Partout dans le monde, des partis nationalistes prônant la vision d’un État fort prennent de plus en plus d’assaut les scènes locales en mal de souveraineté. Pour combattre cette tendance, la pensée de Jacques Derrida peut aider à refonder nos points de repère politiques. Avec ses deux formules, « plus d’une loi » et « la guerre des noms », cet ouvrage s’inscrit dans cette perspective. La première formalise la loi par une aporie qui s’applique tant à la logique de l’inconscient qu’à la loi au sens juridico-politique, reliant ainsi les champs dissociés de la psychanalyse et de la politique. Quant à la seconde, elle met en exergue la conflictualité de l’économie libidinale et les régimes de domination qui imposent leurs modes de jouissance en reproduisant des systèmes de classification par lesquels certains noms propres assurent la fonction de fétiches. Cet ouvrage confronte également les noms propres de Derrida, de Deleuze et Guattari, et de Foucault en mettant en scène une lutte philosophique entre ces penseurs qui prétendent, chacun à leur manière, redéfinir la ou le politique en introduisant une force qui déborde la représentation. Entre déconstruction, philosophie et psychanalyse, cet essai cherche à élaborer de nouvelles réponses aux maux de notre temps, pour une « démocratie à venir ».
Essai
Nouvelle parution
Publié le par Marc Escola (Source : Presses de l'Université de Montréal)