Au fil des saisons, nous avons formé des cortèges bigarrés, muni·es de bêches, de mégaphones et de meuleuses, vêtu·es de bleus de travail et de combinaisons blanches, escorté·es par des oiseaux géants… Nous avons traversé les bocages et les plaines, arpenté les vallées industrielles et le bitume des usines – et même frôlé les cimes alpines.
Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Nous nous soulevons parce que nous croyons en notre capacité d’agir.
Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tou·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir.
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Les Soulèvements de la terre, c'est la tentative de construire un réseau de luttes locales tout en impulsant un mouvement de résistance et de redistribution foncière à plus large échelle. C'est la volonté d’établir un véritable rapport de force en vue d'arracher la terre au ravage industriel et marchand.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Faire l’avenir", par Sébastien Omont (en ligne le 2 juillet 2024).
Ouvrage collectif, Premières secousses fait le bilan de trois ans d’existence des Soulèvements de la terre, tout en exposant les positions politiques qui, derrière l’image caricaturale agitée par le gouvernement et certains médias, guident les actions spectaculaires contre Lafarge, les méga-bassines des Deux-Sèvres ou l’autoroute A69.