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On braque le canon ! Art et littérature remodelés par les désirs féministes (Paris)

On braque le canon ! Art et littérature remodelés par les désirs féministes (Paris)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Aïna Rahery)

On braque le canon !

Art et littérature remodelés par les désirs féministes.

Cycle de rencontres (interventions, tables rondes et performances) 

Vol.1 : D'objet de désir à sujet désirant, état des lieux historique et pratique d'un contexte de création (14-15 octobre)

Vol.2 : Désir(s) féministe(s) et transformation sociale (11-12 novembre)

 Vol.3 : Vers une extension du représentable (9-10 décembre 2023)

SEE Galerie, 138 rue Saint-Martin, 75003

À l’occasion de la parution de Hold-Up 21, Editions Anne Carrière, 6 octobre 2023

Et de l’exposition d’Abigaïl Auperin, SEE Galerie, 12 octobre-31 décembre 2023

Programmation et modération par Aïna Rahery

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La page du festival est à retrouver sur Facebook : https://www.facebook.com/events/1782042002234950/1782042005568283/?active_tab=discussion

Le livre et le projet Hold-up 21 sont à retrouver ici

https://holdup21.com/public/ 

Les captations du 1er week-end de festival, ici

https://holdup21.com/festival/ 

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PROGRAMME DU WEEK-END

DESIR FEMINISTE ET TRANSFORMATION SOCIALE

Les biographies détaillées des intervenant.e.s figurent en bas de page.

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Samedi 11 novembre – Réparer le corps (social)
 

// 14h30 : Accueil du public

 

15h-17h – 1ère rencontre : le corps en scène, propositions symboliques et réparations réelles

 

1ère intervention, D’une fabrique d’aliénation à un outil de redéploiement du monde : une brève traversée de l’hypnose au prisme des rapports de genre 

Pauline Picot (docteure en études théâtrales, intervenantes à l’université d’Artois et à l’ENSATT) 

Cette intervention se propose, dans un premier temps, de retracer une brève histoire de l’hypnose au prisme des rapports de genre, afin de mettre en lumière la manière dont elle s’inscrit dans la culture misogyne du XIXe siècle français. Dans un second temps, elle explorera la manière dont la pratique thérapeutique de l’hypnose s’est réinventée aux XXe et XXIe en s’affranchissant de la question du genre, et contre son passif imaginaire d’emprise et de manipulation. Ce faisant, elle laisse aujourd’hui le champ libre à certain(e)s artistes – nous étudierons précisément le cas de la chorégraphe Catherine Contour – pour s’en emparer comme d’un outil de création questionnant le redéploiement de notre rapport au monde.

 

2ème intervention, Le Tromba, réparation du sens et restauration des liens

Jean-Luc Raharimanana (romancier, éditeur et artiste)

Le Tromba est une cérémonie que l'on ne convoque qu'en temps de crise, crise collective ou crise personnelle, et seulement lorsque les moyens de guérison classique ont échoué. Porté le plus souvent par les femmes, il fait appel aux voix des ancêtres et des esprits liés à la nature. L'esprit possède le vivant, et sa parole, incontestable, guérit. Aujourd'hui, le poète porte le Tromba, lui-même survenant par la psalmodie. La voix devient chant, le chant redevient voix. La langue devient étrangère et provoque une autre perception de la parole, une résonance lointaine, enfouie en nous, en lien avec la Nature, en lien avec la Terre. L'étrangeté amène à l'interrogation du sens et de soi. La beauté de la voix et de la musique effacent la grammaire des langues particulières et nous baigne dans d'autres images et conceptions différentes. 

 

Suivie d’une discussion avec Clémence Longy, metteuse en scène et comédienne, et Abigaïl Auperin, photographe.

 

Questions du public

 

// 30 minutes de pause

 

17h30-19h30 – 2e rencontre : désir et processus de réparation

 

3e intervention, Quelle place pour la notion de désir dans la psychothérapie des traumatismes ? 

