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[Séminaire CEEI-THALIM] E. Ingrand-Varenne, « Matérialités de l’intervalle dans les inscriptions médiévales » et A. Rochebouet, « Pragmatique et herméneutique de l’entre-deux dans la mise en page de quelques manuscrits médiévaux (latin et français) »

[Séminaire CEEI-THALIM] E. Ingrand-Varenne, « Matérialités de l’intervalle dans les inscriptions médiévales » et A. Rochebouet, « Pragmatique et herméneutique de l’entre-deux dans la mise en page de quelques manuscrits médiévaux (latin et français) »

Publié le par Esther Demoulin (Source : Helene CAMPAIGNOLLE)

Pour cette troisième séance du séminaire CEEI-THALIM « L’Intervalle : objets, discours, pratiques », nous accueillerons deux intervenantes. 

La séance se déroulera en présentiel à l’INHA (2 rue Vivienne, 75002 Paris), en salle Vasari. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

mardi 14 février 2023, 14h-16h


Estelle Ingrand-Varenne, « Matérialités de l’intervalle dans les inscriptions médiévales »


Présentation

Après une première séance sémiotique, une deuxième axée sur les images, c’est sous le prisme de la matérialité, des matérialités, que le phénomène de l’intervalle va être étudié, à partir des inscriptions médiévales. En analysant les réalités physiques, sensibles et symboliques des matériaux, de la pierre à la peinture en passant par le métal et le verre, les techniques et gestes qui permettent de les transformer, on s’interrogera sur la fabrique de l’intervalle. Comment nait-il dans l’espace scriptural ? Comment prend-il forme et matière ? Puis, la focale se portera sur ce qui habite l’intervalle, car s’il ne porte pas de signes, il n’est pourtant pas sans traces, et peut-être « agi » ou dilaté par des éléments fondamentaux. Enfin, le rôle de la lumière, qui le transforme en espace de réflexion, sera questionné.

Bio-bibliographie 

Estelle Ingrand-Varenne est chargée de recherche CNRS au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM) à Poitiers, et spécialisée en épigraphie médiévale. Après avoir étudié le passage des inscriptions du latin au français du XIIe au XIVe siècle dans sa thèse de doctorat (Langues de bois, de pierre et de verre. Latin et français dans les inscriptions médiévales, Classiques Garnier, 2018), et publié deux volumes du Corpus des inscriptions de la France médiévale, ses recherches se sont désormais orientées vers l’Outremer. Elle dirige le projet ERC GRAPH-EAST sur les inscriptions et graffitis en alphabet latin dans la Méditerranée orientale au Moyen Âge (2021-2026) : https://grapheast.hypotheses.org/ Elle a également été détachée trois ans au Centre de recherche français de Jérusalem (CRFJ) pour étudier les inscriptions du Royaume latin de Jérusalem (1099-1291), sous l’angle de l’histoire culturelle, politique et religieuse. Elle a co-dirigé un volume sur les Transferts culturels, France-Orient latin aux xiie et XIIIe siècles, avec Martin Aurell et Marisa Galvez (Paris : Classiques Garnier, 2021), et Writing Names in Medieval Inscriptions, avec Elisa Pallottini et Janneke Raaijmakers (†) (Turnhout : Brepols, 2023).

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Anne Rochebouet, “Pragmatique et herméneutique de l’entre-deux dans la mise en page de quelques manuscrits médiévaux (latin et français)“

 

Présentation

Sur la double page qu’un manuscrit médiéval, ouvert, offre à notre regard, on distingue plusieurs types de zones séparatrices, de l’espace blanc qui structure la mise en page (via notamment les marges) au blancs de mots, qui délimitent et présentent à notre œil des unités graphiques. Si la linguistique s’est depuis plusieurs années saisi de la question du blanc de mots comme de la question corollaire de la segmentation du matériel graphique, on a beaucoup moins réfléchi au statut et à l’emploi des espaces intermédiaires qui construisent la page. On voudrait ici réfléchir, à partir de quelques exemples, aux différentes façons dont ces intervalles servent la mise en page (soit la distribution des différents éléments présents au sein du cadre que forme la page) et la mise en texte (soit la formalisation, ou la transcription pour l’œil, d’articulations et de divisions d’ordre intellectuel et sémantique).

Bio-bibliographie

Anne Rochebouet, archiviste-paléographe, est maîtresse de conférences en langue et littérature médiévales à l’Université de Versailles ‒ Saint Quentin (Paris Saclay) et membre junior de l’Institut Universitaire de France (2021-2026). Elle est spécialiste de la réception de l’Antiquité au Moyen Âge, notamment de la matière troyenne, ainsi que de l’écriture historique et des histoires universelles, auxquelles est consacré son projet IUF (« Textualité / Visualité : lire, voir (ré)écrire l’histoire antique (XIIIe-XVIe siècles) »). Elle s’intéresse tout particulièrement à la matérialité du texte médiéval. Elle a notamment dirigé un numéro thématique de la revue Médiévales consacré au Texte à l’épreuve du numérique (73, 2017) et récemment publié Réécrire l’histoire de Troie. La cinquième prose du Roman de Troie, compilation et création, Paris, 2022).

 

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