettedétermination ne peut rester sans réponse du gouvernement", a déclarédans un communiqué le Snesup qui "exige l'ouverture de négociationsglobales".

"La mobilisation repart et il y aplus d'étudiants. Le gouvernement a trop attendu, le mouvement peutmaintenant tenir jusqu'au printemps", a estimé dans le cortège parisienNicolas Lyon-Caen, professeur d'histoire au Mans et membre de Sauvonsl'Université (SLU).

Les étudiants, ainsi queles lycéens, étaient plus nombreux que le 29 janvier. A Lyon, 6.000 à7.000 étudiants et enseignants-chercheurs ont défilé ensemble, selon laFSU.

"Et notre avenir?", demandaient à Parisles lycéens de l'UNL. "La jeunesse se remobilise", a déclaré leursecrétaire général, Antoine Evennou.

"Guadeloupepartout, Grèce générale", pouvait-on lire sur une large banderoled'étudiants faisant référence à deux mobilisations récentes.

Laministre de l'Enseignement supérieur "Valérie Pécresse joue avec lefeu. Après une mobilisation comme celle-ci, s'il n'y a pas de réponse,le sentiment de ne pas être entendu ne peut que pousser à laradicalisation et prépare de fortes tensions jusqu'au mois de mai", adéclaré le président de l'organisation étudiante Unef, Jean-BaptistePrévost.

La prochaine manifestation universitaire est prévue mardi 24 mars.

Parailleurs, Sciences Po Paris a été fermé jeudi en raisons de menacesd'intrusion, contre lesquelles ont protesté les étudiants de l'Uni(droite universitaire).

Dans l'Educationnationale, la participation à la grève a été moins forte que le 29janvier: de 35,10% à 59% en primaire et de 24,59% à 55% dans lesecondaire, selon les chiffres du ministère et de la FSU.

"Lamobilisation est toujours forte, mais il s'agit dans le primaire de latroisième journée nationale de grève depuis fin novembre", a commenté àl'AFP le secrétaire général du SNUipp, Gilles Moindrot.

AParis, les manifestants dénonçaient les suppressions de postes,notamment de maîtres spécialisés dans l'échec scolaire (Rased), et labaisse des places aux concours. "Les réformes ne sont pas faites pourles enfants, mais pour faire des économies", a commenté uneinstitutrice de l'Essonne.

"Quand on voitdans le privé tous les gens qui se font licencier, tout le mondedevrait descendre dans la rue. Certains ne peuvent pas faire grève, onle fait pour eux", a ajouté sa collègue.

p.gif p.gif