
La topique interprétative des Métamorphoses d’Apulée trouve ses fondements dans la spécificité des problèmes que l’œuvre pose au regard du critique : celui du contraste, réel ou apparent, qu’elle présente avec la personnalité de son auteur ; celui du genre auquel elle prétend appartenir ; celui de la source dont elle émane ; celui du travail de composition auquel Apulée s’est livré en imitant une œuvre grecque ; et celui, qui les englobe tous, de l’intention qu’il a poursuivie en se livrant à un tel exercice apparemment futile. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de présenter cette histoire de l’interprétation des Métamorphoses selon trois axes majeurs : celui du sens de l’œuvre qui se structure autour des deux paradigmes du ludique et/ou du sérieux ; celui de l’origine de ce récit de l’âne et du genre dont elle prétend relever, la milésienne latine ; et celui de l’art narratif apuléien et du mode de composition, unitaire ou épisodique, de ce récit en plusieurs livres.
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De l’Antiquité à la Renaissance
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Table des matières détaillée
Épigraphe
Avant-propos
De l’Antiquité à la Renaissance
L’écrivain et son œuvre
L’écrivain et son public
Le prologue
Les fables milésiennes
L’écrivain et ses lecteurs antiques
Macrobe
Augustin d’Hippone
Fulgence « Planciade » : la naissance d’un sens caché
De Fulgence à Béroalde
Les voies du sens
Le sens second : l’allégorie et le sérieux
L’allégorie philosophico-religieuse : Béroalde
Son commentaire
L’interprétation allégorique
La fable d’Amour et Psyché
L’allégorie éthico-religieuse
W. Warburton : Isis et le militantisme païen
J. Bosscha : la morale conjugale
De H. Bosscha à C. Morelli
Le divertissement futile et la satire
Le divertissement futile
V. Bétolaud
É. Goumy
La satire
La source et son auteur
P. Monceaux
La configuration interprétative
Le débat contemporain
Le sérieux et l’édification
La religion
Religion et/ou philosophie
Le divertissement et le comique
Sérieux ou comique : aporie
Le sérieux et le comique : le sério-comique
Les voies de l’origine
La source des Métamorphoses : l’analyse comparative
L’origine de la fable de Psyché
Le conflit des origines : les thèses principales
L’hypothèse folkloriste
Friedländer
L’alexandrinisme
L’archéologie et l’iconographie : M. Collignon
L’hypothèse religieuse : Reitzenstein
L’origine littéraire : R. Helm
L’origine psychanalytique : J. A. Schroeder
Qu’en est-il de nos jours ?
L’origine du genre romanesque : le roman d’amour et la milésienne
L’Orient ou la Grèce : Huet, Zevort, Chassang
Le modèle génétique : Rohde, Schwartz, Lavagnini, Kerényi, Cataudella, Scobie
Les voies du récit
L’image du texte
L’analyse textuelle
L’analyse narratologique
La composition du roman
Auteur, narrateur, héros : la question du « je »
Intertextualité et hypertextualité
L’intertexte épique
L’intertexte théâtral
Une piste de lecture : la genèse du récit
La condition de possibilité
Le processus de réalisation : la fabula, les livres et leur auteur
La gloire
La fabula incredunda et les livres grecs
Les livres latins
L’auteur du livre latin
La finalité de cette stratégie énonciative
Conclusion n’est pas clôture
Bibliographie