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Journée d’étude sur la chanson française : « Que reste-t-il du temps jadis ? Mémoire des poètes et de la tradition chansonnière dans la chanson contemporaine ».

Journée d’étude sur la chanson française : « Que reste-t-il du temps jadis ? Mémoire des poètes et de la tradition chansonnière dans la chanson contemporaine ».

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Christine Calvet, Institut IRPALL)

INSTITUT IRPALL AXE 1 : DISCOURS ET CROISEMENTS ARTISTIQUES
Responsable scientifique : Jean-Pierre Zubiate

Journée d’étude sur la chanson française : « Que reste-t-il du temps jadis ? Mémoire des poètes et de la tradition chansonnière dans la chanson contemporaine ».

MARDI 31 JANVIER 2011, UNIVERSITE DE TOULOUSE-LE MIRAIL

Pour la deuxième année consécutive, une journée d’étude sur la chanson française se déroulera le mardi 31 janvier 2012 à l’Université de Toulouse II dans le cadre des travaux de l’Institut de Recherches Pluridisciplinaires en Lettres, Langues et Arts (IRPALL), parallèlement à la programmation du Festival Détours de chant.
La journée d’étude de février 2011 était consacrée au traitement des références intertextuelles dans la chanson contemporaine. Poursuivant la réflexion menée alors, nous nous demanderons lors des prochains travaux comment survit, revit ou se renouvelle la mémoire tant poétique que chansonnière des siècles passés, que des mises en musique et des enregistrements avaient ranimée et popularisée au XXe siècle (avec, parmi les grandes figures de ce renouveau, des artistes comme Guy Béart ou Marc Ogeret).
Dès les années soixante et soixante-dix, une tension relative avait pu se dessiner, à cet égard, entre un souci de conservation patrimoniale susceptible de virer au folklorisme dans ses options les plus radicales et un souci de redécouverte plus contestataire, visant une mutation des mentalités aux accents de révolution culturelle. Néanmoins, sauf cas caricaturaux, ces orientations tendaient surtout à définir un socle culturel identitaire associant élévation intellectuelle, morale et émotionnelle et sensibilité populaire.
Or, il apparaît aujourd’hui que cette question de continuum culturel se pose de manière plus aiguë et plus complexe, avec des déplacements de frontière. La redéfinition des modalités d’écoute, des rapports entre connaissance par l’enregistrement ou par le spectacle vivant, fait apparaître le socle culturel patrimonial comme un monstre mal adapté à la vitesse de circulation de la culture par réseaux, confidentielle mais mobile et disséminatrice.
Que devient, du coup, le patrimoine, avec les connotations soit péjoratives soit mélioratives que l’on attribue au terme ? Faut-il y subodorer des rêveries d’institutionnalisation mortifère ou une façon de penser une identité créative dont, par un paradoxe de l’Histoire, certaine forme d’institutionnalisation tend peut-être aujourd’hui moins à l’asservir qu’à la servir ? Le mot renvoie-t-il à une nouvelle façon de penser la détermination culturelle, dans la double acception de ce qui détermine et de ce qui témoigne de décision et d’un esprit d’engagement ? Poésie, chanson traditionnelle anonyme et création chansonnière des grands paroliers du tournant du siècle (Gaston Couté, Aristide Bruant, etc.), qui ont longtemps vécu en chiens de faïence ne sont-elles pas entrées dans des rapports nouveaux ? Ce sont ces questions de relations en effet, au sens fort du mot, qu’il s’agira de soulever ici.

Les propositions (300 mots maximum), accompagnées d’une brève présentation bio-bibliographique, sont à envoyer à Jean-Pierre Zubiate  (zubiate@univ-tlse2.fr) et Michel Lehmann, directeur de l’Institut IRPALL (lehmann@univ-tlse2.fr) avant le 15 novembre 2011. Les communications ne devront pas excéder 25 minutes.
Contact Institut IRPALL : christine.calvet@univ-tlse2.fr