Appel à contribution
Ethiopiques n°71 sur le thème des conflits
(A paraître en décembre 2003)
1. Littérature :
Du roman à la poésie, de la nouvelle au théâtre, l'imaginaire africain est imprégné des divers conflits qui ponctuent régulièrement la marche du continent dans sa quête d'ordre et de modernité.
La revue encourage toute contribution à même d'éclairer les modalités et registres d'expression de ces conflits dans la fiction renouvelant ses formes et styles d'invention et d'écriture. Comment s'articule le discours littéraire au sujet des conflits politiques et sociaux ? Quels sont les différents registres et genres de cette littérature ? Entre autres thèmes, seront explorés :
- conflits et création (Rwanda et autres),
- conflits / pouvoir/imaginaire,
- conflits / Ethnies/langues,
- conflits/territoires,
- conflits et religion,
- facteurs des conflits,
- routes de la paix.
Il s'agira, en somme, d'explorer l'émergence de nouvelles formes d'expressions littéraires: originale, inventive, plus ou moins liées aux expériences sociales, politiques, culturelles des populations ; aux territoires se remodelant sous l'effet des pressions et fractures de diverses natures.
2 . Philosophie :
Les conflits qui embrasent le monde, ce monde que l'humanité a en partage, exigent de la philosophie qu'elle se penche sur leurs sources, et s'avance sur les conditions de possibilité et résolution de tout conflit. Qu'elle éclaire les modalités d'émergence des discours bellicistes, le statut des sujets impliqués et les modes d'implications à la violence.
Le n°71 de la revue Ethiopiques se propose d'explorer, entre autres, les axes de réflexion suivants :
- conflit, pouvoir, autorité,
- conflit et identité,
- conflit et idéologie,
- conflit / frontières / mondialisation
- conflit/consensus/unanimisme,
- la femme et les enfants dans les conflits,
- la résolution du conflit.
Bien entendu, les approches sociologiques de ces différents axes contribueront avantageusement à la réflexion.
3. Arts plastiques :
Les conflits se multiplient et perdurent en Afrique ; ils n'épargnent plus personne dans les sociétés. Quels effets ont-ils sur les artistes ? Comment est-ce que les artistes vivent ces situations ? Acceptent-ils de les affronter ou décident-ils de s'exiler ? Intègrent-ils ces nouvelles données dans leur art ? Ces données déterminent-elles leur création ? Comment parviennent-ils à créer (moyens et conditions) ?
S'ils créent, peuvent-ils montrer leurs ouvres en des expositions ? Peuvent-ils vendre et vivre de leur art ?
Dans les conflits, le plus urgent et le plus impératif est de sauver la vie des hommes ; quel destin dans ces cas pour les patrimoines artistiques ? Y songe-t-on ?
La question : « La guerre dans l'art » a-t-elle préoccupé les artistes ? Que nous en dit l'histoire de l'art ?
Les contributions seront reçues jusqu' au 31 juillet 2003 aux adresses suivantes :
senghorf@syfed.refer.sn
basdieng@ucad.sn