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Autorité et Marginalité sur les scènes européennes (XVIe-XVIIIe siècles)

Autorité et Marginalité sur les scènes européennes (XVIe-XVIIIe siècles)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Zoé Schweitzer)

Autorité et Marginalité sur les scènes européennes (XVIIe-XVIIIe siècles)

Université Jean Monnet – Saint-Étienne

16 - 17 janvier 2014

 

Colloque organisé par le Centre d’étude sur les Littératures Étrangères et Comparées (CELEC) et l’Institut Claude Longeon (IHPC-UMR 5037)

 

(Christelle Bahier-Porte & Zoé Schweitzer)

 

Comment le théâtre représente-t-il les personnages à la marge ? Quelle place leur est accordée par la fiction dramatique, sujette à des règles, à une époque hiérarchisée ? Bien souvent les personnages placés à la marge contestent l’autorité, qu’elle soit politique ou familiale, par le verbe et/ou l’action.

Sous l’Ancien Régime en effet nombreuses sont les catégories auxquelles est déniée toute autorité, valets et jeunes gens, femmes et cadets. Comme l’autorité n’est pas toujours superposable au pouvoir, loin s’en faut, et que le conflit est nécessaire à l’intrigue dramatique, les pièces mettent en scène des personnages auxquels leurs qualités morales ou intellectuelles confèrent une autorité ou bien qui sont réfractaires à l’ordre établi. Ces personnages à la marge, en marge, à des degrés différents, qui permettent de composer des intrigues riches en rebondissements et en suspens, seraient aussi les supports d’une interrogation portée par le théâtre à la société même qui a fondé et motivé leur marginalité.

Peut-on envisager sur un mode historique une absorption des marges dans le spectacle ? De quelles façons ? Et selon quelles chronologies ?

On se demandera comment les normes en matière d’autorité se trouvent interrogées par les fictions théâtrales et, inversement, comment ces personnages à la marge supportent une réflexion générique sur les visées du théâtre ou la vraisemblance.


Programme

 

Jeudi 16 janvier

13h30 Accueil et Introduction du colloque

 

Les femmes : entre autorité et marginalité

Présidence : Agnès Morini

 

Sylvie Puech-Ballestra (Université de Nice)

«"Liberté comique" ou "licence affreuse"? Lysistrata entre autorité morale et marginalité esthétique de Fontenelle à Madame de Genlis »

 

Marie Saint-Martin (Université Paris IV)

« "L’éloquence sans art, sans travail & sans peine” : quelle autorité pour un public de marginales ? »

Discussion

 

Interroger l’autorité : figures de marginaux

Présidence : Catherine Ramond

 

 

Yona Dureau (Université de Saint-Étienne)

« Les crises de l’autorité dans les tragédies shakespeariennes »

 

Jean-François Lattarico (Université Lyon 3)             

« "Eunuques, hermaphrodites, vieilles nourrices nymphomanes". Indifférenciation et marginalité sexuelles dans le théâtre vénitien du XVIIe siècle. »

 

Françoise Poulet (Université Bordeaux 3)    

« Les représentations du fou dans les "pièces d’asile" françaises (XVIIe-XVIIIe siècles) : entre marginalité et contestation ludique de l’ordre rationnel ».

 

Discussion

 

Vendredi 17 janvier

 

 Le sacré et la religion à l’épreuve de la marginalité

Présidence : Sylvie Puech-Ballestra

 

9 h30 François Lecercle (Université Paris IV)                     

« La sorcière d’Endor : la réversibilité d’une figure marginale. »

 

Béatrice Ferrier (Université d’Artois)

« De la marginalité à l’aura sacrée : Judith en scène »

 

Discussion

 

Philippe Meunier (Université Lyon 2)           

« Le personnage du morisque à l’aune de la poétique de la comedia nueva. Le cas de Aimer après la mort de Calderón de La Barca : une réhabilitation ? ».

 

Antony McKenna (Université de Saint-Étienne)

« Amphitryon : autorité, vérité, identité »

 

Discussion

 

Marginalités et innovations dramatiques

Présidence : François Lecercle

 

14h Catherine Ramond (Université Bordeaux 3)

« Autorité et marginalité dans le théâtre de Destouches : les mutations de la comédie nouvelle »

 

Julien Garde (Université de Saint-Etienne)              

« Les tragédies lyriques parisiennes de Gluck : noblesse et vérité des personnages dissidents »

 

Marion Lafouge (Université de Dijon)                                  

« Un incognita forza in me favella  : le héros en marge de lui-même et la redéfinition du sublime chez Alfieri »

 

Discussion

 

16h Synthèse et clôture du colloque