Questions de société

"Cervantes ni un plagiaire ni un imposteur, ni un Catalan", par Ch.-H. Lavielle (actualitte.com)

Publié le par Marc Escola

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Voilà quelques jours, était publié un article faisant état de ce que Don Quichotte devenait un instrument politique : des universitaires et intellectuels catalans revendiquaient que Miguel de Cervantes était l’un des leurs. D’ailleurs, appelez-le Miquel de Servent, dont la famille était de la cour barcelonaise. Charles-Henri Lavielle, des Éditions Anacharsis, dont le catalogue contient des œuvres « réellement de langue catalane », a réagi. Aimablement.

"Polémique vaine et spécieuse que cette histoire autour de l’origine catalane de Cervantes et du Quichotte, dérive d’un nationalisme étroit si tant est qu’il y en ait de large, tant toute la littérature est toujours l’exploitation d’une production antérieure dans l’espace et dans le temps.
 
La suite est l’histoire de Tirant le Blanc (chez Anacharsis, 2003, préface originale de Mario Vargas Llosa « Tirant le Blanc, roman sans frontière ») et et de Don Quichotte de la Manche.
 
Joanot Martorell, chevalier valencien, commence à rédiger son roman Tirant le Blanc le 2 janvier 1460. Il est alors âgé d’environ 40 ans. C’est un chevalier soucieux de son honneur, prompt à défier quiconque veut le salir, comme le montre ses Lettres de bataille (Lettres de bataille, José Corti, 1988.). Il ne met pas plus de cinq ans à l’écrire, car lorsqu’il meurt en 1465, son manuscrit se trouve déjà entre les mains de Martí Joan de Galba auquel, contre un prêt d’argent, il l’a laissé en gage.
 
Ce n’est qu’en 1489 que Galba entreprendra des démarches pour publier le manuscrit – l’imprimerie n’est introduite à Valence qu’en 1474, neuf ans après la disparition de Martorell. L’affaire est conclue, mais Galba meurt dans les premiers mois de 1490, sans avoir vu le livre imprimé."

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