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Arts et écrits rebelles. Images dissidentes et résistances de la langue (en ligne)

Arts et écrits rebelles. Images dissidentes et résistances de la langue (en ligne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Sophie Large)

Arts et écrits rebelles. Images dissidentes et résistances de la langue

 

Intervenantes

Valérie K. Orlando est professeur de littérature francophone à l’université du Maryland. Elle a obtenu la bourse Fulbright-Tocqueville Distinguished Chair (automne 2019) et une bourse du Collegium-Lyon, l’Institut d’études avancées (printemps 2020). Elle a publié, entre autres, The Algerian New Novel : The Poetics of a Modern Nation, 1950-1979, University of Virginia Press, 2017, New African Cinema, Rutger’s University Press, 2017 et Screening Morocco: Contemporary Film in Changing Society, Ohio UP, 2011.

Chloé Chaudet est maîtresse de conférences en littérature générale et comparée à l’université Clermont Auvergne, et membre du CELIS. Après avoir publié un essai, issu de sa thèse, consacré aux Écritures de l’engagement par temps de mondialisation (Garnier, 2016), elle poursuit ses recherches sur les liens entre littérature, politique et société dans une perspective internationale et, plus récemment, transmédiale.

Eliane Viennot a enseigné la littérature française dans les universités de Seattle (États-Unis), Nantes, Corte, Saint-Etienne, et elle a été dix ans membre de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur les écrivaines de la Renaissance, les actrices politiques de ce temps, l’histoire des relations de pouvoir entre les sexes en France, la Querelle des femmes et ses conséquences dans la langue française. Voir www.elianeviennot.fr

Programme

11h-11h15 : Présentation de la journée par l’équipe organisatrice

11h15-11h55 : Valérie K. Orlando, « Les voix insoumises postcoloniales des cinéastes maghrébines »
Résumé : À partir de plusieurs films, cette communication étudiera le cinéma féminin produit par les maghrébines vivant l’époque postcoloniale. Leurs oeuvres cinématiques ont contribué au fil des décennies postcoloniales aux discours sociopolitiques et culturels au Maghreb. Cette communication considérera aussi certains moments historiques qui ont influencé les sujets des cinéastes au Maghreb. Ces moments comprennent : Les années de plomb au Maroc, La décennie noire en Algérie et La révolution du jasmin en Tunisie.

11h50-12h05 : Échanges avec le public

12h05-13h30 : Pause repas

13h30-14h10 : Chloé Chaudet, «Peter Weiss transaréal ? Enjeux et limites d’une (re)lecture de L’Esthétique de la résistance par temps de mondialisation»
Résumé : « Roman-essai » de près de mille pages, Die Ästhetik des Widerstands (3 vol., 1975-1981) s’est maintes fois heurté à la résistance des traducteurs et éditeurs, en dépit de son statut d’oeuvre culte dans l’aire germanophone. Sa réédition récente en langue française (Klincksieck, 2017, dans la traduction d’Eliane Kaufholz-Messmer) nous invite à une (re)lecture actualisante de cette « Iliade du mouvement ouvrier et de la lutte contre le fascisme du XXe siècle » (Nicolas Weill). Il s’agira ainsi d’envisager la dimension fondatrice de cette somme intermédiale dans le cadre d’une épistémologie des arts rebelles. À ce titre, nous nous proposons d’interroger la portée transaréale (Ottmar Ette) de l’engagement littéraire et artistique prôné, figuré et réalisé par Peter Weiss : dans quelle mesure son magnum opus peut-il toujours se lire comme un « manifeste pour l’internationalisme » (Linda Lê) ?

14h10-14h25 : Échanges avec le public

14h25-15h05 : Éliane Viennot, « Langue des hommes ou langue de l’égalité : une rébellion renouvelée »
Résumé : Les polémiques qu’a connues la société française depuis une quarantaine d’années, d’abord autour de la « féminisation » des noms de métiers et fonctions, puis autour de « l’écriture inclusive » font apparaître deux idées fausses. La première : elles seraient nouvelles. La seconde : elles auraient pour fondement le désir des féministes contemporaines de modifier la langue afin de lui faire servir leurs objectifs. La conférence reviendra sur ces croyances en montrant que ce sont au contraire les distorsions introduites dans la langue par des lettrés masculinistes qui ont provoqué des contestations – dès le XVIIe siècle, et d’abord au sein du milieu savant lui-même. Le sujet concerne bien entendu toute la francophonie, dont les territoires d’implantation ont subi l’influence des diktats parisiens dans une mesure inversement proportionnelle à leur éloignement de la Métropole.

15h05-15h20 : Échanges avec le public

Clôture de la journée par les organisatrices

Lien Zoom pour participer à la journée : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/91749581947?pwd=bVhnSWF0NmF6SFRyYmhOSlE3bXlXdz09#success