La Théorie critique de la société, fondée par Adorno et Horkheimer, ne cessa d’entretenir des rapports particuliers avec les pensées de Schelling, Hegel, Marx ou encore Simmel. On peut à ce titre l’étudier comme un objet historique. Mais elle demeure aujourd’hui une ressource vive pour qui veut poursuivre l’entreprise critique. Aussi la Théorie critique est-elle confrontée ici à des enjeux qu’elle n’a certes pas ignorés, mais qui n’avaient pas encore l’importance qui est désormais la leur. Parler de « domination de la nature » suffit-il à relever le défi de la crise écologique contemporaine? Comment faire fructifier l’héritage francfortois dans le sens d’une éco-critique de la société? Comment résister au vertige de ce qu’Adorno appelait la « politique de la catastrophe »?
Questions de société
Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne