Nous organisons un colloque consacré à luvre de Marguerite Duras sous légide de la Société Marguerite Duras et avec le soutien du « Centre dEtudes du Roman du second demi-siècle », animé par Marc Dambre (Université de Paris III). Ce colloque se tiendra les 9 et 10 mars 2001 à lUniversité de Paris III- Sorbonne Nouvelle.
Il nous est apparu quaprès une vingtaine dannées riches en travaux collectifs (ouvrages et colloques) centrés autour de luvre de Marguerite Duras dans son ensemble et relevant de problématiques multiples et largement ouvertes, le temps était venu de cerner de plus près un aspect particulier de lenjeu littéraire de cette uvre. Cest pourquoi notre projet sarticule sur une problématique précise, exclue des analyses trop générales et appelle à délimiter le champ dapproche et de questionnement auquel on soumettra les textes de Duras. Ceci ne signifie évidemment pas que certaines méthodes critiques seraient écartées et dautres imposées : lobjectif premier du colloque est léclairage que lon peut apporter à luvre de Duras à partir dun angle dattaque précis, et tout regard, de quelque horizon théorique quil se réclame, est bienvenu.
Il sagira dexaminer le parcours dune esthétique, de se risquer à en décrire lévolution (ou les retours, les errements, les pannes...) à partir dune interrogation sur cette rencontre, spécifique de la production durassienne, du narratif et du poétique. On le voit, le sujet proposé engage à des analyses qui relèvent tout autant de la poétique, de la narratologie, de la stylistique ou de létude générique (récit poétique ?) que de la réflexion philosophique ou littéraire au sens le plus ouvert : le regard que Duras porte sur le monde, la passion, le langage, est tout autant celui du poète que celui du romancier . Dautre part, il serait sans doute possible, à loccasion dun tel questionnement, dexaminer la singularité de cette écriture au sein dune modernité qui semploie à mêler le romanesque et le poétique (refus des délimitations génériques) et qui théorise autrement la spécificité du littéraire. Il est par ailleurs souhaitable de ne pas exclure du corpus les textes qui relèvent apparemment dune facture théâtrale, cinématographique, autobiographique, ou appartiennent au paratexte : il est patent quils ne sinscrivent souvent dans un genre déterminé que pour mieux sen écarter.
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Publié le par Alexandre Gefen