
Elle accueille les doctorants et les étudiants des formations doctorales et des DEA de lUFR de Lettres « Sciences des Textes et Documents » (STD), 2, place Jussieu - tour 34-44, 2e étage, 75005 Paris, et tour centrale, 2eétage, Tél. et Fax : 01 44 27 63 71 ; et de lUFR d« Études anglophones », Institut d'anglais Charles V, 8, rue Charles V, 75004, Paris, Fax : 01 44 78 34 73,Tél : 01 44 78 34 99. Les étudiants de linguistique anglaise sont rattachés à lEcole doctorale de linguistique dirigée par M. Lowenstamm à Paris 7.
Membres du Conseil de lEcole doctorale :
Représentants DEA (élus pour un an) : Agnès Cousin, Emilie Bourdarot
Représentant doctorants (élus pour deux ans : Cécile Kovachazy, Monica Henri - suppléante : Valentine Leÿs)
Directeurs des DEA (nommés pour 4 ans) : Pr. Bernadette Bricout et Pr. Martine Chard-Hutchinson
Directeurs déquipes (élus pour 4 ans) : Pr. Evelyne Grossman et Pr. Catherine Bernard
ITA (élu pour 4 ans), Raymonde Coudert, docteur ès Lettres, ingénieur de recherche
Membres extérieurs (élus pour 4 ans) : Professeurs Bruno Clément, Catherine Coquio, Daniel Ferrer, Isabelle Richet
Coordinatrice de lEcole doctorale : Raymonde Coudert (réception et renseignements mercredi et jeudi, 14h-16h, pièce 207, 2e étage, tour centrale, tél. et fax 01 44 27 63 71, coudert@paris7.jussieu.fr).
Jeudi 14-vendredi 15-samedi 16 novembre 2002
La guerre dAlgérie dans la mémoire et limaginaire
Colloque international et interdisciplinaire organisé par Lucette Valensi (Centre dHistoire Sociale de lIslam Méditerranéen-EHESS) et Anny Dayan-Rosenman (université Paris 7-Denis Diderot Littérature au présent).
Ce colloque nous permettra de nous interroger sur l'inscription de la guerre d'Algérie/de la guerre de libération nationale, dans les mémoires et dans l'imaginaire des Français et des Algériens.
Certains lieux, certains épisodes - la nuit de la Toussaint, les Aures, les bords de Seine et le 17 Octobre - se sont constitués en lieux de mémoire et en dates mémorables. Certaines figures - celle des appelés et des harkis, des combattants du maquis et des femmes en lutte, des instituteurs et des fermiers pieds-noirs - se transforment sous nos yeux en icônes autour desquelles se construisent ou se reconstruisent, par pan sélectifs, les représentations du passé. De cette cristallisation, nous souhaitons étudier les rythmes, la mise en mots et en images, les silences et les oublis.
Nous avons sollicité conjointement des historiens et des littéraires, qui tenteront ensemble de démythifier, de revisiter les événements de cette période de violences, et les récits qui en ont été faits et construits. Qui tenteront aussi dinterroger la manière et les modalités selon lesquelles la littérature (ou le cinéma), en France comme en Algérie, ont enregistré et traduit l'histoire, ont rendu compte d'un vécu intime de celle-ci, et fait apparaître les marques laissées sur les deux sociétés par la même période.
