Questions de société
Changement de direction à l’ENS (communiqué SLR, 19/3/12)

Changement de direction à l’ENS (communiqué SLR, 19/3/12)

Publié le par Marc Escola

Après la démission de Monique Canto-Sperber, appelée à la présidence de la "fondation Paris Sciences Lettres" (21 février), sept personnalités sont candidates à la direction de l'Ecole normale supérieure d'Ulm. Bertrand Girard, ancien directeur de l'Institut de physique du CNRS, Edouard Husson, vice-chancelier des universités de Paris, Marc Mézard, directeur de recherche au CNRS et directeur du laboratoire de physique théorique et modèles statistiques (Université Paris-Sud), Gilles Pécout, professeur des universités et directeur du département d'histoire à l'ENS, Laurent Rosso, directeur de l’Ecole nationale du génie rurale, des eaux et forêts, Alexandre Steyer, recteur de l'académie de Rennes et Claude Viterbo, directeur des études mathématiques à l'ENS.
Le ministère de l'enseignement supérieur sélectionnera trois candidatures parmi les sept reçues, puis la commission de vingt membres donnera un avis sans classer les candidats. Cette commission doit se tenir le 3 avril.

 

Changement de direction à l’ENS (communiqué SLR, 19 mars 2012)

La composition de la commission chargée de valider à la tête de l’École Normale Supérieure la nomination de l’historien Édouard Husson, ex-chargé de mission en charge des sciences humaines et sociales au cabinet de l’ex-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse à la succession de Monique Canto Sperber (désormais présidente de la fondation Paris Sciences Lettres), a été rendue publique. Malgré l’expression de critiques sur une telle procédure (cf. Un appel pour changer les règles de succession à l’ENS [extrait ci-dessous] Le Monde, 10. 03. 12), cette commission — qui ne comprend aucun historien contemporanéiste— se réunira début avril. La nomination par Nicolas Sarkozy serait prononcée dès le 15 avril. Les membres de cette commission ont une lourde responsabilité à assumer.

Par arrêté du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en date du 9 mars 2012, sont nommés membres de la commission appelée à émettre un avis sur la nomination du directeur de l’École normale supérieure :

* M. Michel Zink, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; * M. Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences ; * Mme Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences ; * M. Xavier Darcos, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques ; * M. Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France ; * M. André Syrota, directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale ; * M. Pierre-Louis Lions, président du conseil d’administration de l’Ecole normale supérieure ; * M. Denis Duboule, président du conseil scientifique de l’Ecole normale supérieure.

Sur proposition de l’administrateur du Collège de France :

* M. Stanislas Dehaene, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale ; * M. Marc Fontecave, titulaire de la chaire de chimie des processus biologiques ; * M. Jean-Noël Robert, titulaire de la chaire de philologie de la civilisation japonaise ; * M. John Scheid, titulaire de la chaire de religions, institutions et sociétés de la Rome antique.

Sur proposition du président du Centre national de la recherche scientifique Mme Véronique Gazeau, présidente de la 32e section ;

* M. Olivier Coutard, président de la 39e section ; * M. Konstantin Protassov, président de la 3e section ; * M. Martin Giurfa, président de la 27e section.

Sur proposition de la présidente de la commission permanente du Conseil national des universités :

* Mme Marie-Laurence Desclos, présidente de la 17e section ; * M. Pierre Chiron, président de la 8e section ; * M. Olivier Oudar, président de la 65e section ; * M. Xavier Buff, président de la 25e section.

Extrait : Le 2 mars, un appel a été lancé par des maîtres de conférences, des chargés de recherche, des doctorants, des étudiants... auprès de Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour critiquer le processus de nomination. En jeu, les délais et le recrutement lui-même : vingt jours entre la démission effective du directeur de l’ENS et le dépôt des candidatures. "Inacceptable", jugent les signataires de l’appel. Une fois les candidats connus, une commission de 20 membres nommés par le ministère émettra un avis sur trois candidats, sans les classer. La nomination définitive devrait intervenir mi-avril. Plusieurs candidats seraient sur les rangs. Le nom d’Edouard Husson, recteur de l’académie de Paris (en fait vice-chancelier des universités de Paris, adjoint au recteur de Paris, note de SLR) et ancien de l’ENS, circule avec insistance. "Pas de commentaires", indique-t-on à l’académie. Selon les signataires, ce processus de nomination a eu par le passé "de graves inconvénients" : pas de garanties de publicité suffisantes à l’annonce du poste ; un processus qui n’a pas toujours conduit à susciter des candidatures multiples de haut niveau.

Communiqué à lire sur le site de SLR

 

[1] Extrait : Le 2 mars, un appel a été lancé par des maîtres de conférences, des chargés de recherche, des doctorants, des étudiants... auprès de Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour critiquer le processus de nomination. En jeu, les délais et le recrutement lui-même : vingt jours entre la démission effective du directeur de l’ENS et le dépôt des candidatures. "Inacceptable", jugent les signataires de l’appel. Une fois les candidats connus, une commission de 20 membres nommés par le ministère émettra un avis sur trois candidats, sans les classer. La nomination définitive devrait intervenir mi-avril. Plusieurs candidats seraient sur les rangs. Le nom d’Edouard Husson, recteur de l’académie de Paris (en fait vice-chancelier des universités de Paris, adjoint au recteur de Paris, note de SLR) et ancien de l’ENS, circule avec insistance. "Pas de commentaires", indique-t-on à l’académie. Selon les signataires, ce processus de nomination a eu par le passé "de graves inconvénients" : pas de garanties de publicité suffisantes à l’annonce du poste ; un processus qui n’a pas toujours conduit à susciter des candidatures multiples de haut niveau.