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Autobiographie et Intelligence Artificielle. Vers une redéfinition du sujet ?

Autobiographie et Intelligence Artificielle. Vers une redéfinition du sujet ?

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Beatrice Barbalato)

AUTOBIOGRAPHIE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : VERS UNE  REDÉFINITION DU SUJET ?

ROME (IT)  3 - 4 - 5 Novembre 2026 

Colloque organisé par l' Ass. cult. à but non lucratif MEDIAPOLIS.EUROPA

et  MNEMOSYNE, revue scientifique internationale (Presses Universitaires de Louvain - Université catholique de Louvain-Belgique)

Ante omnia : entre scepticisme et adhésion

Dans Apocalittici e integrati (1964), Umberto Eco distinguait deux attitudes face aux technologies de la culture de masse : les « apocalyptiques », critiques et pessimistes (notamment inspirés par Adorno), et les « intégrés », portés par une vision optimiste et parfois naïve. Ces deux pôles peuvent aujourd’hui être transposés aux débats contemporains autour de l’intelligence artificielle (que nous désignerons ici sous l’acronyme IA). L’une des points centraux à éclaircir concerne les implications d’une autobiographie conçue avec ou par l’IA. Cette question – à la fois philosophique, technique et existentielle – touche un thème névralgique de notre rapport aux mondes numériques : le métavers est-il un prolongement du sujet ou un espace de délégation à une altérité algorithmique ? (Poussart D. 2024 : 10).

Cette problématique s’inscrit aussi dans un contexte juridique en mutation : l’Union européenne a récemment adopté l’AI Act (Règlement 2024/1689 du 13 juin 2024), visant à encadrer le développement d’une IA éthique, fiable et respectueuse des droits fondamentaux.

Cet appel invite à explorer plusieurs axes :

a) La notion de sujet à l’ère de l’intelligence artificielle.

b) Les liens entre récit autobiographique et environnement virtuel (métavers).

c) Le concept de plagiat dans un contexte de production assistée par IA.

d) Les transformations de la cognition de l’Autre par rapport au ‘Je’. 

e) L’intelligence artificielle comme un inconscient collectif. 

f) Les conséquences de la cession des données personnelles dans le cadre de récits de soi.

En outre, dans cette perspective, il est proposé de présenter des autobiographies élaborées avec le concours de l’IA, accompagnées d’une analyse critique approfondie. L’objectif est de mettre à l’épreuve les outils numériques tout en questionnant les fondements du sujet, de la mémoire et de la narration à l’ère algorithmique.

a- Le sujet à l’épreuve de l’intelligence artificielle

Qu’importe qui parle/quelqu’un a dit qu’importe qui parle. Samuel Beckett (1998 : 231)

La première interrogation concerne le statut du sujet dans une autobiographie à l’ère de l’intelligence artificielle : le savoir produit par l’IA permet-il encore d’envisager un sujet ? Ou bien ses réponses restent-elles cantonnées à l’énoncé, sans jamais atteindre l’acte d’énonciation ? Cette critique est centrale dans les débats sur l’usage de l’IA dans les récits de soi.

Là où l’intelligence humaine se confronte à des lacunes, à des zones d’ombre, l’IA tend à les effacer, en générant des modèles fondés sur des règles prédéfinies. Sa rapidité et sa capacité à simuler une omniscience donnent l’illusion d’une entité qui sait tout.

Lacan, par exemple, souligne que même si le patient attribue à l’analyste un savoir absolu, ce dernier sait qu’il ne le possède pas. Le rôle de « sujet supposé savoir » ne consiste pas à combler les manques par des réponses toutes faites, mais à maintenir l’espace de la question, à préserver l’ouverture du sens (Lacan, 1974 [1964] : 256-271).

Peut-on alors envisager l’IA comme un sujet supposé savoir ? 

Par contre, à  l’opposé d’une vision pessimiste, l’écrivain ou écrivant autobiographique pourrait-il tirer parti de l’intelligence artificielle de manière constructive, en l’utilisant pour filtrer, moduler et reformuler les variables qu’elle propose, afin de façonner son propre discours ?

b-La mort de l’auteur et la subjectivité décentrée

Cette réflexion rejoint les débats sur la « mort de l’auteur », qui ont marqué la pensée critique depuis les années 1960. De L’Innommable de Beckett (1953) à Qu’est-ce qu’un auteur ? de Foucault (1969), en passant par Derrida (2003 [1964]), à « Je suis mort ». Essai sur la narration autothanatographique (2018) de Frédéric Weinmann, nombreux sont ceux qui ont voulu en finir avec une subjectivité hégémonique (cf. aussi Mathieu Jung, 2020). 

