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Genres littéraires
et clôture textuelle
La fin du texte :
poétiques, enjeux et stratégies de la clôturetextuelle
(domaines ibérique et ibéro-américain).
PROGRAMME
Jeudi 12 novembre
Après-Midi
14h Accueil des participants
14h15 Ouverture ducolloque
Jalons théoriques (I) : le récit
Président de séance : Dominique Breton – UniversitéMichel de Montaigne-Bordeaux 3
14h30 Raphaël Estève (Université Michel deMontaigne-Bordeaux 3)
Une typologiequantitative de la dernière phrase.
15h00 Anne-Marie Capdeboscq (Université de Limoges)
L'enclos textuel.
15h30 Débat
15h45 Pause
Président de séance : José Manuel González Herrán – Universidad de Santiago de Compostela
16h00 Federico Bravo (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3) ¿Cómo acabar sin haber empezado? El final del microrrelato.
16h30 Ana Stulic (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3)
L'appréciationsubjective de la fin du roman.
17h00 Débat
Vendredi 13 novembre
Matin
Jalons théoriques (II) : Poésie et théâtre
Président de séance : Anne Charlon – Université de Bourgogne
9h00 Dominique Breton (Michel de Montaigne-Bordeaux 3)
« Rideau! » : les enjeux de la fin dans le théâtre espagnol contemporain.
9h30 Nadine Ly(Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3)
Formes poétiquesfixes et clôture textuelle : finir un sonnet.
10h00 Débat
10h15 Pause
Textes (I) : Lire les modernes
Président de séance : Anne Marie Capdeboscq – Universitéde Limoges
10h30 José Manuel González Herrán (Universidadde Santiago de Compostela) El final de«Los Pazos de Ulloa» (1886).
11h00 Anne Charlon (Universitéde Bourgogne) Les excipit rodorédiens.
11h30 Débat
Après-Midi
Textes (II) : Lire les classiques
Président de séance : Nadine Ly – Université Michelde Montaigne-Bordeaux 3
14h30 Isabelle Bouchiba (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3)
La fin des« autos sacramentales » de Tirso de Molina.
15h00 Valérie Charpentier (GRIAL)
De l'hermétismedans « El acero de Madrid » de Lope de Vega.
15h30 Marta Cuenca (GRIAL)
Clôturesplurielles dans « El siglo pitagórico » (Antonio Enríquez Gómez,1644).
16h00 Débat
16h30 Clôture ducolloque
RÉSUMÉS DECOMMUNICATIONS
Isabelle Bouchiba (UniversitéMichel de Montaigne-Bordeaux 3)
La fin des« autos sacramentales » de Tirso de Molina.
Résumé: Cette communication prétendanalyser les mécanismes clausulaires des autos sacramentales de Tirso de Molina. Le nombre réduit de pièces, aunombre de cinq, permettant un traitement individuel de chacune d'entre elles,nous tenterons de mettre en évidence ce qui, au moment de les clore, tient dela contrainte générique et culturelle et ce qui relève de l'originalitétirsienne en la matière.
Mots-clés : fin du texte – autossacramentales – théâtre – Siècle d'Or –Tirso de Molina
Federico Bravo (Université Michel deMontaigne-Bordeaux 3)
¿Cómo acabarsin haber empezado? El final del microrrelato.
Résumé: No hay construcción sin constricción y, en elcaso del microrrelato, no hay recurso, figura o procedimiento que no seaostentación del propio límite que pretende abolir. La ley del microcuento (sibreve, dos veces cuento) es la de la conversión fulminante del incipit endesenlace estructural. Partiendo del análisis de diversos cuentos hiperbreves,principalmente monofrásticos, se indagarán les implicaciones estilísticas quereviste este género liliputiense en su afán por juntar los extremos hasta elextremo y por alcanzar, en el orden del discurso, la utópica inmediatez de loinstantáneo.
Mots-clés : microrrelato – cuento hiperbreve– minificción – cierre
Dominique Breton (Michel de Montaigne-Bordeaux 3)
« Rideau! » : les enjeux de la fin dans le théâtre espagnol contemporain.
