Essai
Nouvelle parution
A. Allais, À se tordre, en poche.

A. Allais, À se tordre, en poche.

Publié le par Marc Escola

Vient de paraître (pour tous ceux qui ont aimé la célèbre nouvelle analysée par U. Eco et que le dernier Genette a laissé "morts de rire"!):

Alphonse Allais, À se tordre, GF-Flammarion, 2002, Présentation, chronologie, notes et dossier par Daniel Grojnowski. 255 p. 5,70 Euros

Alphonse Allais se considérait comme un auteur pour commis voyageurs. On n'a cessé de colporter ses bons mots, du calembour épais (Monsieur Lecoq-Hue) aux réflexions cyniques (" à la suite d'une chute de cheval, j'avais perdu tout sens moral "), en passant par les considérations absurdes (" Angéline rappelait d'une façon frappante La Vierge à la chaise de Raphaël, moins la chaise ").

C'était pourtant un " grand écrivain " qui " créait à chaque instant " (jules Renard). André Breton a rendu justice à son " humour noir ", tandis qu'Umberto Eco l'a étudié comme l'un des maîtres du récit.

En publiant À se tordre, son premier recueil (45 nouvelles), une collection de " classiques " le fait entrer dans le Panthéon des Lettres et le consacre premier comique du xixl siècle.

Un substantiel dossier documentaire apporte de nombreux compléments sur la fantaisie d'Alphonse Allais (essai de définition du rire fumiste), sur les humoristes de son temps (petite anthologie de "textes à rire"de Charles Cros à Mark Twain), sur la réception de l'uvre et sur les théories de l'humour qu'ont exposées les contemporains du Chat noir.