Marie Mozziconacci (psychologue clinicienne)

Notre intervention questionne la place du désir dans la reconstruction après un psychotraumatisme, du point de vue du psychothérapeute. A travers une approche phénoménologique et scientifique du psychotraumatisme, nous tenterons de clarifier ce que le celui-ci produit à la fois sur le corps et sur le psychisme, et comment il résonne avec les notions de désir et de plaisir. Nous aborderons ensuite les spécificités du travail thérapeutique autours du traumatisme, en interrogeant le rapport du psychothérapeute à la question du désir. Enfin, nous évoquerons ce que les approches en psychothérapies féministes ont apporté à la connaissance du psychotraumatisme et de leur traitement.

 

4e intervention, (Science-) fiction réparatrice

Ketty Steward (autrice de science-fiction et essayiste)

Avec la littérature de science-fiction, tout est possible, mais ce potentiel créatif est globalement confisqué par quelques-uns : ceux qui définissent le genre, le produisent et le figent dans un imaginaire fossilisé. Il est pourtant envisageable de réparer la science-fiction et nous avec elle.

 

Suivie d’une discussion avec Nicole Mersey Ortega, comédienne et metteuse en scène, et Maïmouna Coulibaly, chorégraphe et performeuse.

 

Questions du public

 

// 1h de pause

 

20h30 – Carte-blanche à Maïmouna Coulibaly 

 

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Dimanche 12 novembre – Créer des réels désirables
 

// 14h30 : Accueil du public

 

15h-17h – 1ère rencontre : retravailler le masculin

 

1ère intervention, Masculinités et luttes sociales  

Joao Gabriel (doctorant en histoire à l’université Johns Hopkins) 

Cette présentation a pour but de réfléchir à la condition masculine contemporaine, en prenant en compte la différence des enjeux qui se posent pour les hommes en fonction de leur condition sociale. Il s'agira de proposer des pistes de réflexions et d'action qui permettent de sortir de l'impasse entre les courants et mouvements politiques androcentrés voire masculinistes d'un côté, et de l'autre, les approches qui se focalisent sur un ensemble de "comportements problématiques" masculins et échouent à penser la condition masculine dans les rapports sociaux.

 

2e intervention, Masculinité, mon cul

Foxie Deux Mille (activiste et performeur.euse drag)

Frottements, caresses et éraflures — les masculinités à l’épreuve des cultures camp, glam, interlopes, travesties.

 

Suivie d’une discussion avec Maïa Mazaurette – autrice, journaliste et chroniqueuse spécialiste des questions de sexualité et Manon Buselli – autrice et éditrice

 

Questions du public

 

// 30 minutes de pause

 

17h30-19h30 – 2e rencontre : du travail du sexe et de ses représentations

 

3e intervention, Sexe et transgression : le travail du sexe

Françoise Gil (sociologue)

 

Suivie d’une discussion avec aXelle de Sade – artiste et travailleuse du sexe, militante au STRASS depuis 2017 et Romy Alizée –  photographe, performeuse et travailleuse du sexe

 

Questions du public

 

// 1h de pause

 

20h30 – Performance de Syncrasie 

(pop sentimental mazout) 

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PRESENTATION 

Hold-up 21, paru le 6 octobre 2023 aux Editions Anne Carrière, est un recueil de vingt nouvelles qui s’adressent à la littérature érotique avec une ambition féministe. Autrices de romans érotiques, journalistes, universitaires, travailleuses du sexe, poétesses, performeuses ou comédiennes, nous parlons de désir non seulement parce que certaines d’entre nous en font un domaine d’expertise, mais parce qu’il nous semble que c’est de désir dont il faut parler aujourd’hui, qu’il est urgent de le faire. Chercher notre désir et l’écrire, nous pousse à détourner les stéréotypes, inventer des réparations pour nos blessures et réécrire les codes du récit. 

Et nous en parlons sans doctrine ni consensus. Les discordances, ou même les discordes, sont moins puissantes que le désir de nous comprendre. Dans de tels enchevêtrements de voix, Griselda Pollock discerne la forme subversive du « polylogue[1] », qui joue avec la parole canonique et la déstabilise. Pour elle aussi, le désir est la question la plus urgente, car elle contient toutes les possibilités de transformation du monde. Elle pense en effet que le « désir féministe » – qu’elle définit comme la réorientation de l’inconscient vers des valeurs maternelles – son ouverture aux héritages négligés et aux points de vue dépréciés, permet de retravailler les représentations littéraires et artistiques jusqu’à les rendre réelles. Que nous la connaissions ou non, nos fictions témoignent d’une semblable conception du désir.

