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Enquête sur la stasis

Enquête sur la stasis

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Après Le feu et le récit (Rivages) qui sondait l'art du récit et les mystères de la création et en attendant le huitième et dernier volume d'Homo sacer (Seuil), G. Agamben fait paraître en français le texte de deux séminaires tenus à Princeton (2011) sur les affres de La guerre civile (Seuil, Points) : un concept si dérangeant que les politologues et les philosophes l'ont écarté de leur champ de recherche. G. Agamben s'attache ici à deux moments : La Grèce classique, où la guerre civile est essentielle à la cité au point que celui qui n'y prend pas part est déchu de ses droits politiques, et le Léviathan de Hobbes, qui en décrète l'interdiction. Cette réflexion sur la stasis fait apparaître la guerre civile comme un paradigme constitutif de la politique occidentale. N. Grangé a entrepris de son côté de redonner vie à la stasis grecque : Oublier la guerre civile ? Stasis. Enquête sur une disparition (Vrin) ; en conjurant le mot dès l'époque latine, la cité ne se protège pas de ce qu’il désigne et de ce qu’il ignore, et c’est  en définitive à une stasiologie, étude de la guerre considérée comme stasis, que les deux philosophes en appellent. (Photo : Marina Ginestà, sur les toits de Barcelone © Juan Guzman)