"Autonomie", coupes budgétaires et suppressions de postes pour les universités britanniques (dossier màj 14/04/10)
Nouvelles récentes:
- "What does the London Met disaster teach us about university reform ?" R. Brown (The Guardian, 13/04/10) + revue de la presse britannique sur l'Enseignement Supérieur et la Recherche
- Les universités britanniques se mobilisent contre les coupes budgétaires. Universités occupées, organisation d'une CNU britannique, manifestation à Londres le 20 mars 2010, revue de presse.
- Revue de presse britannique sur la situation de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (SLU - 18 mars 2010)
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L'historien moderniste américain Anthony Grafton, professeur à Princeton, revient sur les conceptions qui président aux réductions drastiques du budget des universités anglaises et plongent celles-ci dans une crise sans précédent. La pensée manageriale, incompatible avec le travail universitaire, touche moins les Etats-Unis, mais le langage de l'"impact" et de l'"investissement" progresse : s'il était adopté, ce serait le plus sûr moyen de rejoindre la Grande-Bretagne sur le chemin de McDonald's, écrit A. Grafton, pour qui, sauf changement rapide de la politique et des pratiques, les dommages causés aux universités britanniques seront irrémédiables.
Pour lire cet article sur le blog de NYR.
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"Autonomie" et coupes budgétaires pour les universités anglaises: revue de presse
Des milliers de postes d'enseignants en voie d'être supprimés dans les universités britanniques:
"Thousands to lose jobs as universities prepare to cope with cuts" (The Guardian, 07/02/10)
Universities across the country are preparing to axe thousands ofteaching jobs, close campuses and ditch courses to cope with governmentfunding cuts, the Guardian has learned.
Other plans include usingpost-graduates rather than professors for teaching and the delay ofmajor building projects. The proposals have already provoked ballotsfor industrial action at a number of universities in the past weekraising fears of strike action which could severely disrupt lecturesand examinations.
The Guardian spoke to vice-chancellors andother senior staff at 25 universities, some of whom condemned thefunding squeeze as "painful" and "insidious". They warned that UKuniversities were being pushed towards becoming US-style,quasi-privatised institutions.
Lire la suite.
Lire aussi une analyse sur ce blog.
Mobilisation:
- À Plymouth, les étudiants manifesté le 06 février. Voir sur le site de la BBC: Plymouth students protest against tuition fee rise
- Mobilisation dans les universités britanniques à propos des coupes budgétaires : voir l'article du Guardian du 8 février 2010
- Les étudiants du Sussex occupent leurs universités. voir sur leur blog: Stop the Cuts – Defend Sussex
Lire une revue de presse sur le site de SLU:http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3411
23 février – Grande-Bretagne : un milliard d'euros en moins pour le supérieur, EducPros, 29 février 2010
Les coupes budgétaires vont forcer les "cerveaux" à partir sous des cieux plus cléments et plus généreux : article du Guardian du 22 février 2010
Dans ce contexte de coupes budgétaires et d'anticipationsde hausses des droits d'inscriptions, de nombreux bâtimentsuniversitaires trop vétustes pourraient bien s'écrouler : article du Guardian du 15 février
Discussions et mobilisation dans les universités britanniques à propos des coupes budgétaires : voir l'article du Guardian du 8 février 2010
Des milliers de poste d'enseignants en voie d'être supprimés dans les universités britanniques : voir l'article du Guardian du 7 février 2010.
Les budget des universités britanniques concernant l'enseignementsubit des coupes importantes dont la presse s'est faite l'écho. Cescoupes budgétaires seront "compensées" par une hausse des fraisd'inscription, comme l'indique cet article du Guardian du 1et février 2010.
Autre moyen pour les universités de faire face à cette réduction,l'ouverture de nouveaux diplomes plus "professionalisés" queproposeraient les universites. C'est du moins ce que suggère PeterMandelson, secrétaire d'Etat aux affaires, à l'innovation et auxcompétences dans cette tribune parue dans le Guardian le 19 janvier 2010.
Chris Patten, conseiller du Labour Party sur les questionsd'enseignement supérieur et de recherche critique vivement lesréductions budgétaires imposées par le gouvernement actuel. Il entenddéfendre un secteur dans lequel la Grande-Bretagne est parmi lesmeilleures au monde, et notamment des disciplines jugées non rentables,comme celles qui relèvent des humanités. Mais il considère néanmoinscomme indispensable la hausse des frais d'inscription. Voir l'article du Times paru le 16 janvier 2010.