Cent photographies, dans lesquelles nous interprétons chacune notre personnage principal, cousent ensemble nos récits. Pour l’objectif d’Abigaïl Auperin, d’autrices nous sommes devenues modèles et même mannequins, à la fois héroïnes et poupées, magnifiées et désincarnées. Elle nous a revêtues de perruques et de polyester pour projeter nos récits dans le seul monde désirable à ses yeux, où l’artifice est si puissant qu’il protège de la mort. Ne conservant que les archétypes de nos narrations, elle préserve ainsi nos images des interprétations et des jugements, y compris les siens. Libre aux regardeuses et regardeurs de projeter dans ses photographies leurs histoires de révolte, de consentement, de compromission, de plaisir, de ruse et de violence. 

Prendre au sérieux ce désir dont nous parlons, c’est lui permettre de se déployer, de s’enrichir. C’est pourquoi, à l’occasion de l’exposition de photographies de Hold-up 21 à la galerie SEE Marais, nous invitons des chercheurs et chercheuses, artistes, critiques d’art, commissaires d’exposition à caractériser avec nous ce « désir féministe ». En quoi et par quels moyens peut-il transformer les représentations artistiques et littéraires ? Nous espérons ainsi ajouter encore aux voix discordantes, et plus encore au désir de s’entendre. Puisque, comme l’écrit Sandra Moussempès[2], 

« la sincérité de l’érotisme précipite la sincérité 

                                          de la pensée ».

L’intitulé de ce festival est un clin d’œil à une intervention de Linda Nochlin en 1990, Firing the Canon, au cours de laquelle elle invitait à se débarrasser du canon de l’histoire de l’art[3]. Aussi vous encourageons-nous à la liberté dans la forme de vos interventions – arpentage d’un extrait de livre, de film ou de son, lecture-conférence, témoignage d’une expérience sensible ou de pensée, tout est possible et désirable s’il permet, aussi, de braquer le canon de l’oralité académique, ou au moins de le mettre en mouvement. 

Aïna Rahery 

Curatrice de l’exposition Hold-up 21 par Abigaïl Auperin

Programmatrice du cycle de rencontres On braque le canon !

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[1] Pollock, G. (2007). Des canons et des guerres culturelles. Cahiers du Genre, 43. P.50.
[2] Dans son très beau Fréquence Mulholland (éditions MF, 2023).
[3] Nochlin, L., Lafont, A., & Porterfield, T. (2015). Entretien avec Linda Nochlin. Perspective. Actualité en histoire de l’art, (1), 63-76. Contre toute attente, il semble que le verbe « braquer » (mettre en joue, irriter, faire tourner) traduise efficacement le verbe « to fire » qui signifie à la fois « licencier » et « mettre le feu à ». 

 

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BIOGRAPHIES

 

Romy Alizée vit à Paris. Elle n'a pas fait d'école d'art mais une école de théâtre, ainsi que beaucoup  d'autres formations "de terrain". Son travail photographique a fait l’objet d’un premier livre, Furie, publié aux  éditions Maria Inc. (2018), et a été exposé dans plusieurs pays (France, Chine,  Portugal, Suisse…) : à la galerie SheBam!, à la Nuit de l’Année - Rencontres  Photographiques de Arles, à la Scène Nationale d’Orléans, au Centre de la Photographie de Genève…  Depuis 2019 elle co-réalise avec l’actrice Laure Giappiconi la série de courts métrages photographiques Romy & Laure (Le Secret de l’Homme Meuble, Le Mystère du Plug Enchanté, Happées par Le Trou Spatio-Temporel !). Intéressée par la performance et l’écriture, Romy Alizée s’associe avec l’artiste Marianne Chargois sur la conception du spectacle Gaze.S, manifeste radical et  autobiographique autour des enjeux liés au travail sexuel. 