L’aspiration à effacer l’auteur dans certaines pratiques artistiques du XXe et XXIe siècles (voir infra le paragraphe : f ‘La machine acéphale’) se manifeste notamment dans l’Atlas Mnemosyne d’Aby Warburg (1921-1929), un prodrome de l’IA ; et dans le film Werk ohne Autor (Œuvre sans auteur 2018) de Florian Henckel von Donnersmarck. Ces deux œuvres partagent une même volonté de déplacer le centre de gravité de la création: de l’individu vers la mémoire collective. 

Warburg, dans son atlas inachevé, a rassemblé peintures, sculptures, bas-reliefs et documents visuels selon des affinités thématiques et symboliques, indépendamment de leur origine géographique ou chronologique. Ce geste cartographique refuse la linéarité historique et la centralité de l’auteur, proposant une lecture transversale des formes culturelles, où les images dialoguent entre elles dans une logique de survivance (Nachleben) et de transformation.

Le film Werk ohne Autor s’inspire librement de la biographie de Gerhard Richter, artiste contemporain dont le travail interroge la mémoire collective, la photographie et les récits familiaux. 

Les deux œuvres illustrent, chacune à leur manière, la puissance agissante d’un inconscient collectif dans la production et la réception des images. L’IA, dans sa capacité à traverser des corpus, établir des correspondances, et faire dialoguer des formes au-delà des contextes d’origine, pourrait-elle être comparée à la démarche warburgienne et à l’esthétique du film Œuvre sans auteur ? Dans quelle mesure l’IA peut-elle être guidée, personnalisée ? L’interrogation de Derrida dans Échographies de la télévision (1996) reste ouverte quand il énonce qu’il est essentiel de comprendre tous les processus qui construisent l’information et de déconstruire les archives, un droit fondamental du citoyen (Derrida & Stiegler, 2002). Aujourd’hui, l’IA n’est plus seulement une prothèse ou une base de données : elle reproduit des processus cognitifs humains, s’approprie des méthodes de recherche. Reste à savoir si l’humain est capable de gouverner ces mécanismes.

c- La société du spectacle et l’autobiographie algorithmique

Dans une perspective critique, on peut voir les autobiographies générées par IA comme une concrétisation de la société du spectacle décrite par Guy Debord (1967), où l’individu devient objet de consommation.

Le slogan d’un programme d’IA – Comment transformer sa vie en autobiographie – illustre un renversement : ce n’est plus l’expérience vécue qui cherche sa forme, mais le désir de se raconter qui incite à vivre. L’autobiographie devient performance, et la vie un matériau à scénariser. Debord avait anticipé cette dérive : politiques, artistes, personnalités publiques vivent pour se montrer. Heidegger, Marcuse, Derrida ont interrogé les liens entre technologie, pouvoir et exploitation des archives (cf. Carrasco, 2025 : 53). Dans un monde saturé d’informations, la sérendipité – cette capacité à découvrir par hasard – a-t-elle encore une place ? (Barbalato, 2024 : 130). 

L’IA, comme les archives, pose la question de l’exploitation du savoir. Une confrontation critique entre leur usage respectif serait féconde (cf. Baldacci, 2016 ; Calvino, 2023 [1994] : 5-10). Les mises en garde se multiplient. Stuart Russell, dans Human Compatible Artificial Intelligence and the Problem of Control (2019), appelle à suspendre le développement de certaines IA, qu’il considère comme une course vers le précipice. Le film Eternal You (2024) explore les avatars numériques qui font revivre les défunts. L’IA poursuit même l’œuvre de Tezuka, disparu en 1989, en simulant son style. En somme l’IA ne se contente plus d’assister : elle crée, elle prolonge, elle remplace. Mais à quel prix ? Et avec quelles conséquences sur notre rapport au sujet, au récit, à la mémoire ?

d- Le métavers et La mort de la Pythie

Le métavers – ou méta-univers – constitue un espace virtuel sans ancrage dans l’expérience vécue. Il inverse le processus classique de la connaissance : au lieu de partir de faits empiriques pour en tirer des conclusions, il propose des scénarios virtuels susceptibles d’influencer la réalité. Ce renversement n’est pas inédit : les sciences statistiques, par exemple, anticipent l’avenir à partir de l’analyse des données passées. Or, prédire, c’est aussi orienter les opinions, les comportements, les trajectoires.