Email (anonymé) transmis à Fabula:
"Effectivement ça commence a être un peu "sanglant" en Angleterre :
http://www.timesonline.co.uk/tol/life_and_style/education/article7017924.ece
http://www.guardian.co.uk/education/2010/feb/08/university-funding-cuts-crisis
Lafaçon dont les réductions de coûts sont opérées est particulièrementodieuse. Tout d'abord, il faut se rappeler que le système universitaireanglais est essentiellement public (à l'unique exception del'Université de Buckingham), et très centralisé contrairement a cequ'on aurait pu attendre d'un pays réputé libéral. C'est legouvernement qui décide du nombre d'étudiants que chaque établissementpeut prendre.. Un étudiant de plus donne lieu a une pénalité de 3700pounds que l'université devra payée au gouvernement, et elle ne touchepas la subvention d'environ 4000 pounds que le gouvernement auraitversée sinon (elle ne touche donc que 3200 pounds de fraisd'inscription, est pénalisée de 3700, et ne touche pas 4000).
Etceci se passe dans un contexte ou le nombre d'étudiants potentielsaugmente de façon substantielle..... Ces gouvernants très autoritairessont des bouchers pourraient penser certains !
L'article du Timesmontre aussi que le haut du panier des universités anglaises commencentà être touchée. King's avait déjà des problèmes avant les réductionsannoncées, mais c'est aussi le tour de la prestigieuse UniversityCollege London qui va réduire son département de sciences de la vie.Les départements de sciences expérimentales sont en effet souventtouches en premier, car les plus coûteux.. Le discours sur "l'économiede la connaissance" commencerait-il à sortir de l'actualité ? C'estmoins sûr si l'on se fit a cet article du très libéral Economist,
http://www.economist.com/world/britain/displaystory.cfm?story_id=15287748
quise moque ouvertement de la politique de starts up à la françaisequ'aimerait impulser le secrétaire aux affaires Peter Mandelsaun (encharge aussi des universités)"
King's Collegede Londres : autonomie des budgets, donc réduction de postes pour les enseignements "non rentables" (grec moderne et byzantin, allemandet espagnol) voire fermeture totale pour des recherches "inutiles" selontels critères de quantification : on annonce la disparition totale de la formation en paléographie.
University cuts, redundancies - and bye-bye palaeography at King's College London - Times on Line, 28 janvier 2010
Last week we had 'Two Brains' Willetts come to talk to us at Newnham.He was clearly a smart guy, but between the lines the prospects foruniversities looked gloomy. "Autonomy" (one of Willetts's catch words)was pretty clearly a euphemism for "find your own money — no more fromthe government", not even the next one.
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Une pétition pour la défense de la paléographie au King's College peut être signée en ligne::
http://www.petitiononline.com/spkcl10/petition.html
King's College set to expand into Somerset House: luxueux investissements immobiliers alors que l'université songe à licencier des personnels
Les budget des universités britanniques subitdes coupes importantes. Ces coupesbudgétaires seront "compensées" par une hausse des frais d'inscription :
http://www.guardian.co.uk/education/2010/feb/01/cuts-deprive-thousands-of-university
Un moyen pour faire face à ces coupes budgétaires serait la création de nouveaux diplomes plus "professionalisés" queproposeraient les universités, selon une tribune dePeterMandelson, secrétaire d'Etat aux affaires, à l'innovation et auxcompétences:
http://www.guardian.co.uk/education/2010/jan/19/university-cuts-peter-mandelson
Chris Patten, conseiller du Labour Party sur les questionsd'enseignement supérieur et de recherche critique lesréductions budgétaires. Il entenddéfendre notamment des disciplines jugées non rentables,comme celles qui relèvent des humanités. Mais il considère néanmoinscomme indispensable la hausse des frais d'inscription:
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/politics/article6990417.ece
Autres informations sur les coupes budgétaires et le King's College:
Lettre de l'UCU (syndicat universitaire intercatégoriel)
http://www.kcl.ac.uk/content/1/c6/05/46/11/no-cuts-newsletter-jan2010.pdf
Où l'on voit que tous les secteurs peuvent être touchés (pas seulement la paleographie).
Maiscette lettre ne mentionne pas que les investissements viades structures publiques/privées hasardeuses fragilisent le budget duKing's college, peut-être meme plus queles coupes dans le budget public des universités.
Lire le communiqué depresse (press release) en bas de ce lien:
http://www.kcl.ac.uk/unions/ucu/nocuts-20090508.html
Le partenariat public-privé qui gère les bâtiments de King serait en effet particulièrement coûteux. Voir aussi cet article sur une visite de V. Pécresse :
http://www.kcl.ac.uk/news/news_details.php?news_id=984&year=2009
Information plus ancienne:
Menace de fermeture du departement d'engineering de King's (juin 2009) :
http://www.london-student.net/2009/06/02/kcl-engineering-department-could-close/