Résumé : Si la représentation constitue la« finalité » programmée du texte dramatique, que penser du moment oùle rideau tombe, renvoyant le spectateur à sa réalité immédiate ? Cemoment stratégique et codifié de la fiction théâtrale tout au long del'histoire du genre (au point de donner parfois l'impression qu'il permettaitde déterminer les sous-catégories dramatiques) est aussi l'instant fatidique oùs'achève le rituel de la rencontre entre acteurs-personnages et spectateurs. Sila contemporanéité théâtrale fait voler en éclats toutes les données a prioriconstitutives du genre (mimesis, langage, action, personnages,repères spatio-temporels), comment concevoir désormais la « fin » dela pièce ? Quelles fonctions est-elle susceptible de remplir aujourd'huiau sein d'un genre qui semble précisément se refuser à clôturer le sens ?
Mots-clés : théâtre contemporain – réception – fin – spectateur– illusion
Anne-Marie Capdeboscq (Université de Limoges)
L'enclostextuel.
Résumé : Entendant ici « enclos textuel » commeespace délimité par une clôture, qu'elle soit matérialisée ou seulementvirtuelle, on se proposera de réfléchir sur la possibilité des parcoursempruntés par le lecteur ou balisés par lui-même, éventuellement prolongés pardes continuateurs plus ou moins autorisés. En d'autres termes, il s'agirad'interroger la notion de hors-texte et son éventuelle intrusion dans le texte.Il semblerait que certaines formes n'autorisent d'autre au-delà que le pasticheou la parodie, contenant en elles l'attente et sa résolution, tandis qued'autres peuvent inciter à outrepasser les limites. On remettra ainsi en débatce qu'écrivait Roland Barthes en 1971 selon lequel « Le texte [est un]système sans fin ni centre ».
Mots-clés : hors texte – contexte – configuration – imaginaire
Anne Charlon (Université de Bourgogne)
Les excipit rodorédiens.
Résumé : Comme l'incipit, l'excipit constitue une frontièredifficile à déterminer. Pour les trois romans de Mercè Rodoreda (Aloma,La plaça del diamant et Lamort i la primavera) objets de cette étude,nous envisagerons d'abord l'excipit dans son acception la plus limitée (lemot/la phrase de la fin) pour le rattacher ensuite à une acception plus ample(les quelques paragraphes ou pages qui constituent le dénouement) puisqu'il estle lieu du dénouement de l'intrigue mais aussi du renouement (avec l'incipitvoire avec le titre). De plus, l'excipit romanesque –aussi ouvert soit-il–réduit, comme l'incipit, l'espace des possibles narratifs. Il est pour autantl'ultime lieu où l'auteur (même considéré seulement comme régisseur) limite lechamp d'interprétation du lecteur.
Mots-clés : excipit/incipit – dénouement/renouement –auteur/lecteur – Mercè Rodoreda
Valérie Charpentier (GRIAL)
De l'hermétisme dans « El acero de Madrid »de Lope de Vega.
Résumé : Cette étude s'attache à démontrer que sousl'apparente simplicité d'une comedia de mariage, la voix poétiquedans El acero de Madrid engage lelecteur à l'envisager comme une oeuvre hermétique qui contient des indicesdiscrets permettant de dévoiler des sens plus secrets. Nombre de jeux de motspermettent une interprétation à caractère auto-référentiel. Une sorte de jeu depise semble proposé au lecteur et le guide vers un possible mot étymon quiaurait pu inspirer Lope de Vega. L'ingéniosité des sens dévoilés est d'autantplus grande qu'elle témoigne d'une remarquable économie de moyen.
Mots-clés : Siècle d'Or – Comedia – jeux de mots –étymon – auto-référentialité
Marta Cuenca (GRIAL)
Clôturesplurielles dans « El siglo pitagórico » (Antonio Enríquez Gómez,1644).
Résumé : El siglo pitagórico d'Antonio EnríquezGómez est une miscellanée didactique aux multiples contours. Une somme de portraitssatiriques brefs (en prose ou en vers) suivis d'une épitaphe morale s'ysuccèdent et la Vida de don Gregorio Guadaña, mini-roman ou maxi-nouvelle, s'y intègre abruptement. Nous étudieronsl'accumulation des différentes fins textuelles pour montrer que derrière unefinalité morale affichée, le bouleversement structurel et esthétique de l'oeuvremanifeste une rupture didactique.
Mots-clés : clôtures – miscellanée – didactique – satire –portraits
Raphaël Estève(Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3)
Une typologiequantitative de la dernière phrase.
