Monique Levi-Strauss, épouse de l’anthropologue, avait confié à l’éditeur Le Seuil des dessins collectés dans les années 30, lors d’un séjour chez les Caduveos. Des motifs, réalisés par les femmes sur le corps, furent reproduits sur papier et offerts en remerciement de « perles de verre multicolores » que Claude Levi-Strauss leur avait offertes. Un florilège devenu un livre, Peintures caduveo, annoncé comme Supplément à Tristes Tropiques avec une préface de Michel Pastoureau.
Fabula avait cru pouvoir afficher cette publication dès le 15 novembre dernier, avant d'apprendre que la commercialisation du livre était ajournée sine die.
Le Seuil étant resté silencieux, il faut aller chercher sur Actualitte.com les raisons de cette décision :
Christine Marcandier, qui a succédé à Maurice Olender à la tête de la collection "La Librairie du XXIe s." informe que « le dialogue avec les représentants du peuple kaduwéu dont les dessins sont reproduits dans le volume étant toujours en cours », la parution a dû être suspendue jusqu'à la formalisation d'un accord sur la propriété morale et intellectuelle des dessins. « Lorsque nous avons annoncé le livre, le dialogue n'était pas achevé mais nous pensions qu'il aboutirait plus rapidement. Cela n'a pas été le cas ».