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "Si y a du vertige, y a de l’amour".

 https://www.romyalizee.fr/

Abigaïl Auperin est photographe. Elle se forme aux techniques de l’image numérique, d’abord seule, en autodidacte, puis comme assistante de jeunes artistes à Paris et à l’ENSBA de Lyon. Elle collabore notamment à l’installation lauréate du prix Linossier 2015. Elle suit en parallèle les cours de l’Ecole du Louvre comme auditrice libre. Dès ses premières photographies en 2016, elle pétrifie des figures tirées du cinéma, de la littérature, de la publicité ou de l’histoire de l’art dans des compositions spectrales. 

En 2021, les Editions Anne Carrière lui proposent de répondre plastiquement à l’imaginaire érotique de vingt autrices venues du théâtre, du journalisme et de la littérature. Elle réalise 101 photographies, dont une sélection est exposée à la galerie SEE, 238 rue Saint-Martin Paris 3, jusqu'au 31 décembre.

Hold-up 21 est sa première exposition.

https://www.abigailauperin.com/ 

Après de nombreuses années passées à diriger le pôle Communication de la Direction des Contenus Audiovisuels d'Orange, Manon Buselli est aujourd'hui éditrice en charge du développement des catalogues fiction et non fiction aux éditions Anne Carrière.

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "La fugue".

Maïmouna Coulibaly est née à Paris. Elle a grandi à Grigny, en banlieue parisienne, et vit désormais à Berlin. Elle est l'autrice du livre JE ME RELÈVE, aux éditions Anne Carrière. Maïmouna a étudié le théâtre dans une université française et est progressivement devenue professeur de danse (danse urbaine africaine), metteuse en scène, comédienne et chorégraphe, évoquant le pouvoir et l'émancipation des femmes. Elle conceptualise également la Booty Therapy qui se développe actuellement dans plusieurs pays. Maïmouna est également TEDx speaker avec la conférence « Le corps des femmes est un objet politique ».

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "De voyage".

 http://lesambianceuses.com/

https://anne-carriere.fr/livre/je-me-releve

Foxie Deux Mille est activiste et performeur.euse drag.

Joao Gabriel est doctorant en histoire et travaille sur les questions d’emprisonnement en contexte colonial, en particulier dans la Caraïbe dans le contexte de l’abolition de l’esclavage. Il est l’auteur du « Blog de Joao », espace de réflexions qui durant plusieurs années a abordé les problématiques liées au (néo)colonialisme, au rapport France/Outre-mer, avec également un intérêt pour les questions de genre et sexualité. 

 https://joaogabriell.com/

Françoise Gil travaille depuis les années 1990 sur les questions de sexualité et de genre. D'abord sur la prévention du VIH auprès d'homosexuels masculins avec Michaël Pollak, dans le programme européen "Assessing Aids Prevention", puis auprès de personnes bisexuelles. Affiliée au LAS (Laboratoire d'Anthropologie Sociale), le travail de terrain sur la prostitution de rue à Paris a été mené de 2002 à 2005. En 2015, elle a coordonné une recherche sur les femmes transgenres, originaires d'Amérique Latine avec l'association Acceptess-T (Actions Concrètes Conciliants : Education, Prévention, Travail, Équité, Santé et Sport pour les personnes transgenres). Elle travaille aujourd'hui sur la question des transidentités. Elle a été membre plusieurs années du CA du Bus des Femmes, association dont elle est devenue présidente de 2017 à 2020. Parallèlement, elle a enseigné la sociologie pendant 20 ans dans trois écoles de travail social : l'IRTS (Institut Régional de Travail Social), Buc-Ressources et l'EFPP (Ecole de formation pychopédagogique).

Après une formation théâtrale au cours Florent et un master de Lettres Modernes à la Sorbonne, Clémence Longy intègre la 73e promotion de l’ENSATT dans la section acteurs, où elle travaille notamment avec Carole Thibaut, Philippe Delaigue et Jean-Pierre Vincent. À sa sortie de l’école, elle travaille entre autres avec Bernard Sobel, Michel Toman, et Christian Schiaretti, et participe à la création de la compagnie les Non Alignés, en Rhône-Alpes. Dernièrement, elle a mis en scène Clara Simpson dans Kitchen Blues de Jean-Pierre Siméon, a écrit le spectacle NEVERMORE, et interprète seule en scène Tudor toute seule, d'après Victor Hugo. Elle rejoint également la compagnie du Marcheur pour le spectacle Quatre lais de Marie de France, et le Théâtre en Pierres Dorées, dont elle a mis en scène le dernier spectacle: Artémis. Elle collabore régulièrement avec Maryse Estier, pour qui elle a joué L’Aiglon d’Edmond Rostand, et en ce moment, Élisabeth dans Marie Stuart, de Schiller.