Résumé : La dernière phrase d'un roman ou d'une nouvelle nesaurait bien entendu exprimer l'entier de son dénouement. Mais délimiterexactement du point de vue de la construction du sens l'extension de « lafin » est une tâche sinon impossible du moins fortement arbitraire. Àl'inverse, la dernière phrase apparaît en tant qu'unité autonome designification comme la seule clôture dont la délimitation objective–incontestable puisque typographique– est systématique : il y aen effet toujours dans la prose une dernière phrase, même inachevée, alorsqu'il n'y a pas systématiquement,par exemple, de dernier chapitre ou de dernier paragraphe. C'est la raison pourlaquelle il semblait intéressant de travailler, à partir d'un corpus numériquede plusieurs centaines de romans contemporains espagnols et latino-américains–assortis de quelques dizaines de nouvelles–, sur ce qui pouvait quantitativement caractériser ces dernières phrases d'un pointde vue prosodique (les dernièresphrases ont-elles une longueur particulière ?), d'un point de vue morphosyntaxique (les verbes, adverbes, adjectifs y sont-ilsplus ou moins présents qu'ailleurs ? quelles sont les prépositions« préférées » des dernières phrases ?), ou même d'un point devue sémantique (y a-t-il des champs lexicaux spécifiques, dans quellemesure déclare-t-on la fin ?).
Mots-clés : roman hispanophone contemporain – analysequantitative – lexicométrie
José Manuel GonzálezHerrán (Universidad de Santiago de Compostela)
El final de« Los Pazos de Ulloa » (1886).
Résumé : La comunicación tratará sobre el final de LosPazos de Ulloa (1886), cuyo último capítulo podría considerarse –ala vez– como epílogo de la historia contada en esa novela y prólogo a la que secontará en La Madre Naturaleza (1887):así lo ha interpretado Gonzalo Suárez en su versión de ambas novelas como seriede televisión (Los Pazos de Ulloa,1984), de la que también nos ocuparemos ocasionalmente.
Mots-clés : final de novela – epílogo – prólogo – novelarealista española del siglo XIX –serie de televisión – Emilia Pardo Bazán –Gonzalo Suárez.
Nadine Ly (Université Michel deMontaigne-Bordeaux 3)
Formespoétiques fixes et clôture textuelle : finir un sonnet.
Résumé : Théodore de Banville écrivait que « le sonnetressemble à une figure dont le buste serait trop long et les jambes trop grêleset trop courtes ». Il voyait dans cette disproportion l'occasion pour lepoète d'un artifice : celui de grandir les tercets, de leur donner un surcroîtde force, de magnificence et d'ampleur, mais sans porter atteinte à leurlégèreté et à leur rapidité. Or, cette dissymétrie « visible »,quelle que soit la forme externe qu'adopte le sonnet (8+6, 4+4+3+3, 4+4+4+2,etc.), est travaillée par d'autres tensions, par d'autres déséquilibres, nonplus « visibles » mais « lisibles ». Comme pour toutes lesformes fixes, généralement brèves ou assez brèves (le quintil, le sizain, lehuitain, le dizain, ou la longue sextine de 39 vers, par exemple), l'écrituredu sonnet et sa clôture s'assimilent à l'accomplissement d'un destin auximplications et aux lignes de force diverses. C'est la forme que prend ce« destin » et le moment où il est définitivement scellé que l'on sepropose d'analyser dans quelques sonnets de langue espagnole.
Mots-clés : sonnet – formes fixes – formes brèves –métrique combinatoire
Ana Stulic (Université Michel deMontaigne-Bordeaux 3)
L'appréciationsubjective de la fin du roman.
Résumé : En dépit du fait que « la fin du texte »n'est pas une entité clairement délimitée dans l'espace-temps, il n'est pasrare qu'à propos d'un même texte les lecteurs déclarent, parfois à l'unanimité,que la fin est « mauvaise », « décevante »,« inachevée » ou même « manquante ». En partant de la conclusionque le plus souvent on observe une attitude négative quant à la fin du roman,j'analyse (à partir d'un corpus composé de différents types d'écritsméta-textuels) les images que les lecteurs emploient pour conceptualiser celieu discursif, et j'essaie d'éclairer la relation entre l'appréciationsubjective du lecteur concernant la fin du texte et la présence d'un certainnombre de paramètres discursifs dans le texte en question, comme par exemple,la longueur et/ou le caractère narratif du texte.
Mots-clés : linguistique cognitive – littéralité – roman –subjectivité