Essai
Nouvelle parution
Giorgio Agamben, La Folie Hölderlin. Chronique d'une vie habitante 1806-1843

Giorgio Agamben, La Folie Hölderlin. Chronique d'une vie habitante 1806-1843

Publié le par Université de Lausanne

Traduction de Jean-Christophe Cavallin

Alors que Napoléon est occupé à faire l’Histoire, que Goethe fait éclore Faust et que Hegel esquisse son système philosophique, Friedrich Hölderlin, le grand poète allemand, sombre dans ce qui est peut-être la folie la plus célèbre de l’histoire de la littérature. Est-ce pour le plaisir de s’infliger un confinement de 36 années  qu’Hölderlin vivra en reclus jusqu'à sa mort, locataire d’un charpentier dans une tour surplombant le Neckar  ?

Sa vie se divise exactement en deux moitiés : 36 ans de 1770 à 1806 et 36 ans de 1807 à 1843. Si dans la première moitié le poète vit dans le monde et participe dans la mesure de ses forces aux événements de son temps, la seconde moitié de son existence se passe entièrement en dehors du monde, comme si un mur le séparait de toute relation avec les événements extérieurs.

Pour notre époque qui perd de vue la distinction entre les sphères, la vie d’Hölderlin est la prophétie de quelque chose que son siècle ne pouvait penser sans frôler la folie. 

Lire un extrait…

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Sommaire

Prologue.
Chronique  : 1806.
1807.
1808. (…)
Épilogue.
Liste des livres de Hölderlin dans la maison à Nürtingen.
Bibliographie.
Liste des illustrations.
Index des noms.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Le cas Hölderlin", par Jean Lacoste (en ligne le 28 mai 2022)

« Les lignes de la vie sont toutes différentes », note Hölderlin dans le petit poème improvisé que cite Giorgio Agamben dans son livre novateur sur la prétendue « folie » du poète. Car on risquerait de s’égarer, souligne le philosophe italien, en parlant de « folie » : il s’agirait plutôt d’une démarche volontaire de retrait de la parole, de l’invention d’un nouveau langage, par le biais de la traduction du grec, de l’expérience d’une « vie habitante » dont il dresse la modeste chronique.