Programme provisoire : Ouverture François Pouillon, Directeur du CHISM/EHESS, et Anny Dayan-Rosenman, MCF P7. 1. « Lhistoire revisitée », président de séance Pierre Vidal-Naquet, témoin et historien ; Daho Djerbal, historien, U. Alger : « 1962. Le retour non attendu des héros. Troubles dans la mémoire » ; Mohammed Harbi, témoin et historien, Paris VIII ; Guy Pervillé, historien, Bordeaux III : « La guerre dAlgérie revisitée : état des ignorances » ; Daniel Rivet, historien, Paris I et IISMM/EHESS : « Sur les accords dEvian » ; Benjamin Stora, historien, Pr. INALCO : « Les livres sur la guerre comme archives pour lhistoire ». 2. « Moments », prés. de séance, Mohammed Harbi, témoin et historien ; Abelehafidh Hamdi-Chérif, sociologue, Alger-Paris : « Poèmes algériens sur les événements de mai 45 et doctobre 88 ; Claude Liauzau, historien, Paris 7 : « La mémoire du 17 octobre chez les jeunes issus de limmigration » ; Fouad Soufi, historien, CRASCoran : « Le 5 juillet 62 à Oran » ; projection prévue du Silence du fleuve de Medhi Lallaoui et Agnès Denis ; débat sur le 17 octobre conduit par Catherine Dana, enseignante de littérature, avec Leila Sebbar, écrivain, Claude Liauzu, historien, Mehdi Lahlaoui, cinéaste. 3. « Figures », prés. de séance, Daho Jerbal, historien ; Michèle Baussant, chercheuse en anthropologie, Paris X-Nanterre : « Sur la mémoire des pieds-noirs » ; Omar Carlier, historien, Paris I : « Sur la figure du Mujahid » ; Magalie Debisschop, doctorante EHESS : « Mémoires et figures. Lexemple des Babouches noires » ; Noël Favrelière, écrivain : « Le déserteur » ; Claire Mauss-Coppeaux, historienne, GREMMO-Lyon : « Portraits dappelés en Algérie, photographies et récits danciens combattants » ; François Pouillon, anthropologue, CHSIM/EHESS : « Images dAbdel-Kader » ; Aline Soufflet, sociologue, Paris : « Enquête sur les harkis » ; projection prévue de « La Nouba des femmes du mont Chenoua» dAssia Djebar, débat conduit par Anny Dayan-Rosenman ; Mireille Calle-Gruber, Pr. études féminines, Paris VIII : « La femme résistante dans les films dAssia Djebar ». 4. « Lécriture de la guerre », prés. de séance, Francis Marmande, Pr. de littérature ; Maïssa Bey, écrivain et Pr. de français, Alger : « Le rôle des femmes dans la littérature » ; Charles Bonn, Pr., Lumière-Lyon II, « Scénographies coloniales et post-coloniales dans le roman algérien » ; Catherine Brun, « Littérature au présent » : « Le théâtre pour lhistoire ? » ; Jean-François Chiantaretto : « Témoignage et écriture de soi chez Mouloud Feraoun » ; Assia Djebar, écrivain ; Anny Dayan-Rosenman, Paris 7 : « Le corps blessé de lAlgérie » ; Jean-Robert Henry, dir. de rech., IREMAM-Aix-en-Provence ; Lucienne Martini, IREMAM-Aix-en-Provence : « Sur le couple mixte dans la littérature en France et en Algérie » ; Catherine Milkovitch-Rioux : « Les territoires littéraires de la guerre dAlgérie ». 5. « Conclusions », Lucette Valensi, historienne EHESS.
Amphithéâtre 24 sur le campus de Jussieu, et EHESS.
Vendredi 15 novembre 2002
Littérature, médecine et politique
Colloque organisé par Françoise Gaillard. Depuis Hippocrate, le vocabulaire médical, sortant de son champ dapplication, fournit de nombreuses métaphores qui servent de modèles à la réflexion politique sur le corps social et qui, dune manière plus générale, structurent les imaginaires et informent les visions du monde. Mais cest peut-être à partir du XVIIIe siècle, avec la naissance de la médecine moderne, que lemprise de la rhétorique médicale sur les représentations collectives se fait plus prégnante. Peut-être, comme la bien montré Michel Foucault, est-ce en partie dû au fait que le corps devient une réalité biopolitique. Une sorte de pathologisation de la vision du monde se fait jour ainsi, à laquelle la littérature donne forme et expression. Les essais, particulièrement les uvres de fiction, sont travaillés par une fantasmatique de la maladie dont les termes évoluent au gré de létat de la science, de son langage, du registre de ses métaphores. Sur fond de retour des vieilles peurs entretenues en Occident par les grandes épidémies comme la peste et le choléra, le XIXe siècle développe une hantise de lautre à travers limaginaire de la phtisie et de la syphilis. Le XXe siècle, lui, va dérouler la métaphore obsédante de la prolifération cancéreuse ou virale (sida), jusque dans le domaine des hautes technologies comme linformatique.
