Revue
Nouvelle parution
Les Moments littéraires, n° 51 :

Les Moments littéraires, n° 51 : "Daniel Arsand. Apprendre ce que l’on est, avec ou malgré le regard des autres"

Publié le par Marc Escola

Sommaire

Tour à tour libraire, conseiller littéraire, attaché de presse, éditeur de littérature étrangère chez Phébus, Daniel Arsand a consacré sa vie professionnelle aux livres et aux auteurs. Écrivain, il publie son premier livre à trente-neuf ans. « J’ai attendu d’être libre. J’ai attendu la mort de mes parents pour publier. »

Dans son œuvre romanesque, la violence règne. Le viol, la haine, la vengeance, les destins sombres sont toujours présents. Cette vision brutale des rapports humains est en partie la résultante des épisodes traumatisants d’une jeunesse solitaire qu’il a décrite notamment dans son dernier récit autobiographique, Moi qui ai souri le premier (Actes Sud, 2022).

Tout lecteur de Daniel Arsand qui le rencontrera sera étonné par la dualité qui existe entre la brutalité qui habite chacun de ses livres et la gentillesse, la bonhommie qui émane de lui. Benoîte Groult lui a dit « Vous êtes tellement doux et vous écrivez des livres d’une rare violence ! »

Le dossier que nous lui consacrons débute avec un portrait de l’auteur par Christian Chavassieux, se poursuit par un entretien avec Daniel Arsand et des extraits de son Journal.

Également au sommaire du n° 51 :

Ève Morcrette, Entretien & portfolio.

La photographe Morcrette nous propose une série de dix portraits de Pierre, un agriculteur retraité, sympathique et malicieux, qui n’est pas entré dans la société de consommation. Il vit comme dans les années cinquante.

Évelyne Trouillot, Mon regard sur le monde.

Évelyne Trouillot, nouvelliste, romancière, dramaturge et poète haïtienne, nous fait partager ses réflexions sur les textes « intimes » et nous livre son carnet de voyage. Avant de le commencer, elle précise : « C’est avec la dignité de cette femme en moi, avec l’image des hommes et des femmes qui n’ont d’autre choix que de chercher ailleurs un semblant de vie que je me lance dans l’écriture de ce mélange intime de réflexions et d’émotions que m’ont évoquées certains endroits. »

Marie-Louise Audiberti, Carnets.

Nouvelliste, essayiste, romancière et autrice de romans autobiographiques (La Cadette, Éditions Écriture, 1995, ou La Dent d’Adèle, Grasset, 1978), Marie-Louise Audiberti nous ouvre son carnet intime.

Valéry Meynadier, Thanathobiographie.

De par son style prenant et toujours inattendu, un texte de Valéry Meynadier ne s’oublie pas. Psychoboxeuse et autrice, elle casse les genres, les mots, les rythmes et se déclare terroriste de l’écriture. Avec Thanathobiographie , Valéry Meynadier règle ses comptes avec sa famille : « Vous êtes à moi maintenant, morts, enterrés, pleurés, pas oubliés… Soumis à ma furie d’encre, libre de vous assassiner… »

Anne Coudreuse, Chroniques littéraires.