LI Zeliang soutiendra sa thèse de doctorat, dirigée par le professeur Jean-Nicolas Illouz, sur le sujet suivant :
« Lecture du Coup de dés de Mallarmé »
Le jury sera composé de Henri Scepi (Université Sorbonne Nouvelle) ; Éric Benoit (Université Bordeaux Montaigne) ; Qin Haiying (Université de Pékin) ; Thierry Roger (Université de Rouen) ; Bertrand Marchal (Sorbonne Université).
—
La soutenance se tiendra le jeudi 11 janvier 2024 à 10h sur place et par Zoom :
— sur place dans les locaux de notre université, en salle A2 201 (2ème étage) — Maison de la recherche, 2 rue de la Liberté, 93526, Saint-Denis.
— par Zoom sur le lien suivant :
https://univ-paris8.zoom.us/j/93404153260?pwd=K1VyRmhTRWkyamkxSFVqbnlSUnZ1QT09
ID de réunion: 934 0415 3260 ; Code secret: 981892.
—
Résumé de la thèse :
Notre lecture a pour objectif d’aborder trois des « subdivisions prismatiques » de ce poème-prisme par excellence qu’est le Coup de dés. Nous explorons tour à tour les dimensions esthétique, métaphysique et métapsychologique du poème typographique de 1897 qui se révèle comme un acte un et multiple, simple et complexe.
La première partie de cette étude — Un poème polytypographique — vise d’abord la recherche d’une « édition idéale» du Coup de dés, à travers l’examen de ses différents états. Nous étudions ensuite la forme du poème, telle qu’elle apparaît « selon une vision simultanée de la Page » et la « mobilité de l’écrit ». Nous proposons enfin de lire le Coup de dés comme la création d’un « genre entier » qui apporterait une solution à la crise de vers.
La deuxième partie de notre lecture aborde le Coup de dés comme un poème « chaosmogonique ». À cette complexité stellaire que le poème imite s’ajoute aussi une autre complexité, marine, qui fait de l’écriture-lecture du poème une Odyssée moderne. Le poème est aussi la « figure d’une pensée », cherchant son impossible fondement entre le Nombre et le Hasard.
Nous considérons enfin ce poème comme un « livre de deuil ». Nous proposons de le lire comme une réalisation lointaine des Notes pour un Tombeau d’Anatole écrites vingt ans plus tôt, à savoir comme le « tombeau idéal » d’un enfant « muet ». Le Coup de dés accomplit à sa façon cette « idéalisation » de l’« enfant, semence », et permet la consolation poétique et le sauvetage spirituel qui avaient été impossibles pour le père poète en 1879.
Notre lecture se déploie ainsi « pli selon pli », dans une perspective toujours à continuer en d’autres plis.