Dans La Mort de la Pythie (1988 [1976]), Friedrich Dürrenmatt imagine une Pythie vieillissante, en train de mourir, obnubilée par les fumées, qui, incapable de lire l’avenir d’Œdipe, l’invente. Dès lors, c’est cette fiction qui devient réalité : Œdipe accomplit pas à pas la prophétie fabriquée. Dürrenmatt illustre ainsi comment une vision – même fictive – peut engendrer des faits, dès lors qu’elle est investie d’une autorité symbolique.

e- Le moi collectif et la fin du sujet solipsiste

Qu’entend-on par « moi collectif » dans le contexte de l’intelligence artificielle ? Dans le chapitre « Autobiocopie » des Brouillons de soi (1998), Philippe Lejeune explore le plagiat comme condition inhérente à toute autobiographie. Il cite Cioran : « Exister est un plagiat » (La tentation d’exister, 1956). On pense aussi aux hétéronymes de Fernando Pessoa, qui, tout en se dédoublant, reste néanmoins le marionnettiste de ses doubles. L’histoire culturelle occidentale a longtemps opposé l’original à la copie. Pourtant, de Montaigne à Perec, jusqu’au Pop Art d’Andy Warhol, l’acte de copier a été revendiqué comme geste créatif. Dans cette lignée s’inscrivent les blogs – contraction de web log – apparus en 1997. Ils proposent une narration de soi souvent antéchronologique, où le dernier événement précède le premier, et le récit personnel se bâtit sur la base du dialogue avec les lecteurs.

Michel Tournier a qualifié ce type d’écriture de journal extime (2004 [2002]) : un journal intime exposé au regard d’autrui. Le terme extime, forgé par Lacan et repris par Jacques-Alain Miller, désigne ce point où l’intime se révèle dans l’espace de l’Autre – une extériorité radicale qui devient constitutive du sujet. Les blogs, en tant que journaux extimes, sont façonnés par les interactions avec leurs lecteurs. Pierre Lévy (1994) parle d’intelligence collective, d’une autobiographie à la fois auto- et hétéro-produite. Comme l’intelligence, ces espaces évoluent avec l’usage, devenant des lieux de réflexion partagée. Il est désormais établi qu’Internet a profondément transformé notre rapport à l’altérité. Selon une enquête de Lejeune (2000 : 193-194), il favorise une narration singulière du moi, où l’absence d’écriture privée est compensée par une mise en scène publique. Cette exposition peut engendrer des doubles, des alter ego, des figures de soi façonnées par le regard des autres.

L’artiste Sophie Calle a fondé une grande partie de son œuvre sur cette logique : l’autobiographie comme construction à travers les yeux d’autrui. Dans M’as-tu vue ? (2003), elle inverse le paradigme du sujet voyant pour le considérer comme un « être vu ». Avec ironie, elle explore une intersubjectivité radicale, proposant des dispositifs de connaissance de soi que chacun peut s’approprier – à la manière d’une méthode expérimentale.

f- La machine acéphale et l’IA comme inconscient collectif

C’est difficile de mettre une croix sur six différents numéros et de les deviner, en formant aussi une combinatoire.

Par contre la séquence qui apparaît après avoir tracé, ces numéros semble absolument juste et croyable.

Gerhard Richter (2003 : 16) 

Marcel Duchamp, à travers ses ready-mades avait proposé une conception de l’art comme système délibérément dés-intentionné. L’œuvre devient alors une machine à générer du sens – ou à en dissiper – sans centre ni autorité. En retirant l’artiste de la scène, Duchamp installe une acéphalie du sens, où l’œuvre se déploie de manière autonome. De même Alexander Calder, par ses mobiles, a donné naissance à une forme d’art cinétique où le mouvement échappe à toute intention délibérée et à toute logique narrative. De nombreuses œuvres d’Yves Tanguy, surréaliste, ouvrent sur une autre conception de la création artistique : celle d’un automatisme, où la forme émerge sans préméditation, portée par une logique interne.  Ces artistes induisent à se poser la question si l’intelligence artificielle ne constitue pas, en elle-même, une forme d’inconscient collectif – vaste réservoir de traces, de récits et de gestes, agrégés sans sujet –porteuse d’une mémoire partagée. Et il faudrait peut-être lire à la lumière de ces réflexions Die Archetypen und das kollektive Unbewusste (1934) de Carl Gustav Jung. Même si entre l’ensemble des données de l’IA et le concept d’archétype il y a  bien sûr des distinctions à faire.  

g- Le miroir brisé

Dans le champ autobiographique, la machine acéphale implique une mémoire décentrée, faite de bribes et de éclats, comme autant de reflets dans un miroir brisé. Le conte de Perrault, La Métamorphose d’Orante, illustre avec acuité les dangers d’un miroir passif : 

"C’est l’histoire – d’origine vénitienne – d’Orante, un gentilhomme faiseur de portraits, et de ses amours très chastes avec une fort jolie demoiselle nommée Calliste. Elle ne se lasse pas des portraits improvisés et flatteurs qu’il fait d'elle. Mais un jour, elle tombe malade – de la petite vérole – et son amant lui renvoie son image défigurée. Furieuse, elle le frappe alors avec un poinçon et Orante se brise en mille morceaux, qui lui renvoient non plus un, mais mille portraits de sa laideur. L'Amour apparaît, recolle les morceaux et transforme Orante en miroir. L’Amour s’y regarde, s’inspecte, s’apprécie et tombe amoureux de lui-même" (Perrault C. 1981 [1697] : 215-216). 

Ce récit allégorique met en lumière la précarité des certitudes et la centralité du désir. Ce n’est pas la prolifération des reflets qui révèle la vérité du sujet, mais le désir – ce moteur invisible, incertain, toujours en retrait – qui constitue le noyau de la personne. Dès lors, une question s’impose : comment l’individu peut-il interagir avec l’intelligence artificielle sans perdre le monde de ses désirs, du non-dit, de l’indicible ? Comment préserver, face à une machine acéphale – sans corps, sans inconscient, sans faille – l’espace du manque, de l’attente, de l’inachevé qui fonde toute subjectivité ?

Conclusion : vers une exégèse du soi algorithmique

Ces réflexions montrent combien l’écriture de soi ait été bouleversée ces dernières décennies. Le processus d’identification à travers le regard de l’autre est en cours depuis longtemps. Mais l’IA introduit une forme inédite de dialogue : en étant chaque réponse pré-construite, issue d’une immense archive anonyme. 

Pourtant l’IA propose des versions multiples d’un même contenu. Cette pluralité peut-elle ouvrir un espace de liberté subjective ? Peut-être. Car l’utilisateur peut pratiquer une exégèse, sélectionner, interpréter, recomposer – et ainsi affirmer sa voix propre à travers un matériau impersonnel. Cette liberté suppose une vigilance : préserver le monde du désir, du manque à l’être. Face à la machine acéphale, il s’agit de maintenir vivant l’espace de la question – comme le propose Lacan – et de ne pas céder à l’illusion d’une réponse totale.

Bibliographie

Theodor Adorno, M. Horkheimer 1944, Dialectic of Enlightenment, New York, Social Studies Association, Inc.

Cristina Baldacci 2016, Archivi impossibili, Cremona, Johan Levi Editore 

Beatrice Barbalato 2008, « La teatralizzazione dell’io. Narciso sul web. I Blogs o l’esplosione dell’anti-autorialità », in (B. Barbalato, dir.), La documentazione autobiografica come patrimonio culturale, Mnemosyne n. 1, Presses universitaires de Louvain

- 2024, « La Mémoire, l’archivage, la sérendipité », 119-134, in Beatrice Barbalato, Antonio Castillo Gómez, Nathalie Frogneux, Verónica Sierra Blas (dirs.), Hégémonie et périphéricité dans les écritures autobiographiques : textes, contextes, visibilité, Mnemosyne o la costruzione del senso, n. 17, PUL 

Samuel Beckett 1998 [1953], L’Innommable (1953), Paris, Éditions de Minuit

Sophie Calle 2023, M’as-tu vue ?, Paris, Éditions du Centre Pompidou/Éditions Xavier Barral

Italo Calvino 2023 [1994], « Collezione di sabbia », 5-10, « Il tempio di legno », 178-180, in id., Collezione di sabbia, Milano, Mondadori

Juan Antonio Carrasco 2025, « Les frontière de la technologie et l’avenir de l’IA », 41-58, in Franck Debos (dir.), L’éthique de l’intelligence artificielle, Great Britain, ISTE Editions Ltd

Émile Cioran 1956, La tentation d’exister, Paris, Gallimard 

Guy Debord 1967, La société du spectacle, Paris, Buchet-Chastel 

Jacques Derrida, Bernard Stiegler, Echographies of Television : Filmed Interviews, Cambridge, Polity Press

Jacques Derrida 2003 [1963], L’Écriture et la différence, Seuil, Paris

-2003 « Cogito et histoire de la folie », 51-52, conférence initialement prononcée au Collège philosophique, le 4 mars 1963, repris dans L’Écriture et la différence (éd. 1967), Paris, Éd. du Seuil

Friedrich Dürrenmatt 1985 [1976]), La morte della Pizia, trad. di R. Colorni, Milano, Adelphi, 1988 (Das Sterben der Phythia, Diogenes verlag ag Zürich)

Umberto Eco 1964, Apocalittici e integrati, Milano, Bompiani 

Martin Heidegger (1983 [1947]), Lettre sur l’humanisme, Paris, Aubier 

Carl Gustav Jung, Die Archetypen und das kollektive Unbewusste, 1934

Mathieu Jung, « ‘Qu’importe qui parle’. Autour de la fonction-auteur », Acta fabula, vol. 21, n° 1, Essais critiques, Janvier 2020, URL : http://www.fabula.org/acta/document12586.php, page consultée le 28 Septembre 2025. DOI : https://10.58282/acta.12586)

Jacques Lacan 1974 [1964], « Du sujet supposé savoir », 256-271, in Id., Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Livre XI, texte établi par Jacques-Alain Miller, Éd. du Seuil 

Philippe Lejeune1998, « Autobiocopie », 13-34, in Id., Les brouillons de soi, Paris, Éd. du Seuil

- 2000, Cher écran, Paris, Éd. du Seuil

Pierre Lévy 1994, L’intelligence collective. Pour une anthropologie du cyberespace, Paris, La Découverte

Herbert Marcuse 1968 [1964], L’homme Unidimensionnel, Paris, Éditions de Minuit

Michel de Montaigne 1962 [1580/1582/1588], Essais, Paris, Gallimard

Georges Perec 1978, Je me souviens, Paris, Hachette

Charles Perrault 1981 [1697], « La métamorphose d’Orante », 215-216, in Id., Contes, suivis du Miroir ou la Métamorphose d’Orante, Édition présentée, établie et annotée par Jean-Pierre Collinet, Paris, Gallimard 

Denis Poussart 2024, Le métavers : autopsie d’un fantasme - Réflexion sur les limites techniques d’une réalité synthétisée, virtualisée, Université du Québec, 202403-OBV-Pub-Métavers_LimitesTechniques.pdf

Gerhard Richter 2003, La pratica quotidiana della pittura, Hans Ulrich Obrist (dir.), trad. di Elena Molinaro, Milano, Postmedia Srl.

Gerhard Richter 2015, Birkenau. 93 Details aus meinem Bild ‘Birkenau’, Köln, König

Chiara Rossi 2025, Dal soggetto supposto sapere al sapere senza soggetto: una prospettiva psicoanalitica sull’Intelligenza Artificiale - PSICOANALISI, PSICOTERAPIA, SOCIETÀ 

Stuart Russell 2020 [2019], Human Compatible Artificial Intelligence and the Problem of Control, Penguin Publishing Group

Michel Tournier 2004 [2002], Journal extime, édition revue par l’auteur, Paris, Gallimard 

Abel Warburg, Atlas mnémosyne (1921 et 1929), Warburg Institute, London

Frédéric Weinmann 2018, « Je suis mort ». Essai sur la narration autothanatographique, Paris, Seuil

Film 

Florian Henckel von Donnersmarck, L’Œuvre sans auteur (Werk ohne Autor), 2018.

Hans Block and Moritz Riesewieck, Eternal You, 2024

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Soumission

Les propositions devront inclure :

- Un résumé de 250 mots maximum, mentionnant deux textes de référence

-Un court CV de 100 mots maximum, incluant éventuellement deux publications personnelles (articles, ouvrages, vidéos)

Les propositions sont à envoyer avant le 15 Juin 2026 à :

beatrice.barbalato@gmail.com; irenemeliciani@gmail.com

Les réponses d’acceptation seront communiquées le 30 juin 2026

Les résumés acceptés devront être traduits en anglais (250 mots, sans les références).

Langues de travail

Les communications pourront être présentées en italien, espagnol, français ou anglais. Aucune traduction simultanée ne sera assurée : une compréhension passive de ces langues est donc souhaitée.

Merci de respecter strictement le format demandé pour le résumé et le CV.

Inscriptions

Du 1er au 30 septembre 2026 :   180,00€ 

Du 1er au 20 octobre 2026 :        220,00€

L’inscription ne pourra pas être acceptée in loco

Doctorants 

Du 1er au 30 septembre 2026 :   140,00 €

Du 1er au 20 octobre 2026 :        170,00€

L’inscription ne pourra pas être acceptée in loco