Essai
Nouvelle parution
J.-F. Fournel, J.-C. Zancarini, Machiavel. Une vie en guerres

J.-F. Fournel, J.-C. Zancarini, Machiavel. Une vie en guerres

Publié le par Marc Escola

Machiavel. Une vie en guerres

Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini

éd. Passé Composé

ISBN 978-2-3793-3009-4
Parution 11/02/2020
Pagination 624 pages
Prix 27 €

 

Fondé sur l’ensemble des documents disponibles et sur tous les textes écrits par Machiavel, notamment sa correspondance, ce livre fait le récit d’une vie prise dans une guerre quasiment permanente bouleversant Florence et l’Italie. Sans ces « Guerres d’Italie » rien ne se comprend de ce que Machiavel a fait, dit et rédigé.

« Du plus loin que je me souvienne, soit on a fait la guerre soit on en a parlé ; maintenant on en parle, d’ici peu on la fera et, quand elle sera finie, on en parlera de nouveau » écrit-il en 1526.

Dans une telle situation, les enjeux et les nécessités de l’écriture et de l’existence s’entrecroisent et se nourrissent les uns les autres, dans une expérience que ne sauraient épuiser les lieux communs et les débats entre spécialistes. L’attention portée aux textes et à la vie des mots permet ainsi de faire entendre la voix de Machiavel, dégagée des exégèses comme des simplifications abusives.

Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, par ailleurs traducteurs de Machiavel, proposent ici l’histoire d’une exceptionnelle œuvre-vie.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Machiavel et la qualité des temps", par Dominique Goy-Blanquet (en ligne le 5 avril 2021)

La carrière politique de Machiavel commence trois mois avant l’exécution de Savonarole et s’achève avec sa mort, six semaines après le sac de Rome par les troupes impériales. Soit toute une « vie en guerres », comme le souligne fort justement le sous-titre de Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, qui parlent en experts d’une œuvre dont ils ont eux-mêmes traduit plusieurs textes canoniques. Leur propre combat se livre discrètement dans les notes contre les anti-machiavel de tout bord, ceux qui voudraient réduire le ferrailleur à un théoricien ignorant des choses militaires, ou opposer le Machiavel du Prince à celui des Discours, ou ceux comme Leo Strauss qu’ils situent à la source de la pensée néoconservatrice américaine, qui a elle-même inspiré des critiques français comme Pierre Manent. Leurs armes, ce sont les missives diplomatiques et les rapports de mission qui viennent à point éclairer les formulations parfois énigmatiques du Florentin.