Essai
Nouvelle parution
Dominique Bona, Les Partisans. Kessel et Druon, une histoire de famille

Dominique Bona, Les Partisans. Kessel et Druon, une histoire de famille

Publié le par Esther Demoulin

"Joseph Kessel – Maurice Druon : retour au pays des grands hommes.

C’est encore le temps des héros, des aventuriers, des bâtisseurs. La vie ne leur fait pas peur. Ils la défient, ils la dévorent. Ils la veulent à la mesure de leurs rêves enflammés.

L’un est l’oncle, l’autre le neveu. Ensemble, en 1943, ils ont signé les paroles de l’hymne de la Résistance, Le Chant des partisans. Leurs liens familiaux, d’abord tenus secrets, cimentent une relation très forte, marquée par la tendresse et la fidélité. Mais aussi par la même passion : écrire.

J’ai aimé faire revivre ces deux légendes : l’étincelant Kessel du Lionet des Cavaliers, et le lionceau Druon, son presque-fils, auteur à panache des Rois maudits.

Entre eux s’est glissée une femme au parcours non moins romanesque : Germaine Sablon, chanteuse et combattante, figure indissociable de leurs destins entrecroisés." — D. B

Feuilleter l'ouvrage…

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Dominique Bona, académicienne, vient de publier l’histoire croisée de deux autres académiciens : le premier, c’est Joseph Kessel ; le second, c’est son neveu, fils du frère du précédent, même s’il porte un autre nom, Maurice Druon. Le premier est le sympathique écrivain-aventurier, gaulliste de la première heure à qui l’on doit le chant de la Résistance : « Ami, entends-tu… ». Le second, plus jeune, a fait à peu près la même chose, mais est surtout l’auteur de la célèbre série Les rois maudits, écrite entre 1955 et 1977. Rien à voir, certes, avec Les rois thaumaturges de Marc Bloch, mais elle eut un grand succès en son temps et fut maintes fois portée à l’écran – sans compter, cela tombe bien, qu’une nouvelle adaptation serait aujourd’hui en préparation.

L’idée de croiser les biographies respectives de l’oncle et du neveu se justifiait et, à condition d’avoir une bonne plume, ce qu’atteste normalement le titre de membre de l’Académie française, le succès était assuré. Le plaisir de la lecture, qu’il conviendrait de ne pas bouder, l’aurait été également si les clichés ne le gâchaient pas un peu trop souvent. Passe encore que Kessel, comme cela est dit à maintes reprises, aimait les femmes au point d’en avoir plusieurs à la fois. Dont, notamment, Germaine Sablon, sœur de Jean, laquelle, bien qu’âgée de quarante ans sous l’Occupation, restait… « appétissante » (en dépit des restrictions alimentaires, est-il quand même précisé). Cela ne s’invente pas. Mais soyons juste : si on pardonne ces facilités de langage d’un autre temps, le livre nous remet en mémoire de façon globalement honnête, vu de l’Hexagone, ce terrible XXe siècle dont on craint que le suivant le surpasse dans l’horreur et le malheur." — Sonia Combe