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Littérature et nouvelles relations. Peut-on parler d’une dimension relationnelle de la littérature contemporaine ? (Campus Condorcet, Aubervilliers)

Littérature et nouvelles relations. Peut-on parler d’une dimension relationnelle de la littérature contemporaine ? (Campus Condorcet, Aubervilliers)

 

 Littérature et nouvelles relations. Peut-on parler d’une dimension relationnelle de la littérature contemporaine ? 

Refaire le lien social, accueillir les communautés diverses ou en fonder de nouvelles, favoriser le sens du commun, combler la distance que l’homme a creusé avec l’environnement et les autres vivants : c’est une véritable politique de la relation que la littérature dessine aujourd'hui dans de nombreuses sociétés qui communiquent entre elles. Cette dimension relationnelle est-elle un trait marquant de toutes les littératures d’aujourd’hui, où qu’elles émergent, dans une reprise de la question de l’engagement, qui peut aller de pair à certains endroits avec l’idée d’autonomie ? La littérature s’ouvre aux autres espaces de la pensée. Elle dialogue avec les sciences sociales, auxquelles elle emprunte concepts et pratiques et offre en retour des formes d’expression nouvelles. C’est là une autre relation qui se met à l’œuvre : dans le lien qui s’établit désormais entre la littérature et les autres formes de connaissance. A côté des relations développées dans et par la littérature, il existe aussi des relations concrètes qui se forment grâce à la littérature et autour d’elle : groupe de lecture, ateliers d’écritures, festivals et résidences d’écrivains, littérature hors du livre… à un moment où le tournant numérique engage de puissants modes d’interactions sociales, voire d’écritures collectives, mais isole aussi chacun devant son écran. Ainsi acquiert-elle une véritable fonction socialisante.

La proposition que notre colloque veut mettre à l’épreuve est celle-ci : ces diverses dimensions relationnelles, permettent–elles de nommer la période littéraire « contemporaine », ? A cette fin il nous faut tester la pertinence d’une telle désignation sur deux espaces distincts et distants – la France, le Brésil –, analyser cette transformation historique, en étudier les œuvres littéraires emblématiques et les pratiques, identifier les obstacles et les réserves qu’une telle proposition peut rencontrer.

Colloque coordonné par Tiphaine Samoyault (CRAL, EHESS/CNRS), Ana Kiffer, (PUC RIo), Alexandre Gefen (CNRS-Sorbonne Nouvelle-ENS) et Dominique Viart (IUF - Paris Nanterre).

Vendredi 12 et samedi 13 janvier

Campus Condorcet, auditorium 150 du Centre des colloques.

A la sortie du métro Front Populaire (ligne 12)

 Programme : « Littérature et relation »

 Vendredi 12 janvier

 9h30. Ouverture du colloque par les organisateurs

10h-11h30. Session 1. Nouveaux partages

 

Ana Kiffer (PUC Rio). Entre relier et recouper, une géopolitique du littéraire : la critique peut-elle aussi réparer ?

Annick Louis (Université de Franche Comté). Littératures transfrontalières : quels liens pour quelles communautés ?

Marcelo Jacques de Moraes (Universidade Federal, Rio de Janeiro), Relation, nostration, considération : du partage des lieux communs de vie et de pensée.

Charlotte Joublot Ferré (University of Maryland). Réinvestir l’espace littéraire : Pīna’ina’i ou le corps au service du mot.

 11h45-13h00. Session 2. La reliaison contre les violences

 Aza Njeri (PUC Rio). Inscriptions du corps-document : un voyage à travers la littérature et les performances afro-diasporiques contemporaines.

Paula Klein (Université Clermont Auvergne). Nos sœurs mortes : L’invincible été de Liliana (2021) de Cristina Rivera Garza ou le pouvoir des narrations documentaires pour dénoncer le féminicide.

Khalil Khalsi (Université de la Manouba / Université du Québec à Montréal). Écritures de la reliaison : racisme écologique et extractivisme épistémique.

 13h00-14h15 : Pause déjeuner

 14h15-16h. Session 3. Vers un tournant critique relationnel

 Frédéric Martin-Achard (Université Jean-Monnet – Saint-Etienne). Relation critique et critique relationnelle : y a-t-il un tournant relationnel dans la théorie littéraire ?

Jean-Marc Baud (FNRS/Université de Namur), Morgane Kieffer (Université Jean-Monnet – Saint-Etienne), Estelle Mouton-Rovira (Université Bordeaux Montaigne), Mathilde Roussigné (Thalim – Sorbonne nouvelle). La part du dissensus. Réflexion à quatre voix sur la littérature relationnelle.

Aurélie Adler (Université de Picardie Jules Verne). Un roman choral sous tension (C. Robinson, A. Dhée et C. Fives): la mise à mal du consensus relationnel?

 16h15-18h00. Session 4. Échanges et terrains

 Célia Fernandez (Université Jean-Moulin - Lyon III). L’enquête littéraire au collectif. Collaborations entre écrivains et lycéens dans le cadre du programme "Résidence d’écrivains en Île-de-France".

Mathieu Simonet (Écrivain, Paris). Le détournement relationnel en littérature à partir des exemples de Notre Combat de Linda Ellia et des Lettres ordinaires d’Adrianna Wallis.

Patricia Lavelle (PUC Rio). Poétique translangue et relation. 

Elisa Bricco (Université de Gênes). Partager le passé et recouvrer la mémoire : Les enfants du 209 rue Saint Maur, Paris Xe, de Ruth Zylberman.

 Samedi 13 janvier

 9h30-11h30. Session 5. Croisements disciplinaires et recherche-action

 Carla Miguelote (UNIRIO). À la recherche de ce qui aurait pu être dit : la fabulation critique de Saidiya Hartman face à la violence des archives.

Sabine Kraenker (Université de Helsinki). Littérature en dialogue avec la sociologie : exemples de Kaoutar Harchi, Didier Eribon et Annie Ernaux.

Marceau Forêt (Université Lumière Lyon II). Quand les chercheurs se font écrivains de science-fiction. Effets relationnels d’un nouveau genre littéraire.

Delphine Edy (Université de Strasbourg). Théâtre et littérature contemporaine : des relations critiques.

 12h-13h. Dialogue entre Philippe Artières (CNRS) et Tiphaine Samoyault (EHESS). Écriture d’archives, écritures des archives.

 13h. Clôture du colloque