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La promesse d’Orphée. Étude de discours sur les effets moraux de la musique dans la France des Lumières. Soutenance de Philippe Sarrasin Robichaud  (Paris Sorbonne)

La promesse d’Orphée. Étude de discours sur les effets moraux de la musique dans la France des Lumières. Soutenance de Philippe Sarrasin Robichaud (Paris Sorbonne)

Publié le par Marc Escola (Source : Philippe Sarrasin Robichaud)

Philippe Sarrasin Robichaud a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse de doctorat, à laquelle vous êtes chaleureusement invité.e : 

La promesse d’Orphée.

Étude de discours sur les effets moraux de la musique dans la France des Lumières

qui aura lieu à la Bibliothèque Ascoli, en Sorbonne (entrée 17 rue de la Sorbonne, escalier C, 2e étage),

le samedi 22 avril 2023, à 14 h.

Le jury sera composé de :

*M. Jean-Christophe ABRAMOVICI (Sorbonne Université; co-directeur)

*M. Marc André BERNIER (Université du Québec à Trois-Rivières; co-directeur)

Mme Tili BOON CUILLÉ (Washington University in Saint-Louis)

M. Frédéric CHARBONNEAU (Université McGill)

Mme Mélanie TRAVERSIER (Université de Lille)

M. Vincent VIVÈS (Université de Valenciennes)

Résumé :

Notre étude prend pour objet les discours du XVIIIe siècle français qui attribuent des effets moraux curatifs à la musique. Bien avant le développement de ce qui se nomme aujourd’hui « musicothérapie », la croyance antique voulant que les arts sonores adoucissent les mœurs ou suscitent la sympathie connaît un important infléchissement au siècle dit « des Lumières ». Cette réévaluation décrit ses « effets merveilleux » en prenant appui sur de nouvelles conceptions empiristes. À la théorisation raisonnée de l’harmonie musicale répondent ainsi les découvertes relatives au système nerveux et la prééminence moderne de la « sensibilité » comme propriété de la matière. Il en résulte un contexte intellectuel inédit en fonction duquel les transformations profondes et durables de la psyché humaine par la musique gagnent en vraisemblance. Aussi le genre romanesque compte-t-il de nombreux personnages qui – comme Saint-Preux dans la Nouvelle Héloïse après avoir entendu le chant d’un castrat – sont « changés à jamais » par la musique. Toutefois, si l’apport de Jean-Jacques Rousseau est décisif à cet égard, nous proposons de relire son œuvre au sein d’une polyphonie de discours, de manière à inscrire sa pensée dans un contexte beaucoup plus large. À cette fin, nous examinons les discours qui interrogent la possibilité d’agir sur l’âme par l’entremise de la musique en considérant le pouvoir attribué à Orphée tel un véritable outil heuristique. Ce faisant, nous prenons la mesure d’une préoccupation continue pour l’apaisement de la souffrance humaine par l’art à une période parfois accusée d’avoir consacré l’usage d’une rationalité technicienne et instrumentale. 

Mots-clés : Musique ; Musique et littérature ; Littérature ; Histoire des idées ; XVIIIe siècle ; Histoire des sciences ; Histoire de la musicothérapie ; France ; Historiographie ; Pierre Bonnet-Bourdelot (1638-1708) ; Pierre-Jean Burette (1665-1747) ; Jean-Joseph Ménuret de Chambaud (1739-1815) ; Jean-Baptiste Boyer d’Argens (1703-1771) ; Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ; Jean-Philippe Rameau (1683-1764) ; Sophie Cottin (1770-1807) ; Germaine de Staël (1766-1817) ; Franz Anton Mesmer (1734-1815) ; Étienne Sainte-Marie (1777-1829)