Le propos de ce colloque est dinterroger lécriture littéraire et la maladie, détudier lanalogie entre pratique médicale et rhétorique du discours politique, de travailler les registres métaphoriques empruntés à la médecine qui structurent les visions du monde.
Intervenants pressentis : B. Massin, A. Pichot, J.-P. Peter, M. Milner, A. Corbin, J. Pigeaud, M. Porret, P. Roussin, G. Danou, F. Gaillard.
Amphithéâtre Jacques Monod, 10h30-13h et 14h30-18h, à confirmer
Vendredi 15 et samedi 16 novembre 2002
Approche de luvre en prose de R.W. Emerson
Journée détude organisée par Philippe Jaworski, Atelier XIXe, et François Brunet, CIRNA, dans la foulée des recherches consacrées par lAtelier XIXe à luvre dEmerson, et notamment à ses aspects littéraires, philosophiques et rhétoriques. Luvre en prose dEmerson est cette année au programme de lagrégation danglais. La dimension « civilisationnelle » sera au centre des recherches, qui étudieront le rapport de lauteur à la société, à la culture et à lhistoire américaines.
Intervenants : Marc Bellot, IUT Creil ; Michel Imbert, P7 ; Philippe Jaworski, P7 ; Sandra Laugier, Amiens, IUF ; Mark Niemeyer, P4 ; Pierre-Yves Petillon, P4 ; Anne Wicke, Rouen.
Mardi 19 novembre 2002
Pascal Quignard : Le passé et le jadis
« Conférence Roland Barthes » proposée par Julia Kristeva, amphithéâtre 24, campus de Jussieu, 18h-20h.
Jeudi 22-vendredi 23-samedi-24 novembre 2002
Lacan et la littérature
Colloque organisé par Eric Marty et Pierre Pachet (équipe « Littérature au présent », dirigée par Francis Marmande), avec Catherine Millot.
Jeudi 21 novembre, Amphi 24, parvis de Jussieu 9h30-12h30 : Elisabeth Roudinesco, « Bibliothèque de Lacan : inventaire et mode demploi » ; François Walh, « Lacan et la littérature : pertinence de la question » ; Eric Marty, « Lacan et Gide, ou lautre école » ; Hervé Castanet : « A. Artaud et le littoral (J. Lacan) ».
14h30-18h : François Flahault, « Quand le coupable est lenquêteur » ; André Lacaux, « Freud, Lacan : deux approches de la littérature ? » ; Pierre Pachet, « Goût et mauvais goût de Jacques Lacan » ; Bernard Comment, « Vous voulez du réel ? ».
Vendredi 22 novembre, Amphi 24, parvis de Jussieu 9h30-12h30 : Erik Porge, « Lacan, la poésie de linconscient » ; <?xml:namespace prefix = st1 />Antoine Compagnon, « Instance de la lettre et histoire de la rhétorique » ; Daniel Sibony, « Lacan et Shakespeare : au-delà de lobjet a » ; Jacqueline Chénieux-Gendron, « Lacan et Breton » ;
14h30-18h30 : Evelyne Grossman, « Il ny a pas de métalangage » ; Sabine Bauer, « Claudel au séminaire » ; Bernard Sichère, « Lacan lit Sophocle » ; Francis Marmande, « Langue, parole et parlerie » ; Catherine Millot, « Pourquoi des écrivains ? »
Samedi 23 novembre, Amphi Jacques-Monod, tour 42 9h-13h : Julia Kristeva, « Après Lacan » ; Annie Tardits, « Une promesse de jeunesse : le rendez-vous de Lacan avec Joyce » ; Jean-Michel Rabaté, « Qui jouit du symptôme Joyce ? » ; Jacques Aubert, « Au-delà du cauchemar ? ».
Université Paris7-Denis Diderot 2, place Jussieu, 75005, Paris