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "Le nom des bêtes".

 http://lesnonalignes.com/

Maïa Mazaurette est animatrice-productrice de l'émission « Jusqu'ici Tout Va Bien » sur France Inter (tous les jours de 17h à 18h), tout en restant la chroniqueuse genre & sexo attitrée du Monde et de l’émission Quotidien sur TMC. En parallèle, elle a publié tout un tas de nouvelles, romans (Dehors les Chiens, Rien ne nous survivra), bandes dessinées (Péchés mignons, Sale Bête) et essais (La revanche du clitoris, Sortir du Trou). Elle travaille depuis 2018 avec Barbara Polla sur ses projets de peinture érotiques, dédiés exclusivement au corps masculin.

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "Vingt-et-un".

Nicole Mersey Ortega est une comédienne, performeuse, écrivaine et metteuse en scène Chilienne. Au théâtre, elle a travaillé avec Sylvie Mongin-algain, Matthias Langhoff, Bruno Boëglin, Richard Brünel, Gwenaël Morin, Valerie Marinese, Marion Aeschlimann, Éric Massé, Angélique Clairand, Nicolas Ramon, Chloe Bégout... En performance avec Pierre Huyghe, Yves-Noël Genod, La compagnie du Zerep, Marco Berrettini. Elle joue dans les films d’art de Liv Schulman. Elle co-fonde la compagnie « Naturtranë » où elle écrit et collabore avec, Blandine Pinon, Patricia Artes, Marion Aeschlimann dans « Naturtrane », « Vienen de Chile un país pequeño», « The Future is Female », « Mortel »,« Drama ». Elle écrit régulièrement pour la maison d'éditions féministes et pro-sexe YOUPRON.

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "Mujeres Arañas", adapté au théâtre par Alexandra Cismondi.

https://cargocollective.com/naturtrane/Naturtrane-Biographies

https://holdup21.com/wp-content/uploads/2023/09/HOLD-UP_dossier-theatre.pdf

Après des études en histoire militaire, Marie Mozziconacci s'engage comme officier et sert dix ans au sein du service de santé des armées. Elle se réoriente rapidement vers la psychologie, en se spécialisant dans l'accompagnement des victimes, en particulier de violences sexistes et sexuelles. Revenue à la vie civile, elle rejoint le centre du psychotrauma de l'institut de victimologie en 2022, et exerce également en libéral. 

 https://www.cpiv.org/

Pauline Picot est docteure en Études Théâtrales. Son champ de recherche porte sur l’imaginaire du fluide (magnétisme, électricité, spiritisme) dans le théâtre français du XIXe siècle. Il déploie des questionnements défrichés à l’occasion de son Master 2 effectué à l’ENS de Lyon, dont le mémoire portait sur les échos entre le théâtre et l’hypnose au XIXe siècle. Elle est intervenante à l’ENSATT Lyon en dramaturgie depuis 2018, et contributrice permanente à la revue Synapsis publiée par le département d’Humanités Médicales de l’Université de Columbia (New York). Pauline Picot est également autrice ; les éditions Quartett publient ses textes théâtraux depuis 2012. Sa dernière pièce publiée, Votre âme sœur est peut-être dans cette forêt (2022), est mise en voix au Théâtre du Rond-Point en février 2023. Sa dernière pièce en écriture, Je pourrais compter tous mes os, est lauréate du festival Texte En Cours qui aura lieu à Montpellier du 22 au 25 novembre 2023.

