Agenda
Événements & colloques

"Un cinéma de l'rreprésentable. Le trauma dans Hiroshima mon amour, H Story et L'Expérience préhistorique" (soutenance de thèse de Céline Tisseur)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Christine Buignet)

Nous avons le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Céline Tisseur,  dont le sujet porte sur : Un cinéma de l’irreprésentable. Le trauma dans Hiroshima mon amour (Alain Resnais / Marguerite Duras), H Story (Nobuhiro Suwa) et L’Expérience préhistorique (Christelle Lheureux / Marie Darrieussecq).

La soutenance se déroulera mardi 4 avril 2023 de 9h à 13h à la Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines d’Aix-Marseille Université  (salle de Colloque 2, Pôle Multimédia) sur le site Schuman à Aix-en-Provence. 

Le jury de soutenance de thèse sera composé de :
. Olivier Ammour-Mayeur, Christian University, Tokyo (rapporteur ; en visioconférence)
. Mathias Lavin, Université de Poitiers (rapporteur)
. José Moure, Université Paris 1 (président du jury)
. Frédéric Vinot, Université Côte d’Azur (examinateur)
. Christine Buignet, Aix-Marseille Université (directrice de thèse)
. Caroline Renard, Aix-Marseille Université (co-directrice de thèse)

La soutenance sera suivie d’un pot convivial qui se tiendra sur place. 
Afin d’organiser au mieux cet événement, nous vous remercions de bien vouloir confirmer votre présence à Céline Tisseur :
celine.tisseur@etu.univ-amu.fr / ctisseur@hotmail.fr

Si vous souhaitez assister à la soutenance en distanciel, veuillez contacter Céline Tisseur par email (ctisseur@hotmail.fr), elle vous communiquera le lien de connexion.

Résumé :

Inscrite dans une perspective transdisciplinaire entre sciences de l’art, études cinématographiques et psychanalyse, cette thèse interroge la représentation du traumatisme au cinéma à partir de l’exemple du bombardement de Hiroshima. Le corpus est constitué de trois films, Hiroshima mon Amour d’Alain Resnais et Marguerite Duras, H Story de Suwa Nobuhiro et L’expérience préhistorique de Christelle Lheureux (version de Marie Darrieussecq).  
Notre hypothèse est que le Réel, et a fortiori le trauma, ne se représente pas et que ces trois œuvres sont des tentatives de l’approcher en bordant ses entours sans jamais le recouvrir. 
Après un rappel des événements de la Seconde Guerre Mondiale, une réflexion sur le bouleversement de la représentation dans l’art nous permet de poser les bases de notre recherche sur l’irreprésentable au cinéma (Partie 1). Nous étudions alors comment les cinéastes de notre corpus travaillent les images-mouvements à partir de la béance de représentation du trauma en construisant ce que nous avons appelé un mi-voir (Partie 2). Puis, nous interrogeons le rapport à la langue, au langage, au récit et au trauma de ces trois œuvres, qui créent des formes singulières d’essayer-dire (Partie 3). Enfin, nous articulons les problématiques liées au montage avec les notions de répétition et de reprise pour mieux comprendre les enjeux des remakes singuliers (H Story et L’expérience préhistorique), la manière dont la temporalité peut être éclatée et équivoque mais aussi les disjonctions entre visible et dicible qui font affleurer le trauma tout au long des films et créent des images-lucioles (Partie 4). Celles-ci invitent le spectateur à construire son regard et à prendre position face aux images et dans le monde.