
Frédéric Chauvaud,
Une si douce accoutumance. La dépendance aux bulles, cases et bandes dessinées
Préface de Pascal Ory.
Paris, Les éditions Le Manuscrit, 2020
EAN : 9782304048612 — 273 p., 27 ill. — 25,90 euros
Aujourd’hui la bande dessinée est partout au point que l’on ne prête guère attention à la singularité de sa présence. À la une des magazines, dans les manuels scolaires, sur les murs des villes, l’image bédéiste a colonisé l’imaginaire des sociétés contemporaines. Qu’ils soient férus de littérature graphique, simples amateurs, indifférents, voire hostiles, les contemporains, face à cette débauche d’images, ne peuvent ignorer des personnages devenus familiers. Lecteurs et lectrices, de tous les âges et de toutes conditions, peuvent avec ravissement se plonger dans les univers de la BD, découvrir des mondes improbables, suivre des reportages, prendre la mesure des connaissances scientifiques. Ainsi se déploie une douce accoutumance à toutes les formes de narrations graphiques. Revues, festivals, rencontres contribuent à maintenir ou à accroître la dépendance aux bulles et aux cases. Mais, miroir déformant, la bande dessinée offre aussi un panorama des addictions à l’alcool, au tabac ou au sexe.
Table des matières
Présentation de la collection 7
Préface 9
Prélude 13
Première partie :
Les personnages et les êtres compulsifs 21
Les héros de papier auxquels on ne peut échapper 23
Bédéistes et bédéastes 47
Le soupir des lecteurs 75
Deuxième partie :
La matière addictive 99
Fluides graphiques 101
À la recherche de la matière bédéique 125
Télescopage : la bande dessinée érotique
et pornographique 149
Troisième partie :
Les ressorts de l’accoutumance 173
Récits spasmodiques 175
La fièvre bédéiste 201
Sérialisation et exploration 229
Conclusion 253
Bibliographie sélective 261