Le poème, forme exploratoire des identités. Trois marges américaines. Soutenance de thèse de Solène Méhat (dir. Lionel Ruffel, Paris 8 & en ligne)
Solène Méhat soutiendra sa thèse en vue d'obtenir le titre de docteure en littérature générale et comparée de l'Université Paris 8
le 27 juin 2023 à 14h en salle des thèses de l'Espace Deleuze.
Sa thèse intitulée "Le poème, forme exploratoire des identités - Trois marges américaines" sera présentée devant un jury composé de
Delphine RUMEAU, Professeure, Université Grenoble-Alpes, rapporteure
Yolaine PARISOT, Professeure, Université Paris-Est Créteil, rapporteure
Vincent BROQUA, Professeur, Université Paris-VIII
Romuald FONKOUA, Professeur, Sorbonne Université
Magali NACHTERGAEL, Professeure, Université Bordeaux Montaigne
Lionel RUFFEL, Professeur, Université Paris-VIII, directeur de la thèse
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Résumé de la thèse :
Cette étude porte sur des œuvres de poètes autochtones vivant aux États-Unis, des poètes mapuches, publiant au Chili et des poètes afro-descendants martiniquais. Bien que ces créations s’inscrivent dans les riches traditions de leurs communautés respectives, elles ne bénéficient que depuis la deuxième moitié du XXe siècle d’une attention critique et théorique dans l’espace littéraire dominant. Les enjeux varient selon les aires, cependant, tous les auteurs ont en commun une identité fragmentée par la violence de la colonisation. Tous, par ailleurs, s'approprient le poème, le questionnent et le travaillent afin d'en faire un support d'expression original et un espace de négociation avec un modèle canonique qui a longtemps occulté leurs créations.
La thèse explore comment ces poètes utilisent la poésie pour explorer et exprimer leurs identités sans tomber dans les écueils de l'essentialisation et de la différenciation radicale. La création devient un prisme où se diffractent les différents traits constituant les conceptions de soi.
Les poèmes témoignent des spécificités culturelles, des possibilités d'expression ou de silence, et des identités plurielles qui s'y manifestent. La poésie, objet fondamentalement hétérogène, dans lequel le sens ne s’épuise pas, permet de dire les identités tout en maintenant des zones d’indistinction. Les lire expose les antagonismes et difficultés, auxquels sont soumis les poètes et leur communauté, l’inconfort, le conflit, et dans une certaine mesure l’échec de leur résolution. Ces traits font pleinement partie tant de la création que de la réception des poètes étudiés, principalement Édouard Glissant, Monchoachi, Simon J. Ortiz, Joy Harjo, Layli Long Soldier, Elicura Chihuailaf et Leonel Lienlaf. La thèse s’attache à écouter leurs textes pour y trouver des manifestations des rencontres, négociations, compromis et confrontations entre les cultures qu’ils incarnent.
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Veuillez s’il vous plaît remplir ce formulaire pour faciliter l’organisation logistique de la soutenance :
https://framaforms.org/soutenance-de-these-solene-mehat-27-juin-a-14h-1686818962
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Informations pratiques :
Soutenance le lundi 27 juin à 14h. Université Paris 8 - Salle des thèses espace Gilles Deleuze
Lien zoom : https://univ-paris8.zoom.us/j/94214020159?pwd=Qnk2STZEblNCbzF1T2xPYTNyb1FPdz09