UN ÉVÉNEMENT PHARE du Printemps de la poésie proposé par le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures de l’UNIL (CIEL) en partenariat avec Le Point V
28.03. 2023, Gymnase de la Cité (Place de la Cathédrale 1) – salle de musique, Lausanne, 18h
Dans les salles de l’Ancienne Académie datant du XVIe siècle, le Gymnase de la Cité accueille une soirée spéciale consacrée à Louise Labé. En collaboration avec le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures de l’UNIL, le collectif féminin Le Point V entend déjouer fantasmes et clichés autour de celle qui bouleversa le genre de la poésie amoureuse à la Renaissance.
Dans un contexte où les codes de la poésie amoureuse et érotique sont définis par des hommes et dominés par le regard masculin, comment des femmes ont-elles pu écrire l’amour, exalter le corps de l’être aimé, exprimer le désir ?
Ces questions se posaient déjà à la Renaissance pour la Lyonnaise Louise Labé (v.1524-1566), dont les contemporains se nommaient Maurice Scève ou Pierre de Ronsard.
Guidée par une profonde liberté de ton, qui lui valut une réputation sulfureuse et suscita maintes rumeurs sur son genre, jusqu’à sa récente publication en Pléiade, elle est l’une des rares poétesses à publier ses œuvres pendant cette période. Cherchant à définir sa place autant que celle des femmes entre vie littéraire et espace public, elle a ouvert la voie à beaucoup d’autres qui, comme elle, au fil des siècles, ont tenté de se réapproprier l’écriture des corps, de l’amour et des sexualités.
Pour faire la lumière sur la radicalité et l’actualité de la plume de Louise Labé — qui n’hésita pas à détailler l’anatomie masculine dans un blason bien ironique —, les sept femmes du collectif d’écriture féministe Le Point V réinterprètent ses blasons et sonnets érotiques dans une création inédite.
Cette lecture-performance sera précédée d’une présentation par Vanessa Glauser, docteure de l’Université de Stanford et chercheuse à l’UNIL, de l’œuvre de Louise Labé, dont les mots seront incarnés par la comédienne Margot Le Coultre. Neuf femmes d’aujourd’hui, dont les voix s’élèveront entre les murs Renaissance de l’ancienne Académie de Lausanne, autrefois réservée aux hommes.