La kabbale chrétienne, entre construction poétique et vérité cachée: l'exemple de Blaise de Vigenère. Conf. de Paul-Victor Desarbres (Vérone)
Dans le cadre du Séminaire doctoral L’alphabet de la Shoah. Mémoire et narration dirigé par Rosanna Gorris Camos à l’Université de Vérone, la conférence du Prof. Paul-Victor Desarbres présentera l’œuvre du grand kabbaliste Blaise de Vigenère.
Blaise de Vigenère (1523-1596), humaniste, traducteur et commentateur, a inventé la prose d'art en français, mais c'est aussi un féru d'alchimie et de kabbale : quoique non hébraïsant, il montre une connaissance surprenante de la Bible hébraïque, du Talmud, et de la kabbale, qu'il aborde avec une relative bienveillance. Dans le Traicté des chiffres ou secrètes manières d'écrire, Vigenère intègre cet héritage à sa philosophie du secret. Par moments, ces textes du judaïsme ont servi aussi de support à une construction poétique, qu'il s'agisse d'images pour se représenter l'univers ou de symboles dans la polémique qui oppose un temps la monarchie française à la mainmise espagnole à la fin du siècle.