Essai
Nouvelle parution
Cahiers Saint-John Perse

Cahiers Saint-John Perse

Publié le par Marielle Macé (Source : Loïc Céry)

Lettres à une dame dAmérique, Mina Curtiss

Edition établie par Mireille Sacotte

Editions Gallimard, « Les Cahiers de la NRF »,

« Cahiers Saint-John Perse » N° 16, novembre 2003

Vient de paraître  aux éditions Gallimard la seizième livraison des Cahiers Saint-John Perse, dans le sillage du volume publié dans la série en 2001 par Carol Rigolot, sur la correspondance américaine de Perse. Cette présente édition réalisée par Mireille Sacotte, des lettres à Mina Curtiss, la fameuse bienfaitrice américaine à lorigine du retour de Perse en France, est une contribution essentielle à la connaissance avancée du poète solaire des Vigneaux. Les apports sont tout à fait considérables, et confirment à nouveau le travail de réécriture opéré par Perse dans la publication de la correspondance contrôlée de la Pléiade. A noter, en annexe, des éléments probants qui éclairent le rôle primordial de Mina Curtiss pour lattribution du Prix Nobel.

Quatrième de couverture : 

Cette édition est à lire comme la suite dautres correspondances déjà publiées dans la même collection, notamment Saint-John Perse et ses amis américains, Courrier dexil, édité en 2001 par Carol Rigolot. Son intérêt particulier est de nous ouvrir la porte sur la dernière partie de la vie et de l'uvre du poète, celle du retour si longtemps différé en France, de son installation aux Vigneaux dans la presqu'île de Giens, mais aussi de son mariage, du prix Nobel et, parallèlement, de Chronique, Chanté par celle qui fut là, Chant pour un équinoxe, Nocturne et Sécheresse. Ces lettres, de 1951 à 1973, nous apportent comme toujours leur brassée d'informations biographiques et psychologiques, mais la chance a voulu que la destinataire, Mina Curtiss, ne soit pas seulement une riche mécène. À travers son portrait en creux, nous nous attachons à cette femme musicologue, écrivain, voyageuse, collectionneuse de manuscrits et de tableaux, d'une patience et d'une générosité sans faille à l'égard d'un Leger séducteur et avare de lui-même. Grâce à elle, la statue s'humanise, une relation s'invente sous nos yeux et s'organise autour de tout un monde partagé, réseau amical, lieux familiers, complicité au sujet d'une grille de fer forgé, de chats ou d'un opéra de Mozart. Pour elle qui a su l'entraîner vers des films d'épouvante ou des westerns à New York, Leger devient parfois affectueux, touchant, dans son retour vers l'enfance antillaise, ou drôle.

 

Mais il a semblé bon aussi de faire lire ces lettres en regard de celles adressées dans la «Pléiade» à Mrs Henry Tomlison Curtiss, pour, à travers quelques exemples, tenter de comprendre les enjeux et la portée de cette entreprise de réécriture, elle aussi réalisée aux Vigneaux.

 

On trouvera aussi en annexe un document dimportance, une correspondance conservée par Mina (on peut donc supposer quelle en fut linstigatrice) qui marque le début dune campagne américaine en vue de lattribution du Prix Nobel de Littérature à Saint-John Perse.

 

Url de référence : http://www.sjperse.org/2003.htm