Essai
Nouvelle parution
J. Viviès, La Main de l'innocent

J. Viviès, La Main de l'innocent

Publié le par Université de Lausanne

Jean Viviès

La Main de l'innocent,

Insterstices éditions, 2019

ISBN : 978-2-9567569-1-0 — 173 pages

 

L'enfance n'est pas un âge de la vie. Elle est hors du temps. Ou alors c'est un temps mythologique où nous inventons le monde. Dès lors, une enfance perdue est comme un monde perdu, une invention qui n'a pas eu lieu.

Jean Viviès se penche en particulier sur les affaires criminelles qui ont marqué la deuxième moitié du XXe siècle : affaires Ranucci, Dominici et Russier. Plus largement, il fait entendre au-dessus de ce cortège de frêles et innocents fantômes les voix d'écrivains, de Hugo à Giono, d'Artaud à Modiano, de Perrault à Pagnol, jusqu'à Roland Barthes. Il fait aussi entrer en scène historiens et acteurs de l'histoire.

Dans sa recherche des mots justes pour raconter et comprendre l'enfance brisée, son regard est celui d'un adulte, par-dessus les hauts remparts de livres de sa bibliothèque. Mais c'est aussi le regard d'un enfant intérieur, retrouvé en même temps en deçà des livres et grâce à eux.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un entretien avec les éditeurs:

"Regards d’enfants perdus", par Norbert Czarny (en ligne le 24 juin 2020).

Plus que la main, pour laquelle Jean Viviès use de la majuscule, c’est le regard qui importe à l’auteur de La Main de l’innocent. Cet innocent, ce peut être Le garçon, toile de Modigliani, qui figure en couverture, ou bien Marie-Dolorès, petite fille assassinée en 1974. Mais innocents sont aussi les enfants morts : Léopoldine, fille de Hugo, Anatole, fils de Mallarmé, ou les nombreux enfants de Montaigne. L’auteur des Essais chemine secrètement parmi ces pages ; il leur donne un ton, le goût de l’incidente, de l’association d’idées. La Main de l’innocent paraît chez Interstices éditions, une maison née il y a peu, dans le sud-ouest. À l’occasion de cette parution, relancée après la pandémie, En attendant Nadeau a souhaité interroger ses éditeurs, Renaud et Nathalie Lagrave.