Romancier, essayiste et poète, Raharimanana est également auteur de pièces de théâtre, de contes musicaux et metteur en scène. Editeur, il codirige les éditions Project’îles avec le poète Nassuf Djailani. Il est lauréat du Prix Jacques Lacarrière, 2018, pour son roman Revenir, éd.Payot/Rivages. Il fonde en 2014 la compagnie de théâtre SoaZara. Il a récemment créé l’installation La Voix, le Loin, 100 poèmes qui entremêle la poésie, la photographie, la vidéo, la sculpture et la musique (Musée de Bibracte, Centre d’Art et du Paysage de Vassivière 2021, Médiathèque de Bandrélé, 2022). Il a co-écrit le film L’île rouge de Robin Campillo, 2023 (Grand Prix du Festival de Cannes en 2017). Depuis 2004 jusqu’à aujourd’hui, il parraine et codirige le Festival Plumes d’Afrique (Indre et Loire, France) proposant spectacles, débats, conférences, expositions, concerts, cinéma, et projets scolaires autour des expressions littéraires et artistiques d’Afrique francophone.

 http://ile-en-ile.org/raharimanana/

Après des khâgnes à Henri-IV où elle est formée à écrire sans expressivité indiscrète, Aïna Rahery intègre l’ENS de la rue d'Ulm en 2002, pour un cursus d’histoire sociale, puis des arts. En 2006, elle travaille avec Richard Peduzzi sur une exposition de scénographie à la Villa Médicis, et entame un doctorat portant sur la scène artistique franco-sénégalaise après l'indépendance. Elle co-organise en 2008, avec Émilie Bouvard, le séminaire « En marge », où dialoguent l'histoire de l'art en France et les études de genre et postcoloniales. Elle enseigne d’abord en TD d’histoire de l’art à l’université Paris-I, puis l’écriture et la théorie des arts à l’Ecole Supérieure d’Art du Pays Basque jusqu’en 2015. Elle est curatrice d’une exposition mêlant écriture et dessin à l’ENS en 2010, interviewe Archie Shepp pour le CNRS en 2014 et visite régulièrement l’atelier d’Hervé Télémaque. En 2017, elle découvre les photographies d’Abigaïl Auperin, la choisit comme curatrice de l'exposition issue du livre à la galerie SEE. A cette occasion, elle programme « On braque le canon ! », festival féministe, littéraire et artistique. 

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle  « A verser au dossier des dégradations ».

Dominatrice professionnelle depuis 2014, aXelle de Sade a été consacrée SM Queen par le magazine Les Inrocks à l’été 2021. Elle est surtout une artiste protéiforme, créatrice d’inattendu qui sévit dans le domaine des sexualités créatives. Afin de réhabiliter les pratiques sexuelles alternatives, elle a co-fondé en 2012, l’Erosticratie, une association militante qui vise à ouvrir le dialogue sur l’intime par le vecteur de l’art. En 2014, l’Erosphère est le premier festival sexe-positif en France (déclinaison du festival européen Xplore de Félix Ruckert). En 2017, elle a créé le SubSpace, des jeux de rôles grandeur nature pour adultes dans des univers fantasmés. Certains évènements ont fait l'objet d'une captation et ces films sont désormais diffusés dans des festivals internationaux. Elle a collaboré avec de nombreux_ses artistes dans leur production artistique: DOA pour le roman Lykaia, Fabien Velhmann pour la BD Circé, Annissa Bonnefont (en tant que conseillère technique pour le film La maison). Membre du STRASS, le syndicat du travail sexuel, elle met en place en 2017 une mutuelle pour les professionels du sexe en partenariat avec la PMIF, toujours active aujourd'hui. 

Pour Hold-up 21, aux Editions Anne Carrière, elle écrit la nouvelle "Le marché aux putains a retrouvé son lustre d'antan".

https://www.axelledesade.com

Née en 1976 à la Martinique, Ketty Steward écrit de la poésie, des récits fantastiques, autobiographiques et de science-fiction. Elle préside depuis 2019 le Réseau Université de la Pluralité, association internationale qui s’intéresse aux imaginaires alternatifs du futur. Elle est l’autrice d’une soixantaine de nouvelles, une fiction radiophonique, Eugénie Grandit, écrite pour France Culture et plusieurs ouvrages : Connexions Interrompues (2011), Noir sur Blanc (2012), Confessions d’une séancière (2018), Deux Saisons en enfer (2020), L’Évangile selon Myriam (2021, prix Rosny aîné 2022). Son essai Le Futur au pluriel : réparer la science-fiction vient de paraître aux éditions L'Inframonde.

 https://ktsteward42